EdF (M)
Les Bleus finissent la saison sur une victoire
Pour son dernier match de la saison, l'équipe de France s'est imposée face à la Belgique en éliminatoires pour l'Euro 2018 (32-28). Déjà qualifiés, les Bleus ont pu faire tourner en fin de match, offrant leur première cape à Melvyn Richardson et Julien Meyer.
Il n'y avait rien à jouer, mais des points à prendre pour certains joueurs de l'équipe de France ce soir à Montbéliard. Forcément, avec les absences des frères Karabatic, de Mickaël Guigou, de Vincent Gérard et des tauliers Narcisse et Omeyer, cela laissait de la place pour se montrer. D'autant plus que, sur le poste de pivot, Cédric Sorhaindo n'est entré qu'à un seul moment sur le terrain, pour les hymnes. Pour le reste, le capitaine n'a même pas pris part à l'échauffement avec ses coéquipiers. Et force est de constater que sur le premier acte, l'équipe de France a présenté un bilan assez disparate. Si Cyril Dumoulin restait assez loin des standards auxquels il nous a habitué avec Nantes, William Accambray se montrait, d'assez loin, le plus offensif des Français. Le désormais ex-Parisien faisait parler son bras sur le jeu placé, trouant la défense adverse avec quatre sagaies laissant pantois Youri Denert dans sa cage. Ne s'en contentant pas, il ajustait trois tirs dans le but vide dont le second donnait l'avantage aux siens passé le quart d'heure de jeu (9-8, 17'). L'entrée de Nédim Rémili en fin de premier acte déverrouillait quelque peu le tout, tandis que la Belgique peinait à mettre en place son jeu à sept. Arber Qerimi, son demi-centre, maitrisé, l'équipe des diables rouges perdait ballon sur ballon et à la pause, la France avait fait le trou (18-14, MT).
Les jeunes, avec grande parcimonie...
Cet écart de quatre buts n'était sans doute pas suffisant aux yeux de Didier Dinart pour que celui ne lance ses plus jeunes troupes. Au coup de sifflet de reprise, Melvyn Richardson et Julien Meyer étaient toujours les fesses collées sur le banc, seul Arnaud Bingo faisait son apparition sur l'aile gauche. Avec les mêmes hommes, le style ne risquait pas de changer. Beaucoup de combinaisons sur la base arrière, avec le plus souvent Accambray ou Rémili à la finition, et très peu de ballons lâchés pour la base avant, voilà pour résumer. Assez aléatoire en termes d'efficacité, mais suffisant pour continuer à creuser l'écart, puisqu'Accambray, encore lui, portait l'écart à sept unités treize minutes après la reprise (24-17, 43'). Toujours pas assez, à priori, pour décider Didier Dinart à envoyer ses jeunes galoper. Melvyn Richardson avait bien le droit de fêter son premier but avec le maillot tricolore et Julien Meyer de participer à la fête dans les cinq dernières minutes, mais on était en droit de trouver cela un peu léger. Nédim Rémili n'aurait sans doute pas dit non à dix minutes de repos au bout d'une saison sans fin. C'était finalement la seule chose à noter dans une seconde période où la France aura maitrisé son sujet, sans jamais sembler forcer. Un dernier chabala de Yanis Lenne pour la route et les Bleus sont en vacances. Et celles-ci, ils les ont bien méritées (32-28, FM).
Les statistiques
FRANCE - BELGIQUE 32:28 (18:14) Arbitres : Mirza Kurtagic, Mattias Wetterwik (SUE)
France : Dumoulin (16 arrêts / 40 tirs dont 0/2 pén), Meyer (0 arrêt / 4 tirs dont 0/1 pén); Barachet (1/3), Rémili (6/9 dont 0/1 pén), O. Nyokas (0/1), Bingo (1/2), Honrubia (0/1), N'Guessan, Accambray (8/14), Sorhaindo, Fabregas (4/4), Afgour (3/3), Claire (5/8), Lenne (3/4), Mem, Richardson (1/1 dont 1/1 pén)
Belgique : Lettens, Denert (12 arrêts / 36 tirs dont 0/2 pén); Ooms (6/10), Spooren, Devisch, Cauwenberghs (0/1), Robyns (0/4), Danse (2/3), Neuville, Bongaerts, D. Kedziora (6/7 dont 3/3 pén), B. Kedziora (1/5), Vancosen (1/1), N. Bolaers (4/4), Qerimi (2/10), De Beule (6/11)
A Montbéliard, Kevin Domas