LdC (M) - J2
Paris ne s'est pas laissé endormir
Paris a su se sortir du piège tendu par le Meshkov Brest et son jeu au ralenti pour empocher sa deuxième victoire en autant de rencontres de Champions League (32-28).
Pas simple, vraiment pas, de jouer face à une équipe comme celle de Meshkov Brest, dont le but était ce soir de casser au maximum le rythme pour empêcher Paris de mettre en place le sien. D'ailleurs le PSG, si on excepte un début de match canon (5-1, 6') et un gros début de seconde période (23-18, 41'), n'a pas toujours réussi à développer son jeu. Les Biélorusses n'hésitaient pas à aller jusqu'au bout du refus de jeu, à tirer, à récupérer le ballon et à passer près de deux minutes en attaque, provoquant les soupirs des Parisiens sevrés de ballon. "Eux attaquaient deux minutes et nous tirions très rapidement, parfois au bout de cinq secondes, et cela n'a pas été toujours facile à gérer" reconnaissait Uwe Gensheimer, meilleur buteur de la rencontre avec sept réalisations. La fin de première période en était le parfait exemple. Paris gaspillait quelques ballons de contre-attaques, les joueurs de Brest prenaient leur temps, bien aidés par les arbitres et finissaient toujours par trouver une solution. Certes les hommes de Noka Serdarusic semblaient maitriser leur sujet, mais au tableau d'affichage, ils n'avaient qu'un but d'avance (15-14, MT).
Plus de folie en seconde période
C'est en mettant d'abord de l'intensité défensive, avec un Thierry Omeyer encore omniprésent (17 arrêts), puis un peu de folie, à l'image de Luc Abalo ou de Nédim Rémili, que Paris allait finalement plier l'affaire dans le second acte. Sans jamais tuer le match, puisque Brest restait au contact, jamais à plus de trois ou quatre buts. La rentrée de Mikkel Hansen, utilisé seulement pendant cinq minutes en première période, permettait aux joueurs de la capitale d'accélérer sur jeu de transition, la clé face à une équipe en difficulté dans ce secteur de jeu. "La clé était de jouer vite, de jouer notre jeu en fait. Il ne fallait surtout pas retomber dans le faux rythme de la première période, sous peine de nous réserver une fin de match compliquée" notait Luc Abalo, de tous les bons coups dans ce deuxième acte. Comme face à Plock la saison passée au même stade de la compétition, la victoire ne restera pas dans les annales, mais le plus important, c'est que les deux points soient dans la besace. "On a parfois manqué de concentration en défense, quand les phases duraient longtemps. Mais, en tant qu'entraineur, je ne peux être que satisfait d'avoir deux victoires en autant de match. Surtout qu'on a joué face à Brest, une très belle équipe" concluait Noka Serdarusic. La semaine prochaine, à Flensburg, le rythme risque d'être tout autre. Et pas beaucoup plus simple à gérer.
Kevin Domas