Mondial
Les Tops et les Flops
La tension retombée, les images de la finale en souvenir, la fatigue absorbée...l'équipe de HandNews vous propose de faire un bilan du 25ème Championnat du Monde de handball masculin disputé sur notre sol entre le 11 et le 29 janvier dernier. De la performance collective des Bleus aux 28 000 spectateurs présents à Lille en passant par la cérémonie d'ouverture ratée, nous vous proposons le Top et Flop de ce Mondial phénoménal !
Les TOPS
Annoncé comme une grande fête populaire par l'organisation, le championnat du monde a été "phénoménal" d'un point de vue du remplissage des salles. Avec un objectif initial de 500 000 billets vendus (540 000 au total), l'organisation peut se satisfaire de l'affluence rencontrée dans les différents sites. A commencer par Nantes, lieu où les Bleus ont joué 4 matches de la phase de poule et 109 000 personnes au total sont venues dans le Hall XXL. Mais là où les Bleus n'étaient pas, les affluences ont été bonnes, tant à Metz (52 000 spectateurs au total), Rouen (54 000 spectateurs) mais le plus impressionnant à Albertville qui a eu un taux de remplissage de... 100% ! De plus l'ambiance a été au rendez-vous avec la mise en place d'animations dans les salles qui a poussé le public à prendre parti pour les différentes équipes qui foulaient les parquets. Il ne faut bien entendu ne pas oublier Lille qui a n battu le record d'affluence pour une rencontre dans un championnat du monde avec plus de 28 000 spectateurs. A noter le travail des speakers qui ont fait un effort pour prononcer les noms étrangers qui ne sont pas forcément évidents à prononcer...
Il ne faut pas oublier les 1900 bénévoles sans qui la fête n'aurait pu être si belle. Avec différentes missions dans les différents sites (70 différentes), les équipes ont bien répondu à la demande face aux très belles affluences rencontrées durant la totalité de la compétition. A rajouter que certains, notamment à l'accueil, ont dû composer avec des conditions météorologiques parfois difficiles. Un grand bravo aux bénévoles et aux personnes en charge de leur recrutement. Les équipements presse étaient également au niveau d'une compétition internationale malgré l'étroitesse de certaines (Lille, Paris et Nantes notamment) ou encore les 3 WC disponibles pour les 200 représentants médias présents à Paris pour les phases finales.
Sur le plan sportif, on peut aussi se satisfaire des bons résultats d'équipes que l'on n'attendait pas forcément. C'est le cas pour la Hongrie qui a sorti le Danemark en huitième de finale mais aussi du Qatar qui a éliminé l'Allemagne au même stade de la compétition. Il ne faut pas aussi oublier le Brésil, qui n'a pas réussi à se hisser en quarts et n'est pas passé loin d'un exploit face à l'Espagne en ne s'inclinant que d'un but (27-28).
En terme de communication en amont de l'événement, on avait largement mis les petits plats dans les grands du côté du comité d'organisation et ses 30 millions d'euros de budget. Entre la campagne d'affichage institutionnelle et celles de la Mairie de Paris, de Lidl ou encore de beIN SPORTS... Tout Paris avait compris qu'il se passait quelque chose autour du handball au mois de janvier en France ! L'expertise de l'agence de communication Keneo, maître d'oeuvre de l'organisation du Mondial et choisie par la FFHB, y est sans nul doute pour quelque chose. Et en première place avec son patron, Edouard Donnely, énarque et expert en accompagnement d'organisation d'événements sportifs internationaux.
L'entrée des joueurs a aussi été soignée. Un protocole uni sur tous les lieux et efficace permettant de faire monter l'ambiance dans la salle. Les jeux de lumières sobres permettaient de bien se mettre dans l'ambiance du match. Une cérémonie bien huilée qui a donné une belle image de ce mondial en France avec deux équipes qui rentraient côte à côte dans le couloir.
Les FLOPS
La politique tarifaire du billet unique était la grande nouveauté de ce Mondial. Afin de pérenniser un équilibre comptable certain et des salles remplies, le choix de l'organisation avait été fait de proposer un billet unique par match en lieu et place du billet traditionnel à la journée qui était proposé dans les éditions précédentes d'un championnat du monde. On l'a vu précédemment, ce choix semble avoir été un succès. Néanmoins nous sommes obligés de constater que cela fut au prix dans les deux derniers mois d'offres à prix cassés et discount qui ont malheureusement choqué la famille du handball. Ceux qui avaient déjà dépensé près de 400 € pour un pack les obligeant à venir assister à un Barhein - Suède ou encore à un Angola - Espagne (avec tout le respect que nous avons pour ces équipes) alors que des places de catégorie 1 étaient vendues en plein mois de décembre à un tarif de catégorie 3, on l'a encore légèrement en travers de la gorge...
On ne pouvait naturellement pas passer à côté de la cérémonie d'ouverture qui malheureusement a fait l'unanimité contre elle. En effet, si au Qatar, certes avec d'autres moyens, on avait pu voir un réel show, il n'en a pas été à Bercy. Un set de Feder, seul sur le Gerflor de l'AccorHôtels Arena, de près de 20 minutes, mixant de la musique électro qui n'a pas réussi à mettre l'ambiance dans la salle. On s'attendait à des animations comme on avait pu le voir à Montpellier avec un mapping 3D sur le sol mais rien n'en a été. Cela n'a pourtant pas empêché le public de s'enflammer une fois les deux équipes sur le parquet. Cela restera le gros couac du début de compétition.
Malgré le record d'affluence enregistré à Lille le samedi 21 janvier pour le 8ème de finale des Bleus face à l'Islande au Stade Pierre Mauroy, beaucoup n'ont pas pu profiter du spectacle d'avant match, ni de l'échauffement des Bleus et dans certains cas au début du match ! Problème dû notamment à un manque d'organisation des files d'entrée aux portes de l'enceinte du LOSC. Un problème qui a cependant été réglé lors des autres rencontres où l'ouverture des portes a été programmée beaucoup plus tôt. Un petit couac qui, on l'espère, n'aura pas trop gâché le spectacle des supporters venus pour voir l'équipe de France s'imposer à deux reprises.
On peut aussi regretter l'abus de musique électro sur la finale lors des arrêts de jeu. Un peu dommage surtout que l'AccorHôtels Arena n'avait pas besoin de cela pour s'enflammer. Un constat que l'on a pu aussi faire à Montpellier dans une Aréna qui avait elle cependant du mal à s'enflammer. Un petit bémol qui a sûrement dérangé une part du public qui n'étant pas forcément sensible à ce genre musical.
On ne peut pas parler de flops sans parler du choix de la paire arbitrale lors du France / Norvège en phase de poules. Une paire iranienne qui manquait clairement d'expérience pour une affiche qui s'est avérée être l'affiche de la finale. Un choix qui a quelque peu gâché le spectacle et le déroulement de la rencontre où les incohérences au sifflet étaient nombreuses.
La répartition des lieux de compétition restera aussi une déception. On ne reviendra pas sur le fiasco de l'Arena d'Aix annoncée comme site de compétition officielle le jour de la conférence de presse de lancement du Mondial. Finalement elle a été annoncée avec un retard de livraison et ne lui permettant pas d'accueillir la compétition. Le Sud de la France s'est senti oublié sur cet événement malgré la présence de deux huitièmes de finale et d'un quart à Montpellier. On aurait naturellement aimé voir des matchs à Aix ou à Pau ou encore à Toulouse pour avoir un meilleur équilibre géographique. Peut-être lors de l'Euro 2023 pour lequel la France est candidate.