Starligue - J13
Montpellier prend le large
Au terme d'un sommet qui aura tenu toutes ses promesses, Montpellier l'a emporté face à Paris, reléguant son rival à six points au classement (33-30).
On nous avait promis un duel au sommet, entre un Montpellier invaincu en championnat et un Paris attaché à l'idée de refaire son retard dans un duel en face à face contre son principal adversaire pour le titre. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'a pas été déçus. Acculés d'entrée, avec quatre buts de débours au compteur au bout de sept minutes (6-2), ils sont pourtant revenus dans le match une première fois, malgré des gardiens de but aux abonnés absents. Les coéquipiers d'un Nikola Karabatic au four et au moulin de le premier acte ont même trouvé les ressources pour passer devant un quart d'heure plus tard, quand la sortie de Truchanovicius, si précieux, avait déséquilibré l'attaque des locaux (11-12, 22'). Avant de replonger avant la pause et de rejoindre les vestiaires avec trois buts de retard, incapables de maitriser la folie de Diego Simonet (18-15, MT).
Valentin Porte, quel final !
La deuxième mi-temps allait suivre le même schéma, le meneur argentin du MHB creusant l'écart avant de gaspiller une balle de +5, qui aurait pu mettre la tête sous l'eau à Paris. Qui, une nouvelle fois, allait revenir, et passer devant, grâce notamment à un Nédim Rémili inarrêtable (24-25, 48'). Mais la fin de match allait appartenir à un autre gaucher, mais montpelliérain celui-ci. Si le banc montpelliérain a eu une importance capitale en fin de match, notamment avec l'entrée de Baptiste Bonnefond et ses deux buts dans les dix dernières minutes ou le volume défensif de Jean-Louis Faustin, le seul joueur à ne pas être sorti un instant du terrain a été le plus précieux. Neuf buts, cette statistique ne dit que peu l'influence que Valentin Porte a eu sur l'issue du match. Quand les siens bafouillaient leur jeu, lui trouvait la solution seul, ne ratant rien ou presque, allant chercher le pénalty décisif que Vid Kavticnik convertissait, pour offrir la victoire au MHB, trompant là un Thierry Omeyer qui, avec cinq petits arrêts, n'a jamais été en mesure de faire basculer le sort de la rencontre (33-30).
Important, pas décisif
En prenant six points d'avance sur Paris et cinq sur Nîmes, Montpellier prend donc le large en tête du championnat. L’assomme-t-il ? "On a de la chance quelque part, que cette défaite arrive là, il nous reste la moitié du championnat pour remonter" essayait de relativiser Daniel Narcisse au micro de beIN Sports. "Mais c'est vrai qu'on est passé à côté de moments importants sur cette première partie de saison. Ca a été encore le cas ce soir". Michaël Guigou, lui, voulait parler de moment "important. On sait que le parcours sera long, on joue à Chambéry à la rentrée. Mais on a tenu la distance après un début de championnat compliqué, où on a su aller gagner à Nîmes ou à Nantes, par exemple". Le magique capitaine de Montpellier sait qu'en treize matchs, Montpellier a des risques de trébucher. Mais, ce soir, il s'est donné un nouveau joker. Et pas des moindres.
Les statistiques :
MONTPELLIER HB - PARIS SAINT-GERMAIN HB 33:30 (18:15) Arbitres : Stevann Pichon, Laurent Reveret
Montpellier : Gérard (10 arrêts / 39 tirs dont 1/7 pén), Portner (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén); D. Simonet (2/2), Villeminot, Caussé (2/3), Truchanovicius (3/6), Toumi, Guigou (3/4 dont 1/1 pén), Kavticnik (5/7 dont 4/4 pén), Bonnefond (2/2), Faustin (3/3), Porte (9/9), Bingo, Afgour (1/1), Soussi (0/2), Mamdouh (3/4)
Paris : Corrales (1 arrêt / 11 tirs dont 0/1 pén), Omeyer (5 arrêts / 24 tirs dont 0/4 pén); Gensheimer (2/3 dont 0/1 pén), Mollgaard, Stepancic, Sagosen (4/7), Kounkoud (2/4), Damjanovic, Rémili (7/10), Abalo, Kempf, L. Karabatic (3/4), Hansen (7/7 dont 7/7 pén), Narcisse, Nielsen, N. Karabatic (4/7), Nahi (1/2)
Kevin Domas