LSL - J 26
Pas de miracle pour Créteil
Malgré une dernière victoire face à Cesson (28-27), Créteil n'a pas pu empêcher la relégation en Proligue. Logique au vu de la saison, pendant laquelle l'USC a passé la majorité du temps dans la zone rouge, mais frustrant quant au scénario.
Si vous étiez dans les tribunes au palais des sports de Créteil, ce soir, vous avez vu un condensé de la saison des locaux. Une équipe capable de belles fulgurances, avec un gardien qui cache souvent les problèmes défensifs mais qui, sur la durée, reste trop friable pour jouer les premiers rôles. Et ce soir encore, malgré un Mickaël Robin gigantesque dans sa cage (21 arrêts), Créteil n'a pas réussi à prendre plus de deux buts d'avance au tableau d'affichage. "J'ai été très surpris du niveau de notre investissement en première mi-temps. Pour une équipe qui joue son maintien, qui joue sa vie, ce n'est absolument pas suffisant. Je ne comprends pas ce qui se passe dans la tête des mecs, ça a été comme ça toute la saison" pestait le gardien cristollien. Entre les trois pénaltys ratés dans le match décisif et les absences défensives de ses partenaires, qui les voyaient menés de quatre buts au bout de vingt minutes (7-11) et encore à vingt minutes de la fin (17-21), on lui pardonnerait bien des mots plus crûs, qu'il n'a jamais eu. Pourtant, Créteil avait sa vie entre les mains, à 20h30, au moment du coup d'envoi. Il fallait absolument s'imposer de cinq buts pour s'assurer le maintien, peu importe les autres résultats. Mais comme dans les autres matchs à enjeu, face à Saran, Dunkerque, Toulouse ou Ivry, tous à domicile, Créteil a failli.
Mazel : "Peut-être qu'on n'avait juste pas le niveau"
Dans quel secteur ? "Mentalement je ne sais pas, peut-être qu'on n'avait juste pas le niveau. On a joué avec une équipe décimée tout la saison. Il ne faut pas se chercher des excuses mais encore ce soir, il nous manque des joueurs importants" déplorait Christophe Mazel, qui a du faire avec des recrues transparentes tout au long. Si on excepte Robin, Martin Petiot n'a apporté que sur de très courtes périodes, au point que son entraineur préfère encore, ce soir, aligner un droitier à droite. Juan Castro, quant à lui, a galéré toute la saison, blessé. L'arrivée de Nuno Pereira cet hiver a bien donné un nouveau souffle au groupe cristollien, mais pas suffisant pour se maintenir. "On fait une belle deuxième partie de saison, mais on rate des virages importants. On a manque de clairvoyance dans les moments-clés, mais ce soir, c'est très dur..." soufflait Mazel. Comme en 2010, Créteil retombe donc à l'étage inférieur et nul doute que l'objectif sera de remonter immédiatement. "Je suis le premier dégouté d'aller en D2, mais si c'est pour vivre une autre saison comme ça, c'est pas la peine. J'espère que ça aura le mérite de nous faire repartir sur de bonnes bases, de repartir avec des mecs qui ont vraiment envie d'y aller et de se dépouiller pour le club. Personne n'a triché, mais il fallait mettre beaucoup plus d'engagement" continuait Mickaël Robin, avant de laisser le mot de la fin à Antoine Ferrandier, dont le frère était inconsolable au coup de sifflet final : "C'était compliqué dans la tête d'entendre tous les weekends qu'on était condamné à la deuxième division. Ils avaient tous raison...On aurait tellement aimé leur prouver le contraire..."
Les statistiques :
US CRETEIL HB - CESSON-RENNES MHB 28:27 (14:15) Arbitres : Thierry Dentz, Denis Reibel
Créteil : Sunjic, Robin (21 arrêts / 48 tirs dont 0/2 pén), Carabasse, Descat (4/8 dont 2/4 pén), Richert (1/1), Toromanovic (3/3), Pintor, Sissoko (3/4), Ferrandier (1/3 dont 1/2 pén), Pereria (4/8), Csepreghi (4/7), Cardinal (2/4), Toto, Mokrani (2/3), L. Ferrandier (4/5), Petiot (0/1)
Cesson : Lettens (4 arrêts / 8 tirs dont 2/3 pén), Bonnefoi (11 arrêts / 35 tirs dont 1/3 pén); Derbier (3/4), Suty (3/13), Dupont-Marion, Sall (3/8), Hochet (4/4), Kamtchop-Baril (8/8), Le Boulaire, Lanfranchi, Villeminot (5/10 dont 2/2 pén), Gudmunsson (0/2), Doré (1/1), Guillo, Beauregard (0/1)
Kevin Domas