Montpellier peut-il remettre ça ?

Alors qu'il reste six matchs à jouer, la course pour les quatre premières places et celle au maintien semble bien décantée. Mais, dans l'affiche de cette vingt-et-unième journée, Montpellier recevra le PSG pour conserver sa troisième place au classement. Dans le duel à distance avec Saint-Raphaël où tous les points comptent, le MHB sera-t-il capable de rééditer sa performance de mars dernier ?

La saison du HBC Nantes est impressionnante, il faut le reconnaitre. Huitième de finaliste de Champions League, actuel deuxième du championnat, finaliste de la coupe de la ligue et encore en lice pour participer à celle de la coupe de France, le H a clairement marqué l'exercice 2016/17. D'autant plus que les hommes de Thierry Anti ont été une des deux équipes françaises à faire tomber Paris cette saison. L'autre, c'est Montpellier, dont on a l'impression de moins entendre le nom un peu partout. Mais les joueurs héraultais n'en prennent pas ombrage, à commencer par le gardien Vincent Gérard. "Les médias sont souvent dans le présent, mais ce n'est pas frustrant de moins entendre parler de Montpellier. Nantes fait une très jolie saison, ils ont encore accroché Paris le weekend dernier, c'est normal qu'on parle d'eux, même si on fera les comptes en juin en termes de résultat. Mais on ne doit pas oublier que Montpellier est en quarts de finale de Champions League, qu'on a remporté deux titres la saison passée même si on entendait qu'on manquait de régularité" dit-il, sans une once d'amertume. Avec cinq points de retard au classement, les Montpelliérains n'ont pas écarté l'espoir de venir coiffer les Ligériens sur le poteau pour la deuxième place.

Serrée, la course à la troisième place

Pour cela, il leur faudra, d'abord, battre une deuxième fois le PSG en 2017, avant de ramener un résultat de la Trocarière à la mi-mai. Pour préparer leur choc face au leader parisien, les hommes de Patrice Canayer ont pu profiter de dix jours sans match, une rareté dans un calendrier de folie. "Je ne me souviens pas bien la dernière fois que c'est arrivé" rigole Gérard. "On en a profité pour souffler et passer du temps en famille, recharger les corps et les têtes avant le sprint final. On était bien avant ce break, on a bien travaillé pour rester dans cette dynamique car les deux prochains matchs, face à Paris et Nîmes, vont être très importants". En coupe de France, Montpellier avait fait le match presque parfait pour venir battre Paris chez lui (34-28). Une telle prestation est-elle reproductible ? Même s'il s'est fait peur ce weekend en coupe de la ligue face à Saint-Raphaël, le PSG semble sûr de sa force mais Montpellier, avec ses rotations, est parfaitement capable de le contrer. "On est bien dans notre handball et quasiment au complet au moment où tout se joue. Les matchs qui arrivent, que ce soit Paris, Nîmes, Dunkerque ou Veszprem, ce sont ceux pour lesquels on joue au handball. Il va y avoir de la tension, de l'enjeu, des salles combles, il n'y a pas besoin d'aller chercher la motivation très loin" conclut Gérard.

Ivry et Saran presque maintenus, Cesson s'en approche

Jouant jeudi, Montpellier aura la chance (ou la malchance, c'est selon) de connaitre les résultats de ses adversaires directs. Saint-Raphaël, toujours à l'affût à la quatrième place, se déplacera à Orléans pour y affronter Saran. Les hommes de Fabien Courtial sont à l'arrêt complet depuis bientôt deux mois. Si, avec quatorze points, ils sont presque sauvés, un ou deux points de plus leur garantirait définitivement une deuxième saison dans l'élite. Mais les Varois ne peuvent plus se permettre de laisser des points en route pour espérer revenir sur Montpellier. Avec deux points de plus que Saran, Ivry a assuré sa présence en Starligue l'an prochain, et la venue de Nantes à Delaune aura surtout de l'enjeu pour les visiteurs, qui restent sur une défaite frustrante en finale du trophée des champions samedi. Dans le club des équipes encore en lice pour le maintien, Cesson pourrait bien faire un grand pas en avant en s'imposant à la maison face à Dunkerque. La dernière fois que les Bretons avaient joué un match avec un tel enjeu à la maison, face à Ivry, ils n'avaient pas failli. Un dernier effort et ils seront presque sauvés.

Aix, Chambéry et Nîmes, mano à mano

Pour Créteil, en revanche, ça commence à sentir le roussi. La défaite à domicile face à Dunkerque il y a quinze jours ne laisse plus beaucoup d'espoir et, en cas de revers à Chambéry jeudi, seul un miracle pourrait sauver les hommes de Christophe Mazel. Surtout si Cesson venait à prendre des points demain... Dans le clan des candidats à l'Europe, Chambéry partira favori, donc, face à Créteil, tout comme Nîmes qui recevra la lanterne rouge Sélestat. Aix, sixième à deux points des Chambériens, peut toujours continuer à y croire. Mais pour cela, il faudra écarter Toulouse de la route, pour mettre le Fenix à cinq points tout en restant collé au peloton de tête. Comme on peut le voir, tout reste encore ouvert, finalement...

Le programme de la 21ème journée

Mercredi 12.04 Cesson-Rennes - Dunkerque à 20h00 Saran - Saint-Raphaël à 20h00 Ivry - Nantes à 20h00 Nîmes - Sélestat à 20h00 Toulouse - Aix à 20h45 (en direct sur beIN Sports 3)

Jeudi 13.04 Chambéry - Créteil à 20h15 Montpellier - Paris à 20h45 (en direct sur beIN Sports 3)

Kevin Domas