EdF (M)
Premier test réussi pour les Bleus
Les Français ont parfaitement passé leur premier examen de passage, ce soir face à la Norvège (31-28). Une victoire pleine de promesses.
Didier Dinart voulait "rester dans la continuité" des deux premiers matchs face à la Norvège ce soir, on peut dire qu'il a été servi. Ses joueurs ont parfaitement répondu présent dans un match âpre, tendu et où les Scandinaves n'ont jamais baissé pavillon, même quand ils se sont retrouvés sept buts derrière à un gros quart d'heure de la fin. "Une équipe qui largement le niveau pour se retrouver en demie" comme la décrivait Kentin Mahé après la partie. "Il y avait de tout, le bon niveau de l'adversaire, le défi physique et la tension qu'il fallait. Un vrai beau match de championnat du monde. Je pense que ça va nous servir parce que pour nous la compétition commençait vraiment aujourd'hui" se réjouissait Valentin Porte. Effectivement, la Norvège, c'était le col hors catégorie de ce premier tour, avant d'attaquer la Russie et la Pologne dans les deux premiers jours. Avec trois victoires, la France est quasiment assurée d'aller à Lille pour son huitième de finale, mais les Bleus veulent plus, la première place du groupe.
Le luxe de faire les rotations
Que les joueurs aient répondu présent est une bonne raison de se réjouir, mais Didier Dinart a également eu le luxe de faire tourner, même pour quelques minutes, pour éviter de ne trop solliciter les cadres. Luc Abalo, Timothey N'Guessan, Thierry Omeyer et, moins longuement, Nikola Karabatic ont eu le loisir de poser leurs fesses sur le banc quelques minutes, tandis que Daniel Narcisse et William Accambray n'ont pas été utilisés. Si il est clair que cette équipe est différente dès que Nikola Karabatic n'est pas là, Nédim Rémili ou Kentin Mahé ont apporté de vrais gages et n'ont pas reculé quand il a fallu prendre leurs responsabilités. "Des choses sont en place et c'est une bonne chose que tout le monde ait pu participer" notait Cédric Sorhaindo qui, lui, a été utilisé pendant la totalité de la partie. "On a montré qu'on avait du caractère et qu'il y avait une cohérence dans ce qu'on fait." Cohérence, c'est le moins qu'on puisse dire, entre la performance des cadres et des plus jeunes qui ont su se mettre au diapason, à l'image d'un Ludovic Fabregas dont la prestation ne peut être ternie par son carton rouge en fin de match. Lui, comme ses partenaires, ont désormais un match référence sur lequel s'appuyer dans les prochains jours. Mais, à les écouter, ils n'en avaient peut être même pas besoin...
A Nantes, Kevin Domas