Avant d’entamer un calendrier démentiel dans les quatre prochaines semaines, le PSG a remporté haut la main le derby francilien contre Ivry (40-26). Sans puiser dans ses ressources, Paris a préparé de la meilleure des manières la réception de Barcelone ce week-end en Ligue des Champions.
Avec huit matches au programme de ces quatre prochaines semaines, dont des chocs XXL contre Barcelone et Veszprem à deux reprises sur la scène européenne, Paris va passer au révélateur à tous les niveaux. Face à des ivryens qui ont réussi leur début de saison, avec un succès contre Montpellier (30-29) et un nul face à Nantes (30-30) notamment, la première étape du marathon infernal n’avait rien de la formalité du mercredi soir pour les hommes de Serdarusic. Ces derniers ont pourtant su se mettre à l’abri rapidement en première période et éviter ainsi de puiser dans leurs réserves.
Un duel de défenses
Invaincu lors de ses dix dernières sorties toutes compétitions confondues, Paris se présente avec le moral au beau fixe. La récupération fut le maître mot de ces derniers jours pour les internationaux. Ivry profite d’une mise en route progressive des champions de France pour montrer les muscles, avec Benjamin Bataille sur la base arrière (1-2, 3’). Les défenses sont musclées de part et d’autre. Pas un hasard puisque parisiens et ivryens sont respectivement à la 3ème et à la 4ème place des meilleures défenses de Starligue. Les tirs ratés et pertes de balles pour Ivry permettent aux locaux de prendre les commandes par Nikola Karabatic (4-2, 6’). Vium n’est pourtant pas en reste sur le front de l’attaque val de marnaise, notamment sur penalty (7-6, 11’).
Ivry décroche avant la pause
En face, même si Xavier Barachet et Daniel Narcisse sont en tribune et que Mikkel Hansen reste sur le banc, les solutions offensives sont nombreuses pour Paris. Abalo, Gensheimer sur penalty et Nielsen en pivot démontrent que le danger vient des quatre coins du terrain. Petit à petit, le PSG creuse l’écart même si Brasseleur est épatant sur la base arrière ivryenne, mettant à mal la défense des parisiens à lui seul (13-10, 20’). Les joueurs de Serdarusic profitent d’un temps fort avec Luka Karabatic à la finition, Accambray à l’aile gauche (!) et deux parades successives du taulier Omeyer pour étouffer les ivryens (17-12, 25’). Le jeu rapide parisien fatigue les organismes adverses, subitement moins lucides au moment de se présenter face au portier des Bleus. Rémili et Gensheimer au buzzer corsent même l’addition à la pause (21-14). L’ailier allemand est d’ailleurs au four et au moulin, aussi bien aux jets de sept mètres qu’à la finition des contre-attaques.
Nikola Karabatic ne s’économise pas
Nikola Karabatic donne le ton dès la reprise, en se battant sur le moindre ballon, à la finition mais aussi passeur décisif pour son frère Luka (24-15, 33′). A voir la détermination de la star du PSG, on se dit que les parisiens ne sont pas décidés à faire le moindre cadeau à leur adversaire du jour. Ivry repart au combat avec Mathieu Bataille, mais la défense du 94 est trop vite prise à défaut. William Accambray profite pleinement de l’opportunité qui lui est offerte d’avoir du temps de jeu et d’emmagasiner de la confiance avant les échéances importantes de décembre. L’ancien arrière montpelliérain sait qu’il sera attendu et devra répondre présent lorsque Noka Serdarusic devra faire souffler les cadres de la base arrière (28-19, 40′).
Ivry se bat avec ses moyens mais plus les minutes passent, plus le rouleau compresseur parisien semble impitoyable. Les erreurs offensives des visiteurs sont légion, et la punition se paye souvent au prix fort. Nikola Karabatic, Gensheimer et Mollgaard martyrisent l’arrière garde de l’USI (32-21, 45′). Nul doute : les parisiens arrivent lancés à l’heure des grands rendez-vous de novembre. Noka Serdarucic n’est d’ailleurs pas décidé à opérer un turn over et à laisser Nikola Karabatic sur le banc. Le demi-centre des Bleus a joué la totalité du match, sans s’économiser, même lorsque son équipe comptait dix longueurs d’avance. Reste à espérer que le physique tienne la cadence pour les parisiens. Au final, large vainqueur d’Ivry (40-26), le PSG peut désormais se tourner avec envie vers la réception du Barça samedi en Ligue des Champions. Pour un choc majuscule.
Olivier Poignard, à Coubertin
Ça plane pour Paris depuis le retour de blessure de Niko ou depuis qu’Hansen joue moins en défense ou depuis qu’Accambray joue un peu plus, bref un mélange de tout ça ! Tout bon avant d’affronter Barcelone qui a bien a ramé ce soir (26-25)face à Leon. Quoique en ce moment les pronostiques…
Justement c'est très intéressant ce match contre Barcelone parce qu'en Liga, ils ne galèrent pas mais on a l'impression qu'ils dominent beaucoup moins qu'avant pendant les matchs.
Le recrutement de trop de joueur doit être compliqué à gérer ou alors les autres équipes ont progressé je ne sais pas. Malgré leur première place en LdC, je les vois mal au Final4 cette année, n'en déplaise aux fans.
Match très plaisant à regarder dans un Coubertin assez calme.
Dans les points positifs :
– Accambray a joué tout le match en attaque en étant très solide. J'ai l'impression que Serdarusic lui fait plus confiance depuis quelques semaines et ça se ressent dans son jeu.
– Nikola en poste 3 en défense c'est quand même magique. Son duo avec Mollgaard est impressionnant.
– Les deux pivots ont été énormes en attaque.
– L'ambiance dans l'équipe a l'air top. On sent que ça fonctionne bien. Serdarusic a passé toute la seconde mi-temps a chambré Hansen sur le banc et ce dernier, qui n'a pas joué une seule seconde, souriait (c'est assez rare pour être mentionné).
Dans les points négatifs :
– Pourquoi ne pas faire souffler Nikola quand on est à +12?? OK, c'est une force de la nature mais ce serait dommage qu'il soit crevé samedi.
– Stepancic est pour l'instant en retrait niveau performance par rapport aux autres. Il a joué 10 minutes hier et s'est pris deux fois deux minutes…