LdC (M) - J10
Ce H, quel pied !
Nantes a ajouté son nom à la liste des clubs français à avoir fait tomber le grand FC Barcelone (29-25). Le tout dans un Hall XXL chauffé à blanc, et avec la manière.
"C'est fou, c'est fou" rigole Rock Feliho, le capitaine. "Un vrai gros kif" poursuit Cyril Dumoulin. Cette victoire XXL restera, à coup sûr, dans l'histoire du H. Comme la montée en LNH, la première victoire contre le PSG ou le premier trophée soulevé par le club, la coupe de la ligue en 2015. Parce que battre le FC Barcelone, ce n'est pas rien. Surtout quand il est dominé comme ont pu l'être Cédric Sorhaindo et ses coéquipiers pendant presque soixante minutes. Presque ? Oui, car pendant sept minutes, les deux équipes ont fait jeu égal, avant que le H ne s'envole. Un premier décollage, peut-être un peu prématuré, poussé par un Cyril Dumoulin déjà en chaleur. Avec quatre buts de retard, les Catalans étaient, déjà, dans les cordes (8-4, 10'). Alors Xavi Pascual lançait Wael Jallouz, qui, frais comme un gardon plantait quatre banderilles pour remettre les siens à égalité (10-10, 19'). Mais ce n'était qu'un leurre, un boxeur dans les cordes lançant son orgueil dans la bataille. Car les dix minutes avant la pause allaient être un calvaire pour les Barcelonnais, qui n'allaient trouver le chemin des filets qu'une seule fois en douze minutes, Dika Mem bien contrôlé, Aron Palmarsson fantomatique. Pendant ce temps là Nantes courrait devant, tête baissé, à l'image d'un Julian Emonet retrouvé et clinique d'efficacité en contre-attaque. Tout ça pour mettre un bon coup de bambou sur la tête de Barcelone, KO technique (16-11, MT).
Pas le même coup qu'au match aller
Le début de deuxième allait être du même acabit, +7 avec encore 24 minutes à jouer, on pensait même que les Nantais allaient nous refaire le coup du match aller, à se faire rattraper à force d'être partis trop vite. Que nenni. "On n'était pas forcément préparés à prendre le contrôle du match mais on a réussi à gérer. C'est là où on voit qu'on a de la maturité et qu'on a progressé, que l'aller nous a servi. Ce soir, on s'en est rappelé" souriait Cyril Dumoulin, qui a fermé la baraque quand ses partenaires galéraient un peu plus en attaque. Palmarsson, Arino, Entrerrios, tous sont venus se casser les dents sur le géant jaune, héroïque avec ses 19 arrêts. Et de l'autre côté du terrain, c'est bien Romain Lagarde qui a décanté le tout en remettant les siens à +4 à huit minutes de la sirène finale (26-22, 52'). Quatre buts d'avance, comme l'écart à l'arrivée (29-25). Pour un exploit homérique, avec un grand H. "Non seulement on gagne, mais en plus on y met la manière avec beaucoup d'énergie. On s'est vraiment fait plaisir ce soir. Pour le club, c'est un match historique et un exploit. On ne va pas s'enflammer, on reste Nantes face à Barcelone" souriait Thierry Anti. Un exploit, oui, mais quel pied !
Les statistiques
HBC NANTES - FC BARCELONE 29:25 (16:11) Arbitres : Siarhei Repkin, Andrei Gousko
Nantes : Dumoulin (19 arrêts / 42 tirs dont 0/1 pén), Siffert (0 arrêt / 2 tirs dont 0/2 pén); Lagarde (4/6), Saurina, Faluvegi (3/8), Claire (1/4), Buric (3/4), Klein (1/2), Pechmalbec, Tournat (2/4), Feliho, Emonet (4/6), Matulic (1/1), Lazarov (1/6), Gurbindo (4/), Balaguer (5/8 dont 2/2 pén)
Barcelone : Perez de Vargas (0/1, 16 arrêts / 45 tirs dont 0/2 pén), Ristovski; Tomas (1/2), Entrerrios (4/6), Sorhaindo, Arino (0/2), Rivera (4/7 dont 3/3 pén), N'Guessan (2/5), Syprzak, Hernandez Borges (0/1), Mem (6/11), Morros, Lenne, Palmarsson (2/6), Gomez (2/2), Jallouz (4/8)
A Nantes, Kevin Domas
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