LdC (M)
Un Paris taille patron à Kiel
Pour son entrée en matière en Champions League, le Paris Saint-Germain a été s'imposer sans trembler du côté de Kiel (25-22).
Les entrées en matière en Champions League n'avaient pas été favorables à Paris ces dernières années, avec deux défaites en Allemagne lors des éditions précédentes. Mais, dans une Sparkassen Arena qui les avait vu chuter il y a un an jour pour jour, Paris a remis les pendules à l'heure. Tout n'a pas été parfait, bien sûr, mais l'impression d'ensemble laisse de belles perspectives. D'autant plus que Noka Serdarusic avait choisi de se passer au coup d'envoi de Thierry Omeyer, laissé sur le banc, et de Nikola Karabatic, cantonné aux tâches défensives. Est-ce là la recette de l'efficacité parisienne dans ce secteur ? Toujours est-il qu'au bout de dix minutes de jeu, Kiel n'avait toujours pas trouvé les filets de Rodrigo Corrales. Le portier espagnol, avec six arrêts, était le grand bonhomme de ce premier acte, à égalité avec Sander Sagosen. Quand il ne marquait pas, ce qu'il avait fait quatre fois en première période, le Norvégien délivrait quelques caviars pour ses coéquipiers. Petit à petit, les Parisiens se détachaient et creusaient un écart qui allait monter jusqu'à cinq unités avec le repos en vue (7-12, 25'). Peine perdue, à l'énergie le THW recollait et sur un dernier pénalty de Marko Vujin, rentrait aux vestiaires avec un débours de seulement deux buts (10-12, MT).
Corrales au niveau de Landin
Mais la pause, et les pannes d'électricité forçant les acteurs à jouer dans une semi-pénombre, n'allaient pas avoir raison des intentions parisiennes. Toujours une grande mobilité derrière, toujours Sagosen à la baguette et, nouveauté l'après-midi, un Uwe Gensheimer supersonique en contre-attaque. L'ailier allemand en inscrivait trois de suite, profitant des largesses adverses dans le repli défensif pour remettre Paris à distance respectable de son adversaire (12-17, 37'). Le trou fait, il ne restait plus qu'à empêcher les Kielers et à leur public de s'enflammer et à contenir toute velléité de retour. Patrick Wiencek et Christian Zeitz se donnaient du mal pour réveiller leurs supporters mais il y a avait toujours un Nédim Rémili ou un Rodrigo Corrales pour refroidir tout le monde. Même à l'entrée des dix dernière minute, quand Niklas Landin fermait la boutique, le gardien espagnol se mettait au diapason et stoppait deux balles de -2, conservant intactes les chances de succès des siens avant que Thierry Omeyer ne sorte de sa boite pour détourner un pénalty de Vujin et ainsi sceller définitivement le sort de la partie (18-22, 53'). Car Paris n'allait jamais être rejoint, porté par sa solidité et son calme dans le money-time, tandis que Noka Serdarusic faisait tourner son effectif dans les grandes largeurs, puisque seul le pivot Jovo Damjanovic n'est pas entré sur le terrain. En l'emportant 25-22 à Kiel, Paris marque son territoire. Prochaine mission, dimanche prochain face à Brest, tombeur de Kielce hier.
THW KIEL - PARIS SAINT-GERMAIN 22:25 (10:12) Arbitres : Matija Gubica, Boris Milosevic (CRO)
Kiel : Landin (13 arrêts / 38 tirs dont 1/3 pén), Wolff; Landin (1/1), R. Toft Hansen, Firnhaber, Weinhold (0/2), Dissinger (0/1), Wiencek (3/3), Ekberg (1/4 dont 1/2 pén), Zeitz (2/4), Frend Öfors (1/3), Rahmel (4/6), Dahmke, Zarabec, Vujin (5/8 dont 1/2 pén), Bilyk (1/2), Nilsson (4/8)
Paris : Corrales (13 arrêts / 32 tirs dont 1/1 pén), Omeyer (1 arrêt / 3 tirs dont 1/3 pén); Gensheimer (5/6), Møllgaard, Stepancic, Sagosen (6/11), Kounkoud (3/4), Damjanovic, Rémili (4/10), Abalo (0/1), L. Karabatic (2/3), Hansen (5/8 dont 2/3 pén), Narcisse (0/1), N. Karabatic (0/1), Nahi
Kevin Domas