Proligue – J6
Limoges et Nancy se relancent
Avant la mini trêve internationale, la Proligue a confirmé la prise de pouvoir de Chartres et Pontault, la bonne période de Nice et le réveil de Limoges et Nancy en bas de classement.
Chartres et Pontault, duo de choc
Après six journées, Chartres et Pontault assurent un rythme de champion en tête du classement de Proligue. Si les chartrains faisaient partie des favoris au titre en début de saison, les pontellois confirment semaine après semaine que leur deuxième place la saison passée n’avait rien du hasard. Pontault l’a encore prouvé jeudi soir sur le parquet de Vernon en s’imposant avec maîtrise (24-29). Dans une salle où le SMV était invaincu depuis le début du championnat (nul contre Chartres, victoires contre Nancy et Limoges), le PCHB a d’abord fait le dos rond avant de prendre la rencontre en main.
Clementia ou encore Canoine à deux reprises font mal à la défense des visiteurs (5-2, 10’), qui se reprend vite grâce à Lagier-Pitre et Levantoux. Avant de recevoir le PSG en Coupe de la Ligue ce dimanche, Pontault sait pertinemment que la priorité reste le championnat. Les pontellois laissent passer l’orage (9-6, 19’) avant d’inscrire un 4-0 dans les dernières minutes de la première période (9-10, 23’). Le match est relancé et la confiance a changé de camp. Le leader déroule et compte quatre longueurs d’avance à la pause (12-16). Emmené ensuite par un excellent Alejandro Romero Carreras dans les cages (11 arrêts à 34% de moyenne), Pontault poursuit sur sa lancée et maintient un rythme sérieux (15-20, 43’). Les joueurs de Benjamin Pavoni ne baissent pas les bras pour autant, mais se montrent dépassés par un adversaire qui a le match bien en main (21-26, 53’). Grâce à ce nouveau succès, Pontault reste en tête de Proligue et peut désormais attendre de pied ferme le leader de Starligue, le PSG, en Coupe de la Ligue.
Pour Chartres, qui avait vu les pontellois s’imposer 24 heures plus tôt, le déplacement à Cherbourg a également été parfaitement négocié (24-31). Avec à nouveau Magalhaes en buteur numéro un (9 buts) et un solide Candeias dans les cages (11 arrêts à 39% de moyenne), l’équipe de Jérémy Roussel a vécu un scénario de match assez proche de celui des pontellois. Le début de rencontre est accroché. La JS fait jeu égal avec son adversaire du jour (3-3, 10’). Cardinal et Rosier trouvent des espaces dans la défense adverse et font même virer leur équipe en tête (6-4, 14’). Chartres met alors le bleu de chauffe en inscrivant un 7-1 qui laisse les cherbourgeois groggy (7-11, 23’). Dès lors, la JS ne reviendra plus. A la pause, l’écart est déjà conséquent (10-17). Le leader profite alors des erreurs adverses et de son plan de jeu bien établi pour dérouler son handball avec application (17-25, 44’). Magalhaes vient conclure un large succès (24-31) des siens en fin de match.
Caen chute, Istres revient
Toujours troisième de Proligue, Caen a enregistré sa première défaite lors des trois dernières journées. Les Vikings ont subi le réveil de Nancy (32-29), emmené par son duo Borragan (9 buts) – Soltane (7 buts). Les deux formations ne se sont quasiment pas quittées d’une semelle pendant tout le match. Le plus gros écart a été à l’avantage de Caen en première période (5-11, 13’), laissent alors croire à un cavalier seul des Vikings. Mais très vite, Nancy a su réagir pour ne pas perdre pied dans un match déjà important pour la suite de sa saison. Le groupe de Stéphane Plantin inscrit un 5-0 (10-11, 18’), puis maintient un écart raisonnable jusqu’à la pause (17-19). Le troisième de Proligue conserve une courte avance lors de la première moitié de la seconde période, avant que Nancy se fasse encore plus pressant dans son sillage (25-25, 41’). Le suspense est à son comble à l’entrée des dix dernières minutes. Borrogan et Soltane donnent deux buts d’avance aux locaux (29-27, 53’). Nancy s’impose au final (32-29) et remonte à la dixième place au classement.
