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Berlin et Flensburg arrachent un point à domicile

, par Lanfillo

Dix-neuvième et dernière journée de l'année civile pour cette saison 2017-2018 de Bundesliga. Rhein-Neckar passera janvier en tête, tandis que Berlin et Flensburg sont passés près de la défaite chez eux. Grosse opération pour Erlangen en queue de peloton.

Nenadic et Heinevetter, héros berlinois

Deux chocs entre des équipes du top 8 avaient lieu après Noël pour bien finir l'année. Tout d'abord, le choc de l'Est entre Berlin et Magdebourg dans la Max-Schmelling-Halle pleine à craquer de la Capitale fédérale. Chez eux, les Füchse débutent bien la rencontre, prenant un avantage de tris buts après dix minutes de jeu (7-4, 11'). Berlin perd alors son jeu, concède trop de ballons faciles et le SCM en profite pour refaire son retard (7-8, 16'), puis prendre le large (11-16, 30' ; 13-19, 38'). Le solide début de deuxième période de Jannik Green ne permet pas à Berlin de refaire son retard, et Magdebourg aborde le dernier quart d'heure dans une position confortable (16-21, 47'). Michael Damgaard est alors l'homme du match, toujours aussi décisif (7 buts).

Mais le scénario s'inverse dans les derniers instants. Petar Nenadic, pour son dernier match sous le maillot berlinois avant de rejoindre Veszprém cet hiver, est clutch et marque dans n'importe quelle situation. Avec 9 buts, il a encore été le leader incontesté de l'attaque des Renards. En parallèle, Silvio Hienvetter réalise parade sur parade. Berlin recolle, puis égalise dans la dernière minute sur un nouveau but de l'inarrêtable Nenadic. Le coach du SCM Bennet Wiegert pose son temps-mort à quatorze secondes de la fin. Sur la dernière action, Nemanja Zelenovic obtient un 7 mètres. Silvio Heinevetter adresse quelques mots peu courtois à Robert Weber, chargé de transformer la sentence. Le gardien international réussit à parer la tentative de l'ailier autrichien du SCM et sauve le point du nul, presque inespéré (23-23). Magdebourg peut vraiment se mordre les doigts d'avoir tout gâché dans le dernier quart d'heure.

Hanovre proche de l'exploit à Flensburg

Crédits : SG Flensburg-Handewitt / Source : Twitter SG Fle-Ha

L'autre gros choc opposait Flensburg à Hanovre, deux équipes encore bien placées pour la course au titre. Le match a été très serré entre les deux équipes, avec deux grosses défenses de chaque côté en première période. Flensburg passe la première période avec le plus court des avantages (13-12, 30'), mais c'est Hanovre qui est l'équipe la plus efficace au retour des vestiaires, et ce malgré la grosse partie de Kevin Møller (13 arrêts en 42 minutes). A sept minutes de la fin, Kai Häfner marque son neuvième but et donne le premier avantage de trois buts du match aux Preux chevaliers (22-25, 53'). Un peu plus tard, après un arrêt de Malte Semisch devant Kentin Mahé, Morten Olsen donne quatre longueurs d'avance aux visiteurs (23-27, 56'). L'exploit est en marche, mais... « Quand nous menions de quatre buts à cinq minutes de la fin, nous avons eu de toute évidence peur de la victoire », observe Carlos Ortega, le coach d'Hanovre. Flensburg remonte l'écart dans les derniers instants, et Kentin Mahé, précieux dans les dix dernières minutes, égalise à 45 secondes du terme pour accrocher le nul (27-27). « Nous devons être satisfaits avec un point », concède Maik Machulla, tandis qu'Ortega se satisfaisait pleinement de la performance de ses hommes et du point pris. Hanovre passera la trêve sur le podium.

Victoires faciles pour Rhein-Neckar, Kiel et Melsungen

A côté de ces chocs, Rhein-Neckar disputait un derby dans la salle de Stuttgart. Largement favoris, les Lions ne se font pas surprendre par une équipe qui termine l'année par une huitième défaite d'affilée (23-29). Stuttgart a bien résisté une mi-temps avant de prendre de plus en plus de retard en deuxième période. Fort de cette victoire et des matchs nuls de ses trois plus proches concurrents, Rhein-Neckar prend un point de plus en tête et passera la trêve au chaud avec deux points d'avance sur Berlin, le deuxième. Les Lions sont plus que jamais favoris pour réussir la passe de trois Meisterschale d'affilée.

Kiel et Melsungen n'ont pas tremblé non plus, et reprennent un point sur Berlin, Hanovre et Flensburg dans la course au podium. Le THW s'est promené à domicile contre Lübbecke. Grâce à sa solide défense qui n'a encaissé que huit buts en première mi-temps (16-8, 30'), Kiel l'emporte finalement de dix buts (29-19). Depuis début octobre, et à part un surprenant couac à Gummersbach, Kiel est sur une allure presque parfaite en championnat : dix victoires, un nul et une défaite sur les douze derniers matchs. Les Zèbres sont cinquièmes, à trois points de la deuxième place occupée par Berlin.

Melsungen est juste un point derrière Kiel. Ça a été presque trop facile pour le MT à Gummersbach. Après avoir couru derrière le score tout en restant presque au contact une bonne partie du match (14-17, 42'), le VfL a totalement déjoué dans le dernier quart d'heure, permettant à Melsungen de prendre jusqu'à dix buts d'avance (15-25, 57') pour finalement s'imposer largement (17-25). Julius Kühn a marqué six buts contre son ancienne équipe, tandis que du côté de Gummersbach, c'était la soupe à la grimace. « A part Carsten Lichtlein, aucun n'a réalisé une bonne performance. Nous avons commis beaucoup trop d'erreurs en attaque. Pour le dernier match de l'année devant notre public dans une salle pleine, on doit être bien plus enflammés », regrettait Denis Bahtijarevic, l'entraîneur du VfL. Son équipe reste dans les eaux troubles du classement.

