All - J3
Rhein-Neckar battu à Flensburg, Kiel reste invaincu
La Bundesliga disputait déjà sa troisième journée dimanche, et offrait deux affiches entre quatre des cinq meilleures équipes de la saison dernière. Kiel a fait tomber Magdebourg, tandis que Flensburg a pris le dessus sur Rhein-Neckar, le champion en titre.
Le match du week-end : SG Flensburg-Handewitt – Rhein-Neckar Löwen
Dès la troisième journée, la grande affiche tant attendue. Le champion de la saison dernière se déplaçait chez son dauphin, Rhein-Neckar retrouvait Flensburg. Les Lions, dispensés de match en milieu de semaine, partaient favoris face à une équipe battue clairement par Hanovre jeudi soir. Le choc, en tout cas, tient ses promesses avec une entame serrée, marquée cependant par la blessure de Jim Gottfridsson. Après seulement moins de trois minutes de jeu, Mads Mensah Larsen tombe sur la jambe de l'arrière de Flensburg, qui sort blessé au tibia. Alors que le score demeure serré (9-9, 24'), Flensburg arrive à se détacher avant la mi-temps. Harald Reinkind voit son shoot arrêté par Matthias Andersson, alors que Rhein-Neckar jouait à 7. Le gardien marque dans le but vide (11-9, 28'). Sur la dernière action de la mi-temps, Momir Rnic manque sa passe pour Reinkind et de la touche, Lauge marque le quatrième but d'affilée de Flensburg sur le buzzer (12-9, 30').
Au retour des vestiaires, tout empire pour les Lions. L'entame est manquée, l'écart se creuse pour Flensburg (15-9, 34'). Sur son banc, Nikolaj Jacobsen est fou de rage contre son équipe, en particulier contre Momir Rnic qui se prend un savon par son coach (33'). Mais la recrue serbe n'est pas la seule à mettre en cause. Andy Schmid n'est pas au mieux, tandis que l'expérimenté Alexander Petersson manque la plupart de ses tirs (3/11 buts). Ces cinq dernières minutes de la première mi-temps et cinq premières de la deuxième, où RNL prend un 7-0, ont coûté le match à Rhein-Neckar qui n'a pas pu revenir. « C'est là où nous perdons le match », a déclaré Jacobsen. En face, la défense de Flensburg est au rendez-vous, en harmonie avec son gardien Matthias Andersson, excellent (15 arrêts, 40,5%). Le SG conserve son avantage (21-15, 47'), mais Andy Schmid se réveille en fin de rencontre pour redonner espoir aux siens (24-22, 55'). Mais les partenaires de Kentin Mahé (2/2 pen.) tiennent. Rasmus Lauge, co-meilleur buteur du match avec Holger Glandorf (7 buts), conclut le match avec un but à quatre secondes du terme, alors que la salle est déjà en fête. 27-22, Flensburg montre qu'il a de la ressource pour battre nettement une équipe qui s'était imposée lors de ses quatre derniers déplacements à la Flens-Arena. « L'équipe a montré une réaction, soulignait le coach de Maik Machulla, ravi de la performance des siens. Chacun a vu de quoi nous sommes capables quand nous jouons en équipe. » La contre-performance à Hanovre est effacée.
Kiel s'est réveillé contre Magdebourg
« C'est un drôle de sentiment de sortir du terrain comme vainqueur, après avoir été la plus mauvaise équipe pendant 40 minutes. » Alfred Gislason, le coach de Kiel, peut néanmoins avoir le sourire : son équipe a été la meilleure durant les 20 dernières minutes, les plus importantes. Face à Magdebourg, encore invaincu en championnat en 2017, le THW avait droit à un gros test. Dans un premier temps donc, il est négatif : le SCM joue bien, porté par une défense solide, et fait la différence contre les Zèbres (17-20, 30'). « Notre défense était catastrophique en première période », juge sans ambages Gislason, qui fêtait d'ailleurs son 500e match sur le banc de Kiel. L'écart se creuse même en début de deuxième période pour les visiteurs, co-leaders du championnat au coup d'envoi (18-24, 34'). Mais les Zèbres se sont repris : après un 6-0, les voilà devant au score (21-26, 41' ; 27-26, 47'). Magdebourg n'arrive pas à rivaliser, et souffre aussi des arrêts d'Andreas Wolff (12 arrêts en 42 minutes, 38,7%). Malgré les 10 buts de Robert Weber, le SCM s'incline pour la première fois depuis 21 matchs de championnat (34-32).
Berlin et Melsungen vainqueurs face à des promus
Après un séjour au Qatar pour disputer le Superglobe, Berlin lançait enfin son championnat ce dimanche, par la réception de Ludwigshafen. Les Füchse font preuve de maîtrise en première période et mènent les débats assez logiquement face à une équipe combattive (17-14, 30'). Mais les Chouettes ne se laissent pas faire, et réduisent l'écart en deuxième période. En contre, Petr Stochl peut repousser un tir, mais la balle revient sur Denni Djozic qui ramène les siens à un but (21-20, 43'). Après le temps-mort de Velimir Petkovic, Berlin fait finalement la différence avec un 4-0 conclu par Steffen Fäth (photo), auteur d'un 6/6 au shoot (25-20, 48'). Excellent en l'absence de Silvio Heinevetter, Petr Stochl est décisif (19 arrêts dont 1 pen., 44,2%) et Berlin s'impose finalement confortablement (31-24). Ludwigshafen n'a toujours pas gagné cette saison en Bundesliga.
