Catherine Gabriel, là pour apprendre

L'absence de Laura Glauser (enceinte) a obligé le sélectionneur Olivier Krumbholz à changer son fusil d'épaule concernant la triplette de gardiennes amenées à préparer l'Euro. Rappel de Cléopatre Darleux et surtout, arrivée de Catherine Gabriel, qui pourrait bien monter dans l'avion pour l'Allemagne, deux mois tout ronds après sa première sélection.

"J'étais super stressée, mais Cléopatre m'a bien aidé à me calmer. Parce que c'était ma première fois avec le maillot de l'équipe de France et que, forcément, j'avais envie de bien faire". Catherine Gabriel raconte ainsi ses premiers pas sous le maillot bleu. C'était il y a deux mois, presque jour pour jour, face au Brésil. Quelques arrêts, une prestation remarquée et finalement, tout s'est bien passé pour la gardienne de Besançon. Et c'est même elle qui a finalement profité de l'absence de Laura Glauser pour se faufiler dans la liste d'Olivier Krumbholz pour préparer le Mondial allemand. "Etre appelée pour jouer en équipe de France, je ne m'y fais pas encore, je suis toujours surprise. A chaque fois que je viens, je prends ça pour une récompense du travail effectué en club" sourit-elle. Un club de Besançon qui n'hésite pas à donner sa chance aux jeunes joueuses, tant par nécessité financière que par véritable volonté de faire éclore des jeunes pousses pétries de talent. D'ailleurs, Gabriel n'est pas la seule à briguer une place pour l'Allemagne, puisqu'Amanda Kolczynski, sur l'aile droite, fait également partie des 21 appelées. "Et il y en a encore d'autres, Alizée Frécon, Ilona Kieffer...Il y en a du potentiel à Besançon !" rigole la gardienne.

Tervel, Leynaud, plongée dans une piscine d'expérience

En Franche-Comté, Raphaëlle Tervel, double vainqueur de la Champions League et championne du monde en 2003 avec la France (avec son adjointe Sandrine Delerce), n'hésite pas à faire partager son vécu et à en faire profiter ses joueuses. "C'est une vraie chance pour nous de pouvoir profiter de son expérience. Récemment, on a bossé sur le vice, comment devenir moins gentilles, ou sur la préparation d'avant-match. Et même si quand j'étais plus jeune, je regardais plus Amandine Leynaud ou Valérie Nicolas, on a envie d'avoir une carrière comme la sienne" continue Gabriel. Qui cotoie donc une de ses joueuses phares à l'entrainement depuis mercredi et qui ne semble pas spécialement impressionnée. Au contraire, on sent un vrai échange entre les trois gardiennes même si, sans grande surprise, Leynaud et Darleux se partageront les deux places de titulaire lors de la compétition. Mais la gardienne bisontine pourrait embarquer avec le groupe en tant que réserviste. "Il y a un an, jamais je n'aurais pensé pouvoir prétendre à faire la préparation du Mondial avec les filles. Je sais où est ma place, je suis là pour prouver" finit-elle, sans la moindre trace de frustration. Ni de stress, d'ailleurs.

Kevin Domas