Starligue - J10
Ce Dunkerque sait voyager
Dix jours après avoir été prendre les points du côté d'Aix, Dunkerque a remis ça, cette fois du côté d'Ivry (29-26). Les Nordistes avancent vite, bien plus vite que ce qu'on pouvait attendre.
On entend parfois des choses un peu bizarres dans les tribunes des gymnases de Starligue. "Comment on peut perdre contre Dunkerque ? Il n'y a rien en face" est un refrain qui est revenu à nos oreilles trois ou quatre fois ce soir. Si, dans cette équipe de Dunkerque, il n'y a rien, alors un paquet d'équipes du championnat frôlent le néant complet. Et Ivry, aussi flamboyant qu'il ait pu être face à Nantes il y a quinze jours, a subi la loi de Nordistes en chaleur dès les premières minutes. En galère en attaque en première et pas beaucoup mieux dans le secteur défensif en seconde, les Franciliens se sont logiquement inclinés après avoir fait la course derrière toute la partie. "On manque de constance, on s'applique plus sur les ballons en fin de match qu'en début, et ce n'est pas normal. On a beaucoup de pertes de balle, on prend des tirs de loin et leur avance à la pause est logique" pestait Ratsko Stefanovic. Après avoir passé un quart d'heure à se faire arroser par Haniel Langaro, les Ivryens ont subi à l'intérieur en défense tout le reste du premier acte. Sans que, cette fois, François-Xavier Chapon n'arrive à leur sauver la mise. Le tout, pour arriver avec quatre buts de retard à la mi-temps (10-14, MT).
Dunkerque maitrise après le repos
La deuxième période, du côté dunkerquois, aura été celle de la maitrise. Alors certes, les Ivryiens, menés par un Léo Martinez dont on se demande pourquoi il a passé les trente premières minutes sur le banc, sont tout le temps restés au contact. Mais il y a toujours eu un but, un arrêt, une perte de balle ou même, admettons-le, une décision arbitrale curieuse pour maintenir Dunkerque au dessus de la ligne du danger. "Ce qui me fait enrager, c'est qu'on ne soit pas capable de tuer le match, qu'on ait ce temps faible au moment où c'est important. Mais mes joueurs sont relâchés, les bons résultats leur permettent de ne pas se crisper dans les moments clés" souriait Patrick Cazal. Son équipe a surmonté la grave blessure de Dylan Garain, rapidement su trouver des repères collectifs et, désormais, maitrise les déplacements compliqués, comme celui à Ivry ce soir. "On progresse, tout le monde tire dans le même sens et on en tire les fruits ce soir. On peut encore beaucoup progresser mais sur ce que j'ai vu sur ce match, je suis très satisfait" continue le Réunionnais. Malgré les voix dissonantes, on serait tenté de dire qu'on le comprend.
Les statistiques
US IVRY HB - US DUNKERQUE GL 26:29 (10:14) Arbitres : Charlotte et Julie Bonaventura
Ivry : Chapon (6 arrêts / 21 tirs dont 0/2 pén), Gervelas (1 arrêt / 15 tirs dont 0/1 pén); Vium (7/8 dont 6/6 pén), M. Bataille (3/3), Keita (1/1), Hosni, B. Bataille (0/1), Furlan (2/3), Martinez (2/4), Bouchillou, Jean-Louis, Ben Ali (4/5), Castro, Badi (2/2), Rios (3/3), Brasseleur (2/10)
Dunkerque : Grams (6 arrêts / 23 tirs dont 0/3 pén), Annotel (2 arrêts / 10 tirs dont 0/2 pén); Rahim (1/1), Billant (2/2), Nagy (5/8), Nkonda, Soudry (5/8), Pozzer (2/3), N'Goma, Grocaut, Pelayo (4/5), Joli, Nieto, Langaro (6/11), Lippens, Butto (4/4 dont 3/3 pén)
Kevin Domas