Hüttenberg, autre promu, est également à trois défaites en trois matchs. Pourtant, dans le derby face à Melsungen, le TVH est passé à rien du match nul. A quelques dixièmes de secondes, en fait. Melsungen, malgré son costume de favori, n'arrive pas à se détacher de son adversaire au tableau d'affichage (7-7, 16' ; 14-14, 30'). Et ça continue en deuxième période. Matthias Ritschel, le gardien d'Hüttenberg, cause bien du souci à ses adversaires. Après un arrêt, il marque dans le but vide et égalise à nouveau pour les siens (25-25, 54'), et Vladan Lipovina, meilleur buteur de la rencontre (7 buts), donne l'avantage à Hüttenberg (26-25, 55'). Le MT réagit, marque trois buts d'affilée, mais se retrouve en difficulté dans la dernière minute avec un but d'avance. Les hommes de Michael Roth gâchent la balle de match, et Hüttenberg égalise... après la sirène. Après quelques minutes d'inspection des images par la table de marque, Melsungen est déclaré vainqueur (27-28). « Comme contre Leipzig, les félicitations nous font une belle jambe, on a besoin de points ! », lâchait le coach d'Hüttenberg Adalsteinn Eyjölfsson. Avec ce niveau affiché, les points devraient vite venir pour le promu.
Hanovre et Lemgo, c'est du sérieux
Co-leader avant cette journée, Leipzig rentre dans le rang des équipes à deux victoires après sa défaite à Lemgo (33-29). Le SC DHfK a dominé le début de la rencontre (12-16, 26') avant de vivre un gros temps faible. L'entrée de Piotr Wyszomirski dans le but de Lemgo a fait du bien à la défense du TBV, stabilisée par son gardien polonais, auteur en plus de parades décisives (11 arrêts en 40', dont 2 pen.). Lemgo a retourné la vapeur (20-17, 36'), et a profité des trop nombreuses erreurs de son adversaire. Sa base arrière, avec Donat Bartok (6 buts) et Tim Suton (5 passes décisives recensées) notamment, est solide, et offre des garanties pour la suite de la saison. Lemgo mérite sa victoire, et fait désormais aussi partie de ce groupe à deux victoires en trois matchs.
Pour Hanovre, qui compte un match en moins, le début de saison est pour l'instant parfait. Après son succès sur Flensburg, le TSV a enchaîné avec une nouvelle victoire à domicile contre Wetzlar (30-27). Sans Morten Olsen, blessé, les Preux chevaliers ont néanmoins souffert face au sixième de la saison dernière. Le HSG, porté notamment par Jannik Kohlbacher (5 buts), est en tête en première période (11-15, 27'), mais Hanovre revient au score dans le deuxième acte (18-17, 35'). La deuxième période est serrée, et si Wetzlar arrive à refaire un écart (21-24, 48'), les hommes de Carlos Ortega reviennent au score (25-25, 52'). Dans le money-time, Martin Ziemer est décisif en stoppant deux jets de 7 mètres dans les cinq dernières minutes, ce qui permet à Hanovre de prendre les devants et de finalement l'emporter.
Premières victoires pour Erlangen, Gummersbach et Minden
Stuttgart avait été très convaincant lors de son premier match contre Melsungen, mais le TVB a depuis perdu ses deux rencontres suivantes. Face à Erlangen, les Wild Boys ont été pris de court. Lors de « la meilleure première mi-temps qu'on a joué depuis longtemps », dixit l'entraîneur d'Erlangen Robert Andersson, Stuttgart a subi les assauts des coéquipiers d'un Gorazd Skof plutôt bon en première période pour se retrouver mené de cinq buts à la pause (12-17). Le TVB a mieux joué en deuxième période, mais n'a pas pu revenir au score. Erlangen remporte un succès mérité (29-31), son premier de la saison.
Très inquiétant pour sa première sortie contre Wetzlar, Gummersbach avait montré du mieux dans la semaine à Melsungen. Face à Göppingen, dispensé de match jeudi, le VfL a encore montré des progrès. En effet, les hommes de Dirk Beuchler ont dominé la rencontre. Après une première mi-temps conclue en tête (16-13, 30'), ils creusent l'écart jusqu'à compter neuf buts d'avance (26-17, 47'), notamment grâce à un Stanislav Zhukov très à l'aise au shoot (6 buts). Mais, preuve que tout ne fonctionne pas encore à merveille, Göppingen revient en inscrivant un 8-0 (26-25, 57'). Marvin Sommer marque le but de la délivrance à 50 secondes de la fin, Göppingen ne pouvant pas remonter deux buts d'écart en moins d'une minute. Les Bleus signent leur premier succès de la saison (28-27).
Minden débloque aussi son compteur de victoires. Face à Lübbecke, ville par ailleurs distante d'un peu plus de 20 kilomètres, le GWD a pu d'abord compter sur une grosse défense et un gardien en état de grâce, Espen Christensen. Le Norvégien réalise douze arrêts en première période, et Minden compte jusqu'à huit buts d'avance (13-5, 27'). Mais comme c'est la journée des remontées, Lübbecke est revenu au score et Pontus Zettermann, meilleur buteur de la journée (9 buts) ramène les siens à un but (17-16, 48'). Insuffisant, puisque le GWD est l'équipe la plus solide en fin de rencontre et s'impose finalement de trois buts (21-18). Lübbecke, comme les deux autres promus, attend encore sa première victoire. Dimanche, le TuS recevra Hanovre.
Retrouvez le classement de la Bundesliga et le programme à venir sur notre site.
Mickaël Georgeault