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Nantes, fin d'une préparation de champion
Le HBC Nantes a mis un terme à une préparation parfaite en battant le Paris Saint-Germain en finale du trophée des Champions ce soir (32-26).
C'était peut-être "une compétition qui ne compte pas pour grand-chose", "un titre qui ne nous apporte rien" mais ce trophée des champions avait au moins une valeur hautement symbolique, avec le Paris Saint-Germain en dernière victime d'une liste comptant parmi les plus grands d'Europe. Veszprem, Berlin étaient tombés avant les coéquipiers de Nikola Karabatic, plus tôt dans l'été mais sans avoir la possibilité de plus résister. "On s'est mis en mode compétition tout de suite, mais c'était une obligation pour nous. Les grosses échéances, face à Barcelone, Rhein-Neckar, le Vardar Skopje, vont arriver très vite. Mais on mesure que battre Paris, ce n'est pas anecdotique" appuie l'entraineur Thierry Anti. Ce soir encore, Nantes a montré qu'il avait les moyens de viser haut, très haut. Parce que Cyril Dumoulin a encore été infernal et sa défense a éteint les velleités parisiennes, là où Montpellier avait éclaté par moments hier soir. Et, surtout, parce que les joueurs du H ont su garder la tête froide quand les débats se sont échauffés et Sander Sagosen y a perdu son handball. "On ne voulait penser qu'à nous, nous concentrer sur ce qu'on produisait. Que ce soit Paris ou qui que ce soit d'autre en face, on aurait voulu gagner pareil" confirme Rock Feliho, le capitaine qui a soulevé dans ce Kindarena son deuxième trophée en trois ans, après la coupe de la ligue en mars 2015.
Paris n'a pas su trouver la solution
Pour Paris, en revanche, c'est une belle désillusion. A eux non plus, personne n'avait résisté pendant l'été. Skjern ? Aalborg ? Saint-Raphaël ? Tous balayés de dix buts, impossibles de contenir les assauts de Mikkel Hansen et consorts. Les mêmes Raphaëlois, hier, avaient eux aussi fini par plier, battus de sept buts (28-35). Mais ce soir, la machine parisienne s'est enrayée, butant sur un mur blanc infranchissable. Et en défense, personne n'a trouvé la solution non plus, peut-être parce que ce Nantes-là a le jeu parfait pour faire déjouer ce PSG. "Quand je les regarde jouer, je pense à Kielce, je pense au Vardar, ils jouent beaucoup autour du pivot, à l'espagnole. Je connais tous les enclenchements et, ce soir, on n'a pas su défendre correctement face à eux" regrette Luc Abalo, qui vient comme ses copains de vivre se troisième défaite face au H en mois d'un an. Et effectivement, en seconde période, personne n'a jamais trouvé la solution quand Thierry Anti à décidé d'aligner ensemble sur la base arrière Eduardo Gurbindo et Kiril Lazarov, tandis que Nicolas Tournat mystifiait l'arrière-garde bleue et rouge. "On voit l'influence d'Alberto Entrerrios quand ils jouent" continuait Abalo, lui a bien connu l'adjoint de Thierry Anti à son époque Ciudad Real. Et forcément, le technicien ligérien ne cachait pas sa satisfaction. "Hier, on n'a pas fait les rotations qu'on voulait, j'ai trouvé le coaching beaucoup plus facilement ce soir" concluait Anti. On ne sait pas si le H tiendra la distance cette saison, mais avec cette préparation il a mis tous les atouts de son côté.
A Rouen, Kevin Domas