EdF (M)
Des retraités étincelants portent les Bleus à la victoire
Après s'être inclinée à Oslo mercredi (30-35), l'équipe de France a pris sa revanche sur la Norvège ce soir à Clermont-Ferrand en qualification pour le championnat d'Europe 2018 (28-24). Malgré tout, il faudra encore prendre des points en juin face à la Lituanie et la Belgique.
Si le public clermontois avait clairement décidé de fêter Daniel Narcisse et Thierry Omeyer, leur réservant une ovation à leur entrée sur le terrain, leurs coéquipiers n'étaient pas disposés à leur faciliter la tâche en début de match. Un jeu offensif poussif, pour ne pas dire arrêté, une défense bien trop timorée et les Norvégiens prenaient le meilleur d'entrée de jeu. Mais si ses copains semblaient partis pour copier la prestation de mercredi, le gardien alsacien ne tenait pas à se laisser pourrir sa dernière sortie sous le maillot tricolore. A lui tout seul, ou presque, il remettait l'équipe de France dans le bon sens avec ses dix arrêts. Hurlant de rage à chaque parade, il redynamisait les Bleus qui n'allaient plus encaisser de buts pendant six minutes, le temps de prendre trois buts d'avance. La prestation d'Omeyer semblait avoir réveillé l'autre ainé et bientôt retraité, Daniel Narcisse, qui finissait la premier acte avec trois buts à son compte personnel, autant que ce que les Bleus avaient pu capitaliser. Un écart qui aurait pu être plus conséquent à la pause si Bergerud, dans la cage norvégienne, n'avait pas décidé de se mettre au diapason de son homologue tricolore (13-10, MT).
Les Bleus accélèrent au retour des vestiaires
Et puisque c'est décidément dans les vieux pots qu'on fait les meilleures recettes, Thierry Omeyer avait décidé de ne pas se laisser déconcentrer par un quart d'heure au vestiaire. Cinq nouveaux arrêts dans le premier quart d'heure, tandis que Kentin Mahé et Daniel Narcisse mettaient la défense nordique au supplice, et le trou se creusait au tableau d'affichage, pour atteindre sept unités (20-13, 43'). Et juste au moment où on pensait le match plier, la défense bleue décidait de relâcher un poil son étreinte et l'attaque de faire briller Espen Christensen. Histoire de se faire peur, mais pas trop quand même. Il faut dire que les tauliers veillaient à l'image de Nikola Karabatic, relancé dans les dix dernières minutes, qui plantait une belle banderille dès son retour. Et même quand Omeyer ne trouvait pas la solution face à Sagosen, c'est Dumoulin qui venait sortir le sept mètres du Norvégien, très discret dans le jeu. Avant que Daniel Narcisse, impeccable pendant soixante minutes, ne vienne mettre le couvercle sur la casserole à cinq minutes de la fin. Prenant le poids du match sur ses épaules, comme l'avait fait mercredi dernier. En l'emportant 28-24, les Français n'ont pas repris le goal-average particulier sur leurs adversaires. Mais ils ont offert une belle sortie à deux de leurs héros, et c'est bien le principal.
Les statistiques :
FRANCE - NORVEGE 28:24 (13:10) Arbitres : Oscar Raluy Lopez, Angel Sabroso Ramirez (ESP)
France : Dumoulin (1 arrêt / 1 tir dont 1/1 pén), Omeyer (18 arrêts / 42 tirs dont 2/6 pén); Rémili (0/1 dont 0/1 pén), O. Nyokas (1/1), Narcisse(8/14), N. Karabatic (3/5), Mahé (5/6 dont 2/3 pén), Grébille, N'Guessan (1/4), Accambray, Abalo (2/4), Sorhaindo (2/2), L. Karabatic, Fabregas (1/2), Dipanda (4/6), Porte (1/1)
Norvège : Christensen (6 arrêts / 11 tirs), Bergerud (9 arrêts / 32 tirs dont 2/4 pén); Sagosen (6/14 dont 4/6 pén), Hykkerud, Myrhol (1/2), Tönnesen (1/4), Jondal (5/6 dont 0/1 pén), Jakobsen, Björnsen (3/4), Lindboe, Gullerud (0/4), O'Sullivan (2/4), Tangen (0/3), Johannessen (3/3), Reinkind (2/3), Lie Hansen (1/2)
A Clermont-Ferrand, Kevin Domas