Starligue
Guillaume Saurina ne "pouvait pas dire non au H"
Guillaume Saurina, arrivé à Nantes lundi en tant que joker médical, fera ses débuts sous son nouveau maillot demain soir face à Chambéry. Il nous raconte les circonstances de son arrivée en Loire-Atlantique.
Débarqué de Roumanie dimanche soir, Guillaume Saurina n'a pas exactement eu le temps de se poser. Conférence de presse lundi matin, entrainement, bref, "c'est la course". Il va falloir que l'arrière gauche, fraichement arrivé de Bucarest où il vivait depuis seize mois, s'y fasse parce qu'avec son nouveau club de Nantes et son rythme de match tous les trois jours, il n'y aura pas trop la place pour se reposer. Sa venue en Loire-Atlantique n'est pas tant une surprise que ça, les deux parties se tournaient autour depuis quelques saisons déjà. Et cette fois, quand Olivier Nyokas s'est vu signifier le passage obligatoire par la case opération, Thierry Anti et n'a pas hésité. Si deux autres clubs français étaient aussi sur le coup, Guillaume Saurina n'a pas mis longtemps à réfléchir. "A part une dizaine de joueurs dans le monde, je ne vois pas qui peut dire non à Nantes. C'est un club que je regardais pas mal à la télé quand j'étais en Roumanie et même à travers l'écran, on sentait un club sain et qui bosse bien" explique la nouvelle recrue. Qui est bien content de, déjà, retrouver les matchs officiels après n'en avoir joué que deux depuis le début de la saison.
Le handball pour compenser les absences de la famille
Car en Roumanie, un club ne peut inscrire que deux étrangers issus de certains championnats sur la feuille de match dans les compétitions domestiques. Et c'est l'ancien Nîmois qui en a fait les frais. Seuls deux matchs de coupe EHF à se mettre sous la dent, dont un à neuf buts face au SKA Minsk, mais finalement, la question du départ a fini par se poser. "Avec Camille, on a toujours privilégié la vie de famille. Mais vu ce qu'il se passait, on est tombé d'accord sur le fait qu'il fallait que j'aille jouer ailleurs" raconte-t-il. Compliqué de laisser tomber une femme qui joue la Champions League en Roumanie et un fils qui vient d'avoir quatre ans, mais ainsi va le sport de haut niveau. Le rythme imposé par le H va, quelque part, certainement lui rendre service. "On va avoir la tête dans le guidon jusqu'à Noël et ce n'est pas plus mal. Cela va m'éviter de trop penser au fait qu'ils soient restés en Roumanie" dit Saurina, qui espère bien ne pas manquer de rythme pour sa première à la Trocardière demain soir, même si l'entrainement en Roumanie était "à l'ancienne, avec une grosse base physique". La Trocardière, une salle qui l'avait vu faire ses au revoirs en juin 2016 à la Starligue et qui le reverra donc revenir, en plus face à Chambéry, dont il a porté les couleurs pendant une saison. Une soirée pleine de clins d’œil pour le retour de l'actuel deuxième buteur de l'histoire du championnat.
Kevin Domas