Starligue - J7
Saran n'arrête pas la machine nimoise
Chahuté pendant une mi-temps, Nîmes a surclassé Saran en seconde période, grâce notamment à un Rémy Desbonnet de gala (20-29).
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Et, en ce moment, à Saran, ce n'est pas la grande confiance. Alors, l'écart pourrait être trompeur, mais il y a eu de bonnes choses hier face à Nîmes. La première mi-temps a été correcte, l'équipe se suspendant aux arrêts de Miroslav Kocic (7 dans le premier acte) et à la relation Chema Rodriguez-Hadrien Ramond pour ne pas tomber dans la piège tendu par les Nîmois. En retard d'un petit but à la pause (12-13), les hommes de Fabien Courtial ont pensé faire le match. Mais à force de se suspendre aux mêmes branches, celles-ci ont fini par plier. Puis casser. Et la chute a été particulièrement douloureuse. "On est tombé sur un gardien qui évolue à un niveau pas possible. Pour moi, on a les solutions, les tirs sont ouverts, mais Desbonnet les sort. Et en plus, il les bloque et a une qualité de relance ingérable. Donc c'est but contre nous à chaque fois, et à force, ça fait mal à la tête" déplorait le coach saranais, un peu abasourdi par les statistiques de ses artilleurs habituels. 1/7 pour Acquevillo, 4/10 pour Eymann, pas un but dans le champ pour Drouhin, dur dans ses conditions pour les Loiretains de prendre des points. Et comme, en face, l'USAM est en pleine confiance..."On a su se remettre en question à la pause, gérer la relation avec Ramond qui nous a embêté en première période. Ce soir, la victoire est pleine de satisfactions, individuelles mais aussi collectives" résumait Franck Maurice, le coach gardois.
Les rotations font (aussi) la différence
Mais réduire les succès de Nîmes à un gardien qui fait des arrêts et des ailiers qui courent vite serait horriblement réducteur. Si vous comparez aux autres années, la défense est toujours là, l'intensité mise dans ce secteur aussi, mais les rotations sont plus présentes et le rythme, s'il pouvait s'essouffler par le passé, est désormais constant. Et encore, Tomi Vozab n'a été que peu utilisé tandis qu'Asgeir Hallgrimsson n'a fait qu'un passage éclair sur le terrain. Et il y a cette capacité à ne pas douter..."On savait qu'on allait être secoués, mais on a su réagir et mettre du rythme. Ce n'est pas compliqué de faire comprendre aux joueurs qu'il faut jouer vite, mais qu'il faut le faire dans la durée. Ce soir, on a maintenu une intensité élevée tout le temps, la montant encore derrière après le repos, et c'est ce qui fait la différence" notait Franck Maurice, dont les seize joueurs auront foulé le terrain. A Saran aussi, presque tout le monde a joué, mais pour un résultat radicalement différent. Car ceux sortis du banc n'ont pas apporté grand-chose, peut-être aussi parce qu'ils ont été lancés quand le match était plié. Et Fabien Courtial sait que les temps à venir risquent d'être compliqués en terme de résultat. "Montpellier, Nantes, Saint-Raphaël, il va falloir faire le dos rond jusqu'à Massy et peut-être aller chercher un exploit. Ce soir, on peut au moins se féliciter de ne pas avoir lâché. On prend 29 buts, c'est notre plus petit total de la saison..." souriait-t-il jaune pour conclure. Oui, mais quand on n'en marque que vingt...
Les statistiques
SARAN LOIRET HB - USAM NIMES GARD 20:29 (12:13) Arbitres : Thierry Dentz, Denis Reibel
Saran : Poirier (0 arrêt / 4 tirs), Kocic (11 arrêts / 35 tirs dont 1/3 pén); Guillaume, Drouhin (4/7 dont 4/4 pén), Lamazaa-Parry, Diaw, Muyembo (1/4), Gheysen (0/3), Rodriguez (3/5), Acquevillo (1/7), Kollé (2/4), Ramond (5/5), Eymann (4/10), Jallamion, Mbemba, Bordier
Nîmes : Pages (1 arrêt / 5 tirs dont 0/2 pén), Desbonnet (18 arrêts / 34 tirs dont 0/2 pén); Poyet (1/1), Suty (3/8), Rebichon (3/4), Nyateu (2/3), Hallgrimsson, Dupuy (1/1), Kaabeche (3/3), Tobie (1/3), Grandjean, Vozab (3/5 dont 3/4 pén), Prandi (5/5), George, Gérard (0/1), Sanad (7/10)
A Saran, Kevin Domas