Deux de chute pour Paris

Dixième journée de championnat et deuxième défaite pour le PSG. Dans son Aréna, porté par un grand Aymeric Minne, Aix est parvenu à faire tomber un Paris diminué par les blessures et privé de Nikola Karabatic (33-31, FM). En cas de succès ce soir, Montpellier prendrait trois points d'avance sur le PSG.

« Enorme », « Exceptionnel », « Incroyable », les superlatifs ne manquaient pas à Aymeric Minne, au micro de BeIn Sports, après qu'Aix ait créé la sensation de cette dixième journée. Dans une Aréna qui affichait complet, Aix a été opportuniste et est parvenu à s’offrir le PSG, qui tombe pour la deuxième fois de la saison. A croire que les salles du Sud de la France ne réussissent pas aux hommes de Serdarusic, pourtant en forme après une énorme victoire ce week-end, en Hongrie, face à Veszprem (24-29). A la différence que cette fois, Nikola Karabatic n’était pas là (suspendu) et que Jesper Nielsen était sur le banc après quatorze minutes de jeu, sorti sur blessure, laissant sa place à Jovo Damjanovic en attaque. C’était donc assez pour perturber le jeu des Parisiens qui n’arrivaient pas à se mettre en ordre de marche. En première mi-temps, 12 pertes de balle ont permis aux Provençaux de rentrer au vestiaire avec cinq buts d’avance (17-12, MT).

Aix avec sa jeunesse

Si leur base arrière était aux abonnés absents pendant les trente premières minutes, les Parisiens pouvaient pourtant s’en remettre, comme souvent, à Thierry Omeyer, qui depuis son but, tenait la barre d’un bateau qui tanguait. L’expérience d’un côté, la jeunesse de l’autre. Jérôme Fernandez laissait en effet les clés de la maison à Aymeric Minne auteur d’un grand numéro. L’ancien de Toulouse a donné la nausée à ses adversaires, plusieurs fois en retard sur ses prises de balles, qui ne pouvaient que constater les dégâts. Avec lui, Gabriel Loesch s’est chargé des pénaltys, secteur dans lequel il a fallu l’intervention de Rodrigo Corrales, qui au bout de sept tentatives du gaucher, est parvenu à s’imposer. Pour autant, si tout semblait lui réussir, le PAUC a eu son coup de moins bien. Nédim Rémili prenait ses responsabilités en attaque, aidé par Mikkel Hansen et Uwe Gensheimer, quand il était trouvé sur son aile, mais cela n’était pas suffisant. Le retard de huit buts concédé au retour du vestiaire (20-12, 32’) associé aux nombreuses pertes de balle (18 au total pour le PSG), étaient trop importants pour espérer un retour. C’est donc comme un symbole, qu’après avoir été mis au repos par son entraîneur histoire de reprendre ses esprits, Aymeric Minne revenait, à cinq minutes du coup de sifflet final pour donner le coup de grâce à ses adversaires (33-31, FM). Les 6 000 personnes de l'Arena d'Aix ne pouvaient donc que s'enflammer pour saluer l'exploit de leur équipe qui reste accrochée à Saint-Raphaël, à la huitième place. En revanche le PSG laisse deux longueurs d'avance aux Nîmois, leaders avant le déplacement de Toulouse à Montpellier. 

La fiche technique

Aix - Paris (17-12) 33-31. Arbitres: Mrs Sami et Bounouara.

Aix: Pardin (1 arrêt / 11 tirs), Baznik (8/28 à 28,5%). Ong, Paris, Pecina (2/4), Loesch (7/8 dt 6/7 pen.), Dahlahaus (1/3), Cingesar (2/2), Konan (1/3), Onurfriyenko (3/9), Andreu (0/3), Minne (9/11), Camarero (2/5), Gaudin, Mamdouh (2/3), Zein (4/8)

Paris: Omeyer (18 arrêts / 40 tirs à 45%), Corrales (4/12). Gensheimer (7/8 dt 1/1 pen.), Mollgaard (1/1), Stepantic (1/1), Sagosen (6/11), Kounkoud (1/2), Damjanovic, Rémili (8/12), Kempf (0/2), Hansen (7/10), Nielsen, Nahi.

Maxime Cohen