Starligue
Ivry veut continuer à progresser
Après sa neuvième place la saison passée, l'US Ivry aimerait bien continuer sa marche en avant. Mais l'effectif s'est réduit en quantité et les jeunes du centre de formation vont de voir assurer la relève.
A Ivry, les étés ne sont jamais très mouvementés. Trois arrivées l'été passé, deux cette saison, on peut presque dire qu'on reste dans la droite lignée des années précédentes. Sauf que cette fois, l'effectif a perdu cinq éléments. Alors certes, certains n'avaient plus accès au terrain (Cauwenberghs) ou étaient cantonnés à un rôle mineur (Chipurin), mais le déficit est bien là. D'autant que si l'une des deux recrues estivales pourrait bien être une des révélations de la saison (on y reviendra plus tard), l'autre n'est arrivée qu'en début de semaine dernière et semble encore à court de forme. Mais cela ne change pas grand-chose, si on écoute l'entraineur Ratsko Stefanovic : "On a des rotations, mais un seul vrai gaucher. S'il venait à manquer, ce n'est pas quelque chose d'inconnu, cela nous est déjà arrivé la saison passée. On joue avec un droitier à droite et on est capable de produire des choses intéressantes comme ça. Il faut être préparé à changer notre système de jeu et c'est ce à quoi sert la préparation." Micke Brasseleur indisponible ce weekend à Serris, c'est Enzo Jean-Louis qui a été appelé en renfort, pour un résultat plutôt correct, en attendant qu'un nouvel élément n'arrive avant la reprise pour renforcer la base arrière.
Youssef Ben Ali, sacrée recrue
Quand on voit la capacité du centre de formation ivryen à sortir pépite sur pépite ces dernières années, on n'est pas trop inquiet sur la capacité des jeunes à venir renforcer l'équipe première. Walid Badi, Mahamadou Keita ou Léo Martinez ont eu leur chance les saisons précédentes, certains autres devraient pointer leur nez cette fois. Pas Elohim Prandi, puisque celui-ci sera nîmois la saison prochaine. "Notre capacité à faire progresser les jeunes joueurs va être déterminante dans la course au maintien. Que tu sois jeune ou vieux, cela ne change rien, il n'y a que des bons ou des moins bons joueurs. Les jeunes vont avoir leur chance, à eux de la saisir" annonce Stefanovic. Les Ziadi, Bouchillou et Jean-Louis pourront en revanche compter sur la recrue qatari Youssef Ben Ali pour les mettre sur le bon chemin. Le pivot, arrivé de l'Espérance de Tunis, a fait une belle impression lors de la préparation. Contre Cesson vendredi, il a inscrit sept buts en une période, défendant avec la même ardeur. Et le fait qu'il parle déjà couramment le français n'est qu'une des nombreuses choses à classer dans la colonne de ses actifs. "Youssef fait vraiment partie du gratin mondial. Il va apporter un grand plus dans l'équipe, il défend bien, il attaque bien. Il va nous donner l'option de jouer à deux pivots et la paire qu'il forme avec Mathieu Bataille, que ce soit défensivement ou offensivement, est très costaud" flatte Stefanovic.
Le collectif va encore primer
L'ancien pivot de l'Espérance de Tunis sera une des individualités à se détacher dans un groupe qui se veut surtout homogène. Aussi cliché que cela puisse paraitre, la force ivryenne résidera dans le collectif. "On n'a pas Nikola Karabatic à Ivry, le maintien va dépendre en premier lieu des relations humaines et de notre capacité à jouer ensemble" continue Stefanovic, qui insiste surtout sur le caractère et l'état d'esprit de ses troupes. Même, si avec près d'une dizaine de joueurs bientôt en fin de contrat, les esprits vont sans doute vagabonder à un moment ou à un autre chez certains. La plupart des cadres (les frères Bataille, Vasja Furlan, Micke Brasseleur, Morten Vium) verront leur engagement pour l'USI arriver en fin de course en juin, tout comme leur coach. "Qu'ils veuillent partir ou rester, il faut de toute façon qu'ils soient bons" élude Stefanovic. Cela fait deux ans qu'Ivry est cité dans les potentiels relégables, et deux fois que le club historique du handball français s'en sort. Ce n'est pas une difficulté de plus ou de moins qui va donc l'effrayer...
Kevin Domas