A Erlangen le gros coup de fin d'année

Le HC Erlangen va changer d'année dans un climat apaisé. Inquiété par la proximité de la zone rouge depuis le début de la saison, le club franconien a enfin fait le trou sur les dernières places. Mercredi, il recevait Leipzig devant plus de 8000 spectateurs. C'est Leipzig qui prend les commandes en début de rencontre, même sans Philipp Weber ou Max Janke. Le SC DHfK arrive à la pause avec trois buts d'avance (11-14, 30'). Au retour des vestiaires, Erlangen est mieux, et l'ancien Leipzigois Christoph Steinert égalise (17-17, 40'). Très serrée, la partie bascule du côté des locaux en fin de partie (26-23, 51'). Leipzig revient, mais Nikolas Katsigiannis est décisif dans les derniers instants. L'ancien gardien de Kiel repousse le 7 mètres d'Andreas Rojewski dans la dernière minute pour assurer la victoire d'un but de son équipe (27-26). Un résultat inattendu, puisque Leipzig était dans une grande forme sur les derniers matchs (7 victoires pour une défaite, contre Rhein-Neckar). Les Saxons sont huitièmes à la trêve.

Erlangen compte désormais cinq points d'avance sur la zone rouge, et prend un gros bol de confiance pour la trêve. Le HCE profite aussi des défaites de tous ses rivaux. En effet, en plus de Gummersbach, Stuttgart et Lübbecke, Hüttenberg et Ludwigshafen ont également perdu. Le TVH a été corrigé dans la salle de Göppingen (28-17). Les partenaires de Marcel Schiller ont plié le match à la mi-temps, alors que Hüttenberg n'avait marqué que sept buts (14-7, 30'). Kresimir Kozina s'est baladé dans la défense 3-2-1 du promu (9 buts), tandis que l'ailier Tomas Urban, arrivé comme joker médical en septembre et déjà revenu d'une blessure à la main qui l'a éloigné des terrains les trois derniers mois, s'est à nouveau blessé, cette fois au tendon d'Achille, et manquera le reste de la saison. De son côté, Ludwigshafen a été logiquement battu à Lemgo (29-25), malgré une bonne résistance tout au long du match mais en courant derrière le score. Le TBV arrive à la trêve avec une inespérée neuvième place et un maintien déjà quasiment acquis.

Erlangen s'éloigne de la queue du classement, sans vraiment se rapprocher du groupe du milieu de tableau. Göppingen et Minden restent à quatre points. Le GWD est revenu sur Wetzlar au classement grâce à sa victoire sur cette même équipe (26-24). Dominateur en première période, Wetzlar n'a pas maintenu son niveau en deuxième et n'a jamais su contrôler Christoffer Rambo. Le Norvégien a livré une partie de gala avec pas moins de 12 buts marqués (dont 4/5 pen.), et est avec Kim Sonne (11 arrêts en 34 minutes) l'artisan principal de la victoire de Minden. A noter qu'Aleksandar Svitlica, inquiété par la justice pour une affaire de trafic de drogue mais pour lequel la présomption d'innocence vaut toujours, a contribué à la victoire de Minden avec trois buts marqués.

Un bilan à la pause : tout reste ouvert

Cette première partie de saison a livré de nombreuses surprises. On voyait Kiel favori pour le titre ? Le début de saison raté l'en a éloigné. Le THW n'est même pas sur le podium ; à l'inverse, c'est Berlin et - beaucoup plus surprenant - Hanovre qui talonnent Rhein-Neckar Löwen qui dominent le championnat. On a cru que la perte de Kim Ekdahl du Rietz les affecterait davantage, on s'est trompé : Mads Mensah ne s'est pas défilé devant ses nouvelles responsabilités, et Filip Taleski s'est intégré comme doublure, surtout en défense. En milieu de tableau, Leipzig a convaincu, Wetzlar est rentré dans le rang, Göppingen a déçu. Neuvième, Lemgo est la bonne surprise de cette première partie de saison. Derrière, on voyait Hüttenberg et Ludwigshafen repartir en D2. Pour l'instant, ce sont bien ces deux équipes qui occupent la zone rouge, mais cette situation est toute récente et les deux ne sont pas encore condamnés.

C'est en effet l'information principale du milieu de saison : rien n'est joué nulle part. Rhein-Neckar a clairement un avantage pour le titre, mais n'a que deux points d'avance sur Berlin, son dauphin. Flensburg, pas loin derrière, peut aussi continuer à y croire. A cinq points, et avec le retour de Domagoj Duvnjak, Kiel aurait tort de désespérer et demeure pour Rhein-Neckar une équipe à surveiller. Même si ça semble peu plausible, Hanovre peut aussi toujours espérer. Plus généralement, pour les places européennes, cinq points séparent Berlin de Leipzig, huitième. Avec la réduction du nombre de places alloué à la Bundesliga pour les compétitions continentales pour la saison prochaine, on peut s'attendre à une lutte acharnée entre les huit premiers pour glaner les précieux sésames. Solidement installés dans le ventre mou depuis quelques semaines, Lemgo, Göppingen, Minden et Wetzlar paraissent ne plus rien avoir à jouer, mais devraient se méfier des coups que peuvent réussir les équipes du bas du classement. Les cinq derniers se tiennent en trois points. La première partie de saison a été palpitante, la seconde devrait l'être aussi. Dommage que, depuis la France, la Bundesliga soit aussi compliquée à suivre cette saison...

Mickaël Georgeault

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