Starligue
Les ambitions de Peciña avec Aix
Il est l’une des sept recrues estivales du PAUC. Arrivé tout droit de la Rioja, le pivot espagnol Iñaki Peciña, âgé de 29 ans, va remplacer Vincent Thouvenot au sein du collectif aixois. Avec ambitions et l’envie d’inscrire sa progression dans les pas du club provençal.
Après Iosu Goñi et Juan Andreu, un troisième joueur espagnol s’apprête à porter le maillot aixois dans quelques semaines. Moins connu en France que ses deux compatriotes, Iñaki Peciña arrive cependant avec une belle carte de visite et une ambition qui ne sera pas pour déplaire à l’entraîneur Jérôme Fernandez. « En signant à Aix, je veux jouer l’Europe, et plus la compétition sera prestigieuse mieux ce sera, confie-t-il à Handnews. Je souhaite également devenir un joueur de référence au sein du collectif, un leader de l’équipe. J’espère m’imposer comme un élément important de ce projet. »
Il va densifier la défense aixoise
A 29 ans, le pivot qui portait cette saison les couleurs de la Rioja compte bien faire parler de son imposant gabarit (2 mètres pour 104 kg) en Starligue. Principalement utilisé en défense en Asobal, avec seulement 30 buts en 30 rencontres de championnat, il espère élargir sa palette dans l’Hexagone. « J’ai souvent eu un rôle davantage défensif qu’offensif, confirme-t-il. Je défends en poste 3, dans tout type de système défensif. Mais je me sens capable de jouer et d’apporter au collectif des deux côtés du terrain. » Onzième défense de Starligue la saison passée, Aix va pouvoir densifier son effectif dans un secteur souvent identifié comme son point faible.
Le natif d’Irun s’est laissé tenter à la fois par l’attractivité grandissante du championnat français, mais aussi par le projet aixois. « C’est une opportunité unique de prendre part à un championnat comme la Starligue, confie le pivot basque. Quand tu veux progresser en tant que joueur, tu te dois de vouloir jouer dans les ligues les plus cotées, et le championnat français est idéal pour cela. » Et d’ajouter : « le projet du PAUC est sans aucun doute celui qui m’a le plus séduit. Je considère que c’est un club en pleine croissance, qui a beaucoup d’ambition et des objectifs avec lesquels je m’identifie. Je veux faire partie de cette histoire-là. »
Touché de plein fouet par la crise économique
Après avoir pris part à la Ligue des Champions avec Logroño la saison passée, et ce malgré une situation économique compliquée pour son futur ex-club, Iñaki Peciña espère trouver un peu de stabilité en Provence. Il a en effet joué pour sept équipes différentes en Asobal lors de ses dix années en tant que joueur professionnel : Bidasoa-Irun, Torrevieja, San Antonio, Valladolid, Guadalajara, Villa de Aranda et La Rioja. Le pivot, qui parle parfaitement français grâce à sa scolarité passée en France, a été touché de plein fouet par la crise économique qui a ravagé le handball ibérique. Trois de ses équipes ont en effet disparu lorsqu’il était dans leur rang et plusieurs de ses clubs lui devaient de l’argent à la fin de son contrat. Il savoure d’autant plus d’intégrer un club aux bases solides. Ademar Leon en avait pourtant fait l’une de ses priorités de l’intersaison.
« Le PAUC est un club qui se structure et qui va de l’avant, tourné vers le futur, apprécie-t-il. Je pense pouvoir m’y épanouir et améliorer mon jeu. La construction d’une salle comme l’Arena est le reflet de la progression continue du club. Il y a tout plein d’arguments positifs pour venir à Aix et l’Arena en fait évidemment partie. » A 29 ans, et alors qu’il s’apprête à débuter un nouveau cycle de sa carrière, tous les espoirs sont permis, y compris celui qui pourrait l’amener un jour à porter le maillot de la Roja. « J’ai toujours rêvé d’intégrer l’équipe nationale, même si je suis conscient qu’il est compliqué d’en faire partie, reconnaît-il. J’ai toujours l’espoir, en cas de bonne saison, de pouvoir être appelé. » Cela signifierait, alors, que le PAUC aurait lui aussi pleinement réussi sa saison en Starligue.
Olivier Poignard