EdF (M)
Qui pour l'équipe de France ?
L'équipe de France qualifiée, elle jouera mardi contre le vainqueur du huitième de finale entre la Suède et la Biélorussie (16h).
C'est le duel entre deux des équipes les plus jeunes du tournoi et, surtout, entre deux des meilleurs jeunes de ce championnat du monde : le Biélorusse Artsem Karalek et le Suédois Jerry Tollbring. A bientôt 21 ans pour le premier, et 21 ans passés de quatre mois pour le second, c'est l'avenir du handball qui va s'afficher sur parquet du stade de Lille. Pas étonnant, d'ailleurs, que les clubs des gros championnats se soient précipités sur ces deux pépites. Karalek est arrivé à Saint-Raphaël en décembre dernier tandis que Tollbring posera ses valises à Rhein-Neckar Löwen en juillet prochain. Dans ce tournoi, les deux ont été les plus utilisés par leurs coachs respectifs et poussent le mimétisme jusqu'à copier leurs statistiques. Les deux ont marqué exactement le même nombre de buts (30) et pris exactement le même nombre de tirs (38). Il n'y a guère que par le temps de jeu qu'on arrive à les séparer puisque le Biélorusse a joué 269 minutes sur 300 possibles, vingt de plus que Tollbring. Signe que les deux sont déjà des cadres. "Artsem a beaucoup progressé sur les deux dernières saisons, que ce soit en attaque ou en défense, mais il a encore beaucoup de choses à apprendre" note son sélectionneur Yuri Shevtsov. "Il doit être un des leaders de la sélection dans les prochaines années."
Les Suédois dans les meilleurs clubs d'Europe
Si les Biélorusses ne participeront à un huitième de finale mondial que pour la deuxième fois de leur histoire (après 2013), les Suédois y sont habitués. Ou plutôt, y étaient habitués, puisqu'ils n'ont pas atteint les phases à élimination directe d'un championnat du monde depuis 2011. Un seul joueur de l'époque subsiste, l'ailier droit Niklas Ekberg. "Nous avons montré sur la première phase que nous étions capables de grandes choses, y compris de poser des problèmes au Danemark" soulignait vendredi le joueur de Kiel. "Désormais, c'est un nouveau Mondial qui commence et notre équipe jeune va devoir montrer de quoi elle est capable. Face à la Biélorussie, difficile de dire que nous sommes favoris." Pourtant, la plupart de ces jeunes joueurs évoluent dans les plus grands clubs d'Europe. Flensburg (Gottfridsson), Kiel (Nilsson et Ekberg), Veszprem (Nilsson) ou le PSG (Nielsen), la liste est plutôt impressionnante. Alors que côté biélorusse, si on excepte Karalek et l'ailier gauche Tsitou, tous ou presque portent les couleurs de clubs biélorusses. Et même cela ne fait pas un résultat, et surtout pas dans un match à élimination directe, cela peut représenter un avantage décisif.
A Lille, Kevin Domas