Starligue - J13
Vid Kacticnik, le vétéran des Montpellier - Paris
A 33 ans, le gaucher slovène de Montpellier Vid Kavticnik n'en est pas à son premier choc contre Paris. Et celui de ce soir, avec pour mission de creuser le trou en tête du championnat, fait partie des plus importants qu'il ait eu à disputer.
Demandez à Vid Kavticnik combien de fois il a joué Paris depuis 2009, année de son arrivée à Montpellier, et il laissera un grand blanc, pour signifier qu'il n'en sait rien. Et quand vous lui dites que le choc de ce soir à l'Arena sera son 24ème affrontement avec le club de la capitale, toutes versions confondues, et vous aurez le droit à un "Ohh làààà, tant que ça ?" avant qu'il vous demande tout aussi sec combien il en a gagné. On a fait les calculs, et sauf erreur, il l'a emporté douze fois, pour dix défaites et un nul. Et nous voilà partis, remontant les souvenirs de ces confrontations "toujours spéciales." Son meilleur souvenir ? "Quand on gagne les deux coupes il y a deux ans. Parce que le premier on le gagne à la maison dans une ambiance de folie, et que le deuxième on va le chercher à Bercy, sur leur terrain et les deux fois on fait le match parfait. Quand tu gagnes une fois contre Paris dans une saison, c'est déjà exceptionnel, alors deux fois, et les deux fois en finale, c'est énorme." Son plus mauvais ? "Je ne souviens pas de tous, mais il y a trois ans, quand on perd de quatorze ou quinze buts chez eux (20-36, ndlr), celui là avait fait très mal. On avait été ridicules." La première fois qu'il a croisé la route de Paris ? "Avec Montpellier ? Ca a pas dû me marquer !" rigole-t-il. "Mais je me souviens de la première fois où je suis venu avec Kiel à Coubertin, Olivier Girault était encore sur le banc, et on a gagné !"
"Le match de ce soir, important mais pas décisif"
Dix minutes de rigolade et c'est l'heure de refermer la boite à souvenirs. Car le match qui compte, il est ce soir, avec la réception d'un Paris Saint-Germain qui n'a plus le droit à l'erreur et qui pointe, avant le coup d'envoi, à quatre longueurs du leader héraultais. "Ce match est important, mais pas décisif. C'est trop tôt pour qu'il le soit. On sait que, qu'on perde ou qu'on gagne, ce ne sera pas la fin du monde. Bien sûr, on a très envie de les mettre à six points, mais le championnat ne sera pas fini jeudi soir, loin de là" explique le gaucher slovène qui, après Michaël Guigou, est le deuxième plus aguerri aux rencontres face aux Parisiens. Des joueurs de la capitale qui retrouveront à l'Arena, pour la première fois depuis un mois en championnat, Nikola Karabatic, de retour de suspension après que son frère Luka, remis d'une blessure à la cheville, ait fait sa rentrée dimanche en coupe de France. "Ce n'est pas le même Paris quand Nikola n'est pas là. Il met du rythme en attaque, il est une pièce importante de leur défense, au complet ils ont une équipe extraordinaire. Mais pas imbattable, on l'a déjà prouvé !" rigole Vidko. Il aimerait bien, une fois encore, que Paris pioche, voire s'incline dans une Arena qui ne lui pas souvent réussi (deux victoires en cinq ans, toutes compétitions confondues). Mais il ne le dira pas trop fort, "après il se passe tout le temps le contraire" rigole-t-il pour finir. Ne pas provoquer le destin, c'est ça aussi l'expérience.
Montpellier HB - Paris Saint-Germain, ce soir à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas