LSL - J25
Jeter ses dernières forces dans la bataille
Alors que Paris, déjà sacré champion, est allé s'imposer sur le terrain d'Aix, il reste encore quelques enjeux en cette fin de saison. Dans le bas de tableau, bien sûr, mais aussi pour l'Europe, où cinq équipes peuvent encore espérer atteindre la cinquième place, synonyme de qualification de coupe EHF. Dans le tas, l'USAM Nîmes a gaspillé ces derniers temps mais a encore les cartes en main.
Florent Ferreiro, Jean-Philippe Haon, Thomas Tésorière, ils sont nombreux historiques nîmois à tirer leur révérence en cette fin de saison. Et alors que l'USAM est encore à fond dans la course à l'Europe, avec deux chocs face à des concurrents directs à venir, le capitaine ne veut pas encore penser à la fin, juste à partir sur une bonne note. "Ce n'est pas compliqué de faire la part des choses pour moi car cette fin, je l'ai voulue. Cela fait plusieurs mois que j'y pense et c'est forcément plus facile de s'y préparer. La soirée de demain va être riche en enjeux, sur tous les plans" souligne Ferreiro. Il faut dire que Chambéry se pointe au Parnasse avec deux petits points d'avance sur les locaux, que Dunkerque et Toulouse peuvent encore prétendre à un avenir européen tandis qu'Aix, qui ira dans le Nord jeudi prochain, n'a pas les faveurs des pronostics. Avec deux victoires, Nîmes devrait être en mesure d'accrocher la sixième place et, comme Créteil ou Toulouse les saisons précédentes, pourrait demander une invitation à la coupe EHF. Enfin, on n'en est pas encore là. "On joue deux finales pour l'Europe, on est dans un mini-championnat à quatre et tout le monde ou presque va se rencontrer sur les deux dernières journées. On a toutes les cartes en main mais Chambéry est une équipe qui a l'habitude de ce genre de duels" continue celui qui porte le maillot vert depuis cinq saisons.
"Ni regret ni amertume"
Pour Nîmes, en tout cas, c'est la fin d'un cycle qui s'annonce. "Cette année a certainement été ma meilleure sous le maillot de l'USAM, que ce soit sportivement ou humainement. Je retiendrai avant tout les aventures humaines, les amis que j'y ai trouvé. C'est forcément un crève coeur de laisser ma carrière derrière moi, mais je n'ai ni regret ni amertume" continue Ferreiro. "Il reste énormément de bons gars dans ce groupe pour encadrer les nouveaux, pour être leurs guides et leurs bergers." En attendant le 9 juin et la fête de fin de saison, il y aura encore des points à glaner, et hors de question de gâcher la fête demain soir en s'inclinant face à un Chambéry qui n'avait pas vu le jour à l'aller. "On avait fait un de nos meilleurs matchs, même si eux n'étaient pas forcément dans un bon jour" se souvient le capitaine nimois, qui aimerait bien quitter la ville à la maison carrée en laissant le club en coupe d'Europe. "Je suis heureux et fier d'avoir joué ici, devant un tel public. J'aimerais le remercier de m'avoir donné ces moments là, tout comme ma famille d'ailleurs" conclut-il. Le message est passé, maintenant, il ne faut pas les décevoir.
Dunkerque et Toulouse dans la même situation
Pour Dunkerque et Toulouse, les données sont peu ou prou les mêmes que pour Nîmes. Deux victoires et le compte devrait être bon. Les Nordistes se déplacent à Saran demain soir, avant de recevoir Aix à la dernière journée. Saran n'a plus le choix, il faut prendre des points. Le retour d'Ibrahima Diaw il y a quinze jours, celui de Mathieu Drouhin demain, toutes les cartes sont dans leurs mains, à part qu'ils jouent une des équipes les plus performantes ces derniers temps. Et que si Patrick Cazal et ses hommes veulent retrouver la coupe d'Europe, il leur faut l'emporter dans le Loiret. De son côté, Toulouse a fait la moitié du chemin en l'emportant à Créteil la semaine passée. "Les deux matchs les plus durs étaient ces deux déplacements, à Créteil et Ivry. En l'emportant, on a fait une bonne opération, mais on ne la validera qu'en gagnant à Ivry la semaine prochaine" nous disait Romain Ternel la semaine passée. Plus bas dans le classement, Créteil pourrait bien mettre la tête hors de l'eau en l'emportant à Sélestat tout en comptant sur une défaite saranaise. Sélestat, délesté du poids de la course au maintien, réussit une belle fin de saison et aimerait bien accrocher une nouvelle victoire. Créteil n'a d'autre choix que de l'emporter. "La défaite contre Toulouse nous met encore plus le couteau sous la gorge" disait Christophe Mazel la semaine passée. La rencontre risque d'être explosive.
Lanfranchi, une autre dernière
Dans le haut du classement, tout est presque joué. Nantes, qui recevra Saint-Raphaël jeudi, est sûr de finir deuxième et Montpellier, en cas de victoire à Cesson, le sera de finir troisième. Cesson peut encore mathématiquement descendre, non seulement si Créteil venait à tout gagner et Saran aussi, mais surtout s'il s'inclinait de onze buts à Créteil à la dernière journée. Compliqué, diront certains. Toujours est-il que, pour la dernière à domicile de Mathieu Lanfranchi, les Bretons auront à coeur de ne pas passer à travers. Et si, quand bien même, Montpellier venait à s'imposer, le Nantes - Saint-Raphaël de jeudi deviendrait alors un simple match de gala. Bien le seul dans cette journée décidément bien accrochée.
Le programme de cette vingt-cinquième journée :
Vendredi 26.05 Aix - Paris 28-30
Mercredi 31.05 Saran - Dunkerque à 20h00 Ivry - Toulouse à 20h00 Cesson-Rennes - Montpellier à 20h00 Nîmes - Chambéry à 20h00 Sélestat - Créteil à 20h00
Jeudi 01.06 Nantes - Saint-Raphaël à 20h45 (en direct sur beIN Sports 2)
Kevin Domas