Starligue
Zoom sur le parcours du combattant d'Olivier Marroux
Quand il s’était engagé avec Nîmes, il était en pleine forme. Plusieurs blessures ont freiné l’aventure nîmoise d’Olivier Marroux qui a tout mis en œuvre pour revenir en forme. Après trois ans de galère, il revient sur son long parcours du combattant.
Arrivé dans le Gard en 2014, il avait passé une année blanche. Touché à l’épaule et opéré une première fois, il n’avait pu entamer la saison avec l’USAM. Une opération ne suffisant pas à le remettre en forme, il en a subi une deuxième avant de partir en rééducation à Capbreton pour un mois : « Je suis parti à Capbreton où j’ai fait beaucoup de musculation. Quand je suis revenu, mon épaule n’était toujours pas remise et je me blessais au niveau des jambes » nous explique le gaucher. Les six mois qui sont passés ont donc été un calvaire ne lui permettant pas de revenir jouer à haut niveau. C’est pourquoi, il a subi une troisième opération de la même épaule dans l’espoir que cette dernière soit la bonne. Malheureusement, ce sont encore six mois difficiles qui s’offrent à lui sur une deuxième saison qu’il ne peut commencer : « c’était impossible que je joue, je n’arrivais pas à enchaîner trois entraînements sans me blesser. Rien ne tenait ». Il a donc suffi d’une discussion avec son club pour trouver une solution alors que les portes du handball de haut niveau semblaient se fermer à lui.
Un départ à Villeneuve salvateur
C’est après trois opérations et une rééducation échouée à Capbreton que l’ailier droit opte pour une nouvelle solution, dans les Alpes-Maritimes, avec Sylvain Frésu, entraîneur qu’il avait connu à Montélimar qui est professeur en fac de sport en licence d’entraînement, en master de réathlétisation (il dispose aussi du diplôme européen de préparateur physique) : « On a discuté avec Nîmes et c’est en accord avec eux que je suis parti à Villeneuve-Loubet au mois de janvier, pour travailler pendant un mois et demi avec Sylvain » détaillait le Nîmois. « Sa spécialité en réathlétisation m’a permis de retrouver des sensations sportives mais pas que. On a aussi travaillé sur le mental parce que je suis arrivé là-bas au plus bas, n’arrivant pas à faire une passe de 20 mètres avec un ballon de taille zéro ». Un mois et demi de travail spécifique avec trois entraînements par jour qui ont permis à Olivier Marroux de retrouver progressivement des sensations : « je me souviens des premiers tirs que je prenais, c’était face au gardien des -14 ans de Villeneuve Loubet avec un taille 0. Je me suis ensuite entraîné avec Yohan Gueddi le gardien de la N3 ». Ajouté à cela, un travail vidéo était fourni par Bertrand Richeton pour affiner les détails et retrouver un niveau lui permettant de rejouer en première division.
Un travail efficace et utile puisque quelques mois plus tard, l’ailier-droit a pu refouler les terrains et jouer quatre matchs, ce qui était impensable au mois de janvier. Après une petite préparation de trois semaines avant cette saison 2016-2017, il a pu rejouer normalement avec une épaule qui tient. « Cela m’a vraiment été utile sur tous les points, je tiens à remercier le club et la ville de Villeneuve-Loubet qui ont tout mis en œuvre pour que je puisse bien travailler, même pendant les séances des jeunes où je venais travailler sur le bord du terrain et tirer les premiers temps avec eux ». C'est donc ainsi qu'il a pu retrouver les terrains de Starligue avec Nîmes.
Maxime Cohen