Starligue - J20
Sélestat, l’honneur est sauf
Vainqueur de son premier match en Starligue après 20 journées de championnat contre Saran hier soir (30-27), Sélestat ne finira pas la saison fanny. Depuis plus de 15 ans, seul Billère en 2013 est resté bredouille.
Souvent en difficultés cette saison, avec une équipe jeune (21 ans de moyenne d’âge) et le troisième plus petit budget de Starligue (2,3 M€) devant Cesson (2,1 M€) et Saran (1,9 M€), Sélestat a profité d’une éclaircie mercredi soir en dominant Saran (30-27). Ce résultat est tout sauf anecdotique pour les joueurs de Christian Gaudin, qui ne comptaient qu’un match nul en première division cette saison. Les Violets étaient sevrés de succès en compétition officielle depuis le 17 décembre dernier et leur victoire contre Boulogne Billancourt (20-25) en 16ème de finale de la Coupe de France. La disette fut très longue pour un club qui dispute sa 22ème saison au plus haut niveau.
En s’imposant hier soir face à Saran, Sélestat évite de rentrer dans l’histoire des lanternes rouges de la première division. Depuis plus de 15 ans, seul Billère en 2013 avait clôturé sa saison avec zéro point au compteur. Les billérois avaient vécu une année cauchemardesque en première division. Si l’on excepte les béarnais, la moyenne du nombre de victoires du dernier du championnat est de 3,85 succès depuis 2001. Certaines années ont été très disputées en bas de classement, avec des lanternes rouges qui avaient glané de nombreux succès : cinq victoires pour Tremblay la saison passée, Créteil en 2010 ou encore les Girondins de Bordeaux en 2002, six pour Dijon en 2011 et même huit pour Nîmes en 2012. A l’inverse, il faut remonter à 2008 pour trouver trace d’une formation reléguée avec une seule victoire (et trois nuls) au compteur. Villefranche-sur-Saône avait été en difficulté toute la saison, devançant Pontault et ses trois succès. Si Sélestat parvient à remporter une nouvelle victoire en Starligue cette saison, il fera aussi bien qu’Angers en 2006 et l’ACBB en 2003.
Olivier Poignard