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A Dunkerque, un nouveau cycle et l'Europe dans le viseur

, par Dalibor

Après un été dernier calme, c'est un véritable renouvellement qui s'est opéré à Dunkerque en ce mois de juillet. Six départs importants et autant d'arrivées sont venues chambouler l'effectif. Mais l'Europe reste l'objectif.

A une place près, Dunkerque accrochait la coupe d'Europe en fin de saison dernière. Arrivés sixièmes au prix d'un sprint final improbable (sept victoires sur les huit derniers matchs), les Nordistes se sont vu refuser une invitation à la coupe EHF par les instances européennes. "On a totalement raté notre début de saison. On est tous passé à travers au travers des valeurs de notre métier, moi y compris, mais il faut reconnaitre la volonté du groupe pour réaliser notre deuxième partie de saison" se souvient Patrick Cazal, qui va entamer sa septième saison à la tête de l'effectif dunkerquois. Celui-ci a vu son effectif être grandement remanié à l'intersaison. Les départs de Benjamin Afgour et Marko Mamic étaient prévus depuis plus d'un an, celui de Bastien Lamon, l'historique demi-centre, l'était moins. Si on y ajoute la non-prolongation de Zarko Pejovic, au retour d'Alexandre Demaille à Saint-Raphaël et à la signature de Julian Emonet à Nantes, il y a désormais un gros vide à combler dans l'effectif dunkerquois. Pour les remplacer, de jeunes joueurs ont pris la direction du Nord. Que ce soit Jeffrey M'Tima et Dylan Garain (PSG), Haniel Langaro (La Rioja) et son compatriote Alexandro Pozzer (Puerto Sagunto), tous vont contribuer à faire baisser drastiquement la moyenne d'âge. "C'est un groupe avec du talent et une grosse marge de progression, c'est ce qui fait qu'il est difficile de l'évaluer. La question de savoir à quelle vitesse on va grandir, dans les savoir-faire collectifs et aussi individuellement, comment ils vont franchir le pas" note le coach nordiste.

"Il faut être ambitieux"

Car la barre a été placée haute pour la saison avenir : les dirigeants aimeraient remettre Dunkerque sur la carte européenne où il n'a plus figuré depuis trois saisons. Avec un groupe aussi jeune et dans un championnat toujours plus concurrentiel, la tâche va s'avérer ardue et il ne faudra surtout pas perdre de temps à l’allumage. "Il faut être ambitieux, ne pas vouloir se dire qu'on veut juste reconstruire. On sait qu'il nous faudra du temps mais il faut garder de l'exigence dans notre reconstruction et l'envie de faire de grosses performances" continue Cazal, pas courroucé pour un sou de ne pas avoir eu le droit aux joutes européennes cette saison. Il s'agira surtout pour ses ouailles de trouver leurs marques à l'entrainement, de progresser pour peut-être gouter à leur récompense la saison suivante. Tout cela sous l'oeil attentif des quelques anciens du groupe, que ce soient Mickaël Grocault, le chef de la défense, l'inamovible ailier gauche Baptiste Butto ou William Annotel dans sa cage. "Les anciens ont toujours eu un rôle important, il le sera encore plus cette saison. Ils ont le plus d'expérience et j'espère qu'ils n'ont pas oublié pourquoi on a raté notre début de championnat l'an dernier. Ce sont les tauliers de mon vestiaire et mon équipe doit leur ressembler" espère l'entraineur nordiste, qui comptera encore six joueurs champions de France 2014 dans son effectif la saison prochaine.

Un système de jeu à repenser

Les départs vont en tout cas forcer Patrick Cazal à revoir complétement son système de jeu. Si Bastien Lamon était le presque seul dépositaire du poste de demi-centre les saisons précédentes, c'est l'ancien Cessonnais Wilson Davyes qui devrait prendre le rôle cette saison. De même, Dylan Garain, venu dans le Nord pour augmenter son temps de jeu, devrait être servi. Et l'arrière gauche prêté par Paris a déjà montré de belles dispositions sur cette préparation. "On est satisfait de ce qu'il produit, d'autant plus qu'il est arrivé blessé. Dylan a besoin de connaitre le haut niveau en termes de temps de jeu" selon Cazal, qui espère que lui, comme Haniel Langaro ou Alexandro Pozzer, seront capables d'apporter leur pierre à l'édifice défensivement, le point fort historique de son équipe. "Le départ de Bastien Lamon nous oblige à avoir certains joueurs non-défenseurs à faire des efforts dans ce secteur là. Tout le monde a comprenait comment on fonctionnait désormais. J'aimerais parfois que mes joueurs grandissent plus vite, mais c'est normal que tout ne soit pas encore parfait" conclut le coach nordiste. Grandir vite avec de jeunes joueurs, tel sera donc l'enjeu de la saison dunkerquoise.

Kevin Domas

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