A Cesson, "on n'est plus là pour rigoler"

La huitième journée de Starligue offrira quelques chocs, à l'image de la réception du PSG par Nîmes ou du déplacement d'Aix à Tremblay. Avant de finir jeudi sur un match bien indécis entre Cesson et Saint-Raphaël.

Massy et Cesson-Rennes sont les deux seules équipes de Starligue à arborer, bien malgré eux, un zéro dans la colonne des victoires du classement. Pas que cela signifie que Bretons et Franciliens ne possèdent aucun point, puisque chacun en compte deux. Mais à Cesson, on a l'impression qu'on pourrait en avoir plus, après avoir maitrisé les rencontres face aux deux promus sans en avoir tiré tous les bénéfices comptables. Et Sylvain Hochet ne s'arrête pas qu'à ça. "Ce début de saison est frustrant. Dunkerque, on domine, on perd, Saran pareil. Massy, on a les ballons pour presque gagner le match, on fait nul. Et contre Tremblay la semaine passée, chez nous, pour moi, c'est clairement un point de perdu. Pour l'instant, on est clairement défaillant dans notre gestion du money-time" pointe celui qui a récupéré le brassard de capitaine il y a quelques semaines. Comme un symbole, c'est l'ailier gauche qui a été s'arracher dans les ultimes secondes de la fin pour arracher le nul face aux Tremblaysiens, alors que la défaite semblait promise aux siens. Signe tout n'est pas encore perdu pour les Bretons. "On cherche un déclic. Il nous manque de l'expérience, de la sérénité et il faut que nous y remédions collectivement. Défensivement, on tient la route, les gardiens sont bons, on ne peut rien leur reprocher, c'est désormais en attaque qu'on doit mieux faire" continue Hochet dont c'est la neuvième saison au club.

Cesson, bête noire de Saint-Raphaël ?

Et pour trouver ses marques en attaque, on peut mieux faire que Saint-Raphaël, cinquième défense du championnat et pas habitué à laisser beaucoup d'espaces aux tireurs adverses. Petit paradoxe de l'histoire, cela fait trois ans, à un mois près, que les Varois n'ont plus connu la victoire contre Cesson. Les difficultés rencontrées par les hommes de Joël Da Silva, samedi dernier, face à Massy, peuvent-elles inciter Sylvain Hochet et ses coéquipiers à l'optimisme ? "Même si c'est une grosse écurie, on a tout ce qu'il faut pour les embêter. Après le match contre Tremblay, on s'est parlé et tout le monde a fait son auto-critique. Mais, parler, ça va deux minutes, il faut agir maintenant. Tous autant que nous sommes dans l'équipe, on doit comprendre qu'on n'est plus là pour rigoler, on doit vraiment passer le niveau au-dessus" assène-t-il, dans l'espoir de rameuter ses troupes avant une série qui les verra enchainer Saint-Raphaël, Paris, Chambéry avant deux déplacements pas beaucoup plus simples à Aix et Toulouse. Les Bretons n'ont pas réussi à prendre les points face aux équipes de leur championnat. Il leur faut boxer dans la catégorie au-dessus, désormais.

Quel visage pour Chambéry et Nantes ?

Chambéry est-il reparti sur de bons rails ? Le déplacement à Massy demain soir le dira. Les Massicois, sur leurs terres, ont ennuyé beaucoup de monde, et si les Savoyards pensent que la machine est déjà lancée, ils pourraient en être pour leurs frais. Tout comme Nantes, qui alignent les prestations de standing bien différents avec une facilité déconcertante. Complètement en travers en championnat jeudi, les hommes de Thierry Anti ont redressé la barre en Pologne dimanche. Quel visage arboreront-ils à Ivry ? Pour Paris, le déplacement à Nîmes ne sera, soyez en sûrs, une balade de santé. L'an passé, le PSG était passé proche de la correctionnelle, s'imposant après avoir compté neuf buts de débours et vu Thierry Omeyer rejoindre les tribunes. "Désormais, on n'a plus de complexes, on n'aborde plus ces matchs en n'ayant rien à perdre, mais tout à gagner" disait la semaine Franck Maurice. Cela a fonctionné face à Saint-Raphaël ou Dunkerque, pas contre Montpellier.

Dunkerque - Toulouse, choc caché ?

Montpellier, d'ailleurs, partira grand favori face à un Saran à l'arrêt depuis plusieurs semaines. Entre non-matchs (Tremblay) ou prestation offensive loin des espérances (Ivry ou Nîmes), les Loiretains descendent dans le classement semaine après semaine. Fabien Courtial ne se faisait aucune illusion la semaine passée et visait, déjà, le match à Massy...à la fin du mois. Il faut dire qu'avec Montpellier, Nantes et Saint-Raphaël, le calendrier frôle l'indigestion. Tremblay reste sur trois matchs sans défaite toutes compétitions confondues et c'est donc un déplacement dangereux qui s'offre à Aix. En cas de succès, les hommes de Benjamin Braux pourraient faire le trou sur la zone de relégation et gagner une ou deux places au classement. Et, enfin, la réception de Toulouse par Dunkerque pourrait bien constituer le sommet caché de cette huitième journée ? Les deux équipes se talonnent au classement, où elles figurent dans le quinté de tête. Cela fait plus de deux ans que le Fenix ne l'a pas emporté face aux Nordistes...Sauront-ils, cette fois, faire mentir les statistiques ?

Le programme de la huitième journée

Mercredi 08.11 Dunkerque - Toulouse à 20h00 Ivry - Nantes à 20h00 Montpellier - Saran à 20h00 Massy - Chambéry à 20h30 Tremblay - Aix à 20h30 Nîmes - Paris à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)

Jeudi 09.11 Cesson-Rennes - Saint-Raphaël à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)

Kevin Domas