Mondial 2017
L'Espagne a eu chaud !
Dans une rencontre très accrochée, les Brésiliens ne sont pas passés loin d'un exploit face aux Champions du monde 2013. Jusque dans les derniers instants, les hommes de Washington Silva auraient pu l'emporter (27-28, FM).
Qui aurait pensé ça ? La solide équipe d'Espagne, sortie invaincue de la phase de poule, menée par le Brésil que l'on a vu plusieurs fois en difficulté lors cette même phase. Et pourtant c'est bien vrai. Les Espagnols ont totalement déjoué en début de rencontre, ne mettant pas assez d'intensité et d'agressivité dans leur défense. Derrière Gonzalo Perez De Vargas (4 arrêts en première mi-temps) n'est pas dans les meilleures dispositions pour faire des arrêts. Surtout qu'en face, c'est tout le contraire qu'il se passe. Toledo et Langaro se régalent sur la base arrière et lorsque la solution ne vient pas, ils font jouer les autres. Une vraie cohésion qui leur permet donc de dominer l'Espagne qui passe totalement à côté de son sujet. En défense, la 3-2-1 assez agressive des Brésiliens, aurait pu laisser des espaces à Julen Aguinagalde "leur défense a été très difficile à passer et leur gardien était incroyable" n'a pas manqué de souligner Daniel Sarmiento. Cette solution est pourtant trop peu exploitée par la base arrière qui a butté sur un Cesar Almeida des grands soirs (8 arrêts en première période). Le puissant pivot de Kielce a en effet été dangereux sur toutes ses prises de balles en inscrivant tous ses tirs et provocant des pénaltys. Le portier brésilien laisse les siens dans la course en palliant aux quelques erreurs de ses coéquipiers. Il s'offre même le luxe de marquer le but du +3 (11-8, 18'). L'Espagne parvient à réduire la marque, mais emmène le doute avec elle au vestiaire (18-16, MT).
Le Brésil à bout de souffle
De retour sur le parquet, il faut dix minutes à l'Espagne pour revenir à égalité (20-20, 40'). Rodrigo Corrales entré en début de deuxième période, fait des arrêts et met en confiance les siens. La Roja semble en effet plus dans son match. La vivacité d'Alex Dujshebaev pose un certain nombre de problèmes aux Brésiliens. Cela lui ouvre à plusieurs reprises le chemin du but, mais aussi à ses coéquipiers qui profitent du déséquilibre qu'il crée "on a profité de leur défense qui était un peu plus fatiguée" analyse Victor Tomas "le Brésil a vraiment fait un gros match et on a dû s'employer pour les battre" . Offensivement la seleçao perd quelque peu ses repères face à une 0-6 qui montre plus d'agressivité que ce qu'elle avait pu montrer dans le premier acte. Mais face à cela, Washington Silva n'hésite pas à jouer la carte du 7 contre 6 qui permet de débloquer plusieurs fois la situation. En défense, les coéquipiers de Ponciano font le travail et tiennent jusque dans les derniers instants de la rencontre offrant un money-time sous pression (26-26, 55'). Mais l'Espagne à l'expérience, joue intelligemment ses derniers ballons face à des Brésiliens épuisés qui jettent leurs dernières armes dans la bataille. Au final l'Espagne s'impose sur le fil, sur une dernière réalisation d'Alex Dujshebaev (27-28, FM). Sur les trois derniers championnats du monde, c'est la troisième fois que le Brésil est éliminé en huitièmes, à un but de son adversaire "pour franchir les étapes, nous devions être ici pour jouer ce huitième. On doit travailler pour 2019 et on espère qu'on fera mieux" justifiait Washington Silva. Les Espagnols sont donc dans l'attente du huitième attendu entre l'Egypte et la Croatie qui risque d'être toute aussi explosive.
Les stats:
BRESIL – ESPAGNE 27:28 (18:16) Arbitres : M. Brunner et Salah (Suisse).BRESIL : Santos (2 arrêts / 3 tirs), Almeida (14 arrêts / 38 tirs). Teixeira, Silva (7/9), Torriani, Candido, Toledo (3/5), Pozzer (4/5), Chiuffa (5/5), Guimaraes, Ceretta, Moraes, Novais (2/2), Ponciano, Langaro (5/12), Dutra (0/1).
ESPAGNE : Perez De Vargas (4 arrêts / 22 tirs), Corrales (6 arrêts / 15 tirs). Gurbindo (0/3), Fernandez (3/4), Rivera (4/7), Tomas (0/1), Entrerrios (1/2), Dujshebaev (5/8), Sarmiento (2/4), Aguinagalde (4/4), Canellas (5/6), Morros, Guardiola (0/1), Goni (0/1), Balaguer (4/5), Figueras.
De Montpellier, Maxime Cohen.