Tremblay est déjà bien en jambes

Vainqueur du trophée Jean-Luc Théophile à Saran ce weekend, Tremblay a montré qu'il avait déjà quelques certitudes, à trois semaines de la reprise des compétitions officielles.

Difficile, quand on gagne de huit buts face à Saran (31-23) et de dix face à Dunkerque (37-27), de dire qu'on n'est pas déjà bien avancé dans la préparation de la saison. Et les Tremblaysiens, qui se sont imposés avec la manière dans le Loiret, en ont bien conscience. "Il y a encore des pertes de balle qui m'embêtent, mais c'est vrai que physiquement on est bien. Il reste pas mal de travail, mais on a réussi à mettre de l'intensité défensive et à monter rapidement les ballons" commentait sobrement le nouvel entraineur Benjamin Braux, après le premier match face aux locaux. L'ancien coach de Massy, sacré meilleur entraineur de Proligue la saison passée, a bossé pendant l'été et ça se voit. "Il est déjà au taquet" rigolait même un de ses homologues vendredi. Et ses joueurs se sont, semble-t-il, mis au diapason. A en voir l'intensité défensive mise dans le Loiret et l'application dans les montées de balle, on pouvait parfois croire que les Séquanodyonisiens avaient bénéficié de deux semaines de plus pour se préparer que ses adversaires. Après une année dans l'antichambre de l'élite, conclue par un titre, Tremblay retrouve sa place au plus haut niveau, et s'est donné les moyens de ses ambitions, avec un recrutement imposant. Luc Steins, le MVP de Proligue l'an passé, l'international croate Luka Sebetic ou l'ancien toulousain Vasko Sevaljevic, voilà pour les noms débarqués cet été, portant le nombre de joueurs professionnels à dix-huit. "Quand on a construit l'équipe, on a cherché des joueurs de profils différents pour avoir de la variété à tous les postes. On a beaucoup d'armes mais il faut savoir apprendre à s'en servir. J'attends aussi que mes joueurs comprennent que je n'attends pas la même chose des joueurs à chaque poste" explique le coach tremblaysien. "Avoir autant de joueurs peut être un avantage mais aussi un inconvénient. A nous de transformer cela en quelque chose de positif".

Le maintien, premier objectif

A écouter les joueurs, en tout cas, l'année passée loin des lumières de la Starligue a été bénéfique. Il fallait reprendre l'habitude de la gagne, après quelques saisons galères, et la mission a été accomplie avec brio. David Christmann a posé les premières pierres de la reconquête tremblaysienne mais ne pourra pas profiter de son travail, débarqué cet été. Les joueurs sont néanmoins restés les mêmes et pas question de laisser les changements sur le banc perturber la belle impression d'ensemble. "L'an passé, on nous a fait comprendre que Tremblay n'était pas dans son championnat. On a profité de cette saison en Proligue pour créer une dynamique sur laquelle on va encore essayer de surfer cette saison. Mais il va aussi falloir apprendre à perdre et à rebondir" pense Erwan Siakam, un des cinq arrières gauche de l'effectif. "La remise en question va être quotidienne". D'ailleurs, malgré des noms pouvant laisser espérer de belles choses sur le papier, Benjamin Braux reste mesuré dans ses objectifs. "Le maintien" avant tout, la suite viendra peut-être après, "mais nous devons faire les choses étape par étape" appuie-t-il. Tremblay a souvent eu, par le passé, des effectifs à faire des jaloux parmi ses collègues de l'élite. Cette saison, cela sera encore le cas. Mais quand on voit l'intensité de la défense centrale Courtois-Boultif, l’enthousiasme du jeune Adama Sako et la qualité du recrutement, on a presque envie de croire au fait que le résultat, cette fois, sera à la hauteur des espérances.

Kevin Domas