C'est le sprint final !

Il ne reste que quatre journées en Starligue et celle de ce soir, avec ses chocs entre équipes concurrentes, que ce soit pour le maintien ou les places européennes, va être passionnante.

Dans le haut du tableau, tout d'abord, les deux premiers du classement seront en danger à l'extérieur. C'est Nantes qui ouvrira le bal dès samedi après-midi du côté de Chambéry, dans une salle où ils ne se sont jamais imposés. Certaines fois, le H n'est pas passé loin, il y a même décroché un nul en 2013, mais jamais il n'a réussi à en repartir avec les deux points. Les hommes de Thierry Anti auront-ils refait un peu de jus après un mois d'avril éreintant ? Il vaudrait mieux pour eux. En cas de victoire, ils assureraient leur seconde place finale et pourrait encore faire trembler Paris qui se déplacera dimanche à Saint-Raphaël. "Ce match va nous permettre de monter en pression avant le Final Four de la coupe EHF" nous disait en début de semaine le coach varois Joël Da Silva. "Il faudra qu'on joue face à Paris avec les mêmes intentions que celles que nous voulons avoir à Göppingen. J'espère que ce match nous permettra encore de gagner en confiance". Avant la trêve internationale, le SRVHB était inarrêtable, témoin sa large victoire en quart de finale de coupe d'Europe. Mais Paris, en l'emportant dimanche, ferait un grand pas vers le titre.

Dans un mouchoir de poche pour l'Europe

A égalité de points avec Saint-Raphaël à la troisième place du classement, mais avec un goal-average particulier favorable, Montpellier recevra Aix avec la faveur des pronostics. En coupe de France, il y a un mois, les Héraultais avaient maitrisé le même adversaire, il est vrai affaibli par quelques blessures. (Presque) au complet, Aix a-t-il moyen de faire douter le MHB ? En tout cas, une performance à Bougnol serait la bienvenue pour grappiller quelques points dans une course à l'Europe on ne peut plus serrée. Avec quatre équipes en deux points, même un match nul pourrait tout changer arrivé début juin. D'ailleurs, Nîmes se déplace à Ivry, dans un autre voyage périlleux. Les Ivryens n'ont désormais plus aucune pression et, jouant libérés, ils pourraient bien continuer à remonter au classement. Actuellement neuvièmes, ils peuvent raisonnablement espérer finir septièmes. Mais pour cela, il faudrait battre l'USAM, peut-être aller chercher un résultat à Dunkerque ou dominer Toulouse à la maison. Cela fait beaucoup de si, mais les hommes de Ratsko Stefanovic ont montré, en l'emportant à Aix avant la trêve, qu'ils pouvaient surgir là où on ne les attend pas. Pour Toulouse, il s'agira face à Dunkerque non seulement de continuer à croire à l'Europe mais aussi de laver la contre-performance du quart de finale de coupe de la Ligue où les Nordistes étaient venus arracher la victoire au Palais des Sports André Brouat à la dernière seconde.

Saran - Créteil, la finale

Dans le bas du classement, Cesson-Rennes pourrait assurer définitivement le maintien en s'imposant face à la lanterne rouge Sélestat. Pas mathématiquement, non, mais une victoire bretonne permettrait à Yérime Sylla et à ses hommes de maintenir cinq points d'avance à trois journées de la fin sur Créteil, autant dire une assurance presque tous risques. Pour Créteil, ce sera un match à la vie à la mort du côté de Saran. Une victoire, et tout serait relancé mais une défaite les condamnerait définitivement. Et si, au vu des dernières sorties, les Cristolliens peuvent espérer quelque chose, il leur faudra être présent au bon moment, ce qu'ils n'ont pas toujours du faire cette année. "Si Créteil l'emporte, ils auront plus de chances de se maintenir, ce sera une vraie finale, et malheur au perdant. La coupure nous a fait du bien, elle nous a permis de faire abstraction de ce que nous avions vécu avant. On a oublié les compliments et un prépare ce match comme un match de play-off. Tu perds, tu es éliminé" explique Fabien Courtial, le coach saranais, qui pourra enfin compter sur Ibrahima Diaw, qui disputera son premier match sous les couleurs loiretaines après s'être blessé au tendon d'Achille en préparation. "C'est plutôt une bonne nouvelle, son expérience va être un plus mais on ne veut pas lui mettre trop de responsabilités. On n'attend pas une révolution de son retour" continue Courtial. Son équipe n'a plus connu les joies de la victoire depuis trois mois, tandis que Créteil semblait être mieux avant la trêve. Alors dans ces conditions, toute bonne nouvelle est bonne à prendre.

Le programme de la 23ème journée :

Samedi 13.05 Chambéry - Nantes à 15h00 (en direct sur beIN Sports 1) Cesson-Rennes - Sélestat à 20h00 Saran - Créteil à 20h00 Montpellier - Aix à 20h00 Toulouse - Dunkerque à 20h00 Ivry - Nîmes à 20h30

Dimanche 14.05 Saint-Raphaël - Paris à 15h00 (en direct sur beIN Sports 1)

Kevin Domas