Derrière Caen, Istres grappille semaine après semaine au classement. Les provençaux ont remporté leur troisième succès de rang face à Besançon (29-25). Avec ses piliers habituels, Boschi (7 buts) et Massot-Pellet (5 buts) en attaque et Cappelle (10 arrêts) dans les cages, Istres a toujours fait la course en tête (3-1, 5’). Face à un adversaire en difficulté au classement, la dynamique était sans conteste du côté des locaux. Cela s’est vu dès les premières minutes de la rencontre. Kankaras répond à Popovic, mais c’est bien l’ancien pensionnaire de Starligue qui impose son rythme (8-5, 16’). Le collectif de Gilles Derot voit néanmoins le duo Claire – Bolaers enchaîner les buts, mais son équipe garde le contrôle à la pause (15-10). L’équipe d’Alain Portes ne parvient pas à inverser la tendance et se lance dans une vaine course poursuite. Malgré un rapproché à trois buts (20-17, 42’), c’est bien Istres qui déroule. Les locaux se font néanmoins une petite frayeur en fin de match (26-24, 57’) mais s’imposent au final de quatre buts (29-25).
Créteil et Sélestat dos à dos
Le choc entre Créteil et Sélestat ne concernait pas deux équipes au meilleur de leur forme. En manque de points, Créteil a dû se contenter du match nul (28-28) contre son ancien adversaire à l’étage supérieur. Les cristoliens pourront à nouveau s’en vouloir d’avoir vu le match leur échapper en seconde période, alors qu’ils ont compté jusqu’à six buts d’avance dans le premier acte (13-7, 17’). Mais à l’image de leur match à Pontault quatre jours plus tôt, ils ont petit à petit déjoué à l’approche du dernier quart d’heure, donnant quelques ballons importants au SAHB (23-20, 47’). L’efficacité offensive change alors de camp. Sélestat se met à rêver d’un improbable succès en terre francilienne au vue des minutes précédentes (24-24, 50’). Les ballons se font plus lourds à porter pour les joueurs de Christophe Mazel. Csepreghi et Sissoko maintiennent leur équipe en tête (27-26, 55’) mais Gutfreund met la pression à une minute et vingt secondes de la fin (28-28). Malgré des tirs de Seri et Jensterle, les deux formations en restent là. Créteil est encore convalescent.
Nice enchaîne, Limoges se réveille
Le promu niçois vit une belle période actuellement. Le collectif d’Eduard Fernandez Roura s’est offert son deuxième succès de rang. Après Limoges (24-22), c’est Dijon qui a chuté cette semaine (27-30). Emmené par Florent Joli (7 buts), le Cavigal réalise un départ canon. Un 4-0 avec trois buts de Kristiansen et une réalisation de Minne met d’entrée la pression sur le DBHB (0-4, 2’). Jackson Richardson tente de remettre ses joueurs dans le droit chemin. En moins de dix minutes, Dijon a effacé son retard (6-6, 12’). Un autre match commence alors. Nice repart à l’attaque, avec un Kristiansen toujours aussi important pour enchaîner les buts. En face, Naudin maintient la tête des bourguignons hors de l’eau avant une nouvelle accélération niçoise en fin de première période (13-17 à la pause). Dijon continue de se battre et tente de trouver des solutions. Ighirri et Becirovic entretiennent l’espoir d’inverser la tendance (18-18, 36’), mais c’est à nouveau Nice qui reprend les commandes. Le mano à mano entre les deux formations se poursuit ainsi. Le promu joue parfaitement le coup (24-27, 52’). Le DBHB jette ses dernières forces dans la bataille mais les niçois sortent vainqueurs (27-30) d’un duel rondement mené.
Lanterne rouge de Proligue avant la rencontre, Limoges jouait très gros contre Billère. Les joueurs de Nenad Stanic ont relevé la tête en s’imposant sur le fil (26-25) grâce à un but de leur joker Davor Cutura à vingt secondes du buzzer. Revenu dans la semaine à Limoges, l’ancien chartrain s’est déjà montré décisif. Outre sa dernière réalisation, il a apporté toute son expérience à un collectif souvent trop tendre depuis le début du championnat. Auteur de 6 buts, il devrait continuer à bonifier un collectif qui visait le top 5 en début de saison. Billère a donc fait les frais du réveil limougeaud. Le BHB a longtemps couru après le score (12-7). Malgré l’activité toujours aussi décisive de Vergely sur le front de l’attaque, Billère rentre à la pause avec un retard de quatre buts (15-11). Limoges subit ensuite un passage à vide au cœur de la seconde période (21-23, 47’) mais Cutura, Corneil et Rac sonnent la révolte pour aller chercher un succès ô combien important avant la mini trêve internationale.
Olivier Poignard