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Rhein-Neckar tombe à Kiel, Flensburg n'en profite pas
Kiel a donné la leçon au leader Rhein-Neckar Löwen dans le choc de la journée. Flensburg n'est cependant pas revenu au classement, battu à Magdebourg. Dans le bas du classement, Stuttgart prend un point.
Le match de la journée : Kiel – Rhein-Neckar Löwen
Oublions le classement. Laissons de côté le fait que Kiel est en difficulté dans la course pour une place en Coupe EHF. Le THW, favori pour le titre en début de saison, a tout de même une équipe solide, notamment face aux gros : les hommes de Gislason ont donné la leçon à Flensburg en décembre, et sortaient d'un match abouti face à Szeged en Ligue des champions trois jours avant. Rhein-Neckar Löwen a beau être leader, peut coller dix buts d'écart aux équipes de la deuxième partie du classement, un match au sommet à Kiel est toujours compliqué.
Rhein-Neckar a effectivement vite été mis en difficulté lors de cette rencontre diffusée sur ARD, la première chaîne publique en Allemagne, devant 1,8 million de téléspectateurs. Le début de rencontre donne lieu à un bras de fer entre les deux équipes (3-3, 9'), avant que Kiel prenne le match en main. Andy Schmid n'est pas à l'aise, bien gêné par une grosse défense de Kiel. En première période, on est marqué par la performance cinq étoiles de Patrick Wiencek. A l'aise en attaque, il est le chef de la défense et, en compagnie de son adjoint Sebastian Firnhaber, bloque tout dans l'axe. Niklas Landin commence à sortir des arrêts, et le jeu d'attaque, notamment en contre, fonctionne. Kiel inflige un 7-0 aux Lions en moins de dix minutes (9-3, 17'). Patrick Groetzki met fin à la traversée du désert pour RNL, mais suite à un but de Nikola Bilyk, Nikolaj Jacobsen est contraint de poser son deuxième temps-mort (11-4, 22'). Rhein-Neckar est dépassé face à cette masterclass défensive. Hormis Andy Schmid, Kim Ekdahl du Rietz est hors du coup, Hendrik Pekeler ne peut respirer entre Wiencek et Firnhaber.
Lors de son temps-mort, Jacobsen décide donc de passer à sept avec Rafael Baena comme deuxième pivot. RNL retrouve le chemin des filets, mais l'écart ne se réduit pas. Un but d'Harald Reinkind sur le buzzer permet à RNL de rester à huit buts d'écart (17-9, 30'). Mais c'est après la mi-temps que Rhein-Neckar revient un peu dans le match. Alfred Gislason pose un temps-mort huit minutes après le retour des vestiaires, alors que Pekeler conclut une série à 5-1 pour les Lions (19-14, 38'). Le jeu offensif de Mannheim a plus de vitesse, et sa défense est plus agressive. Gislason décide de faire rentrer Domagoj Duvnjak, qui assistait jusqu'ici au match depuis le banc. Mais Reinkind, annoncé à Kiel la saison prochaine, marque un nouveau but et ramène les siens à quatre buts (20-16, 43'). Peu après, Kim Ekdahl du Rietz est exclu, et Kiel reprend la main sur le match, encore par sa défense. Lukas Nilsson ramène les Zèbres à six buts d'avance (23-17, 50'). D'un joli tir, Bilyk confirme l'avance des siens cinq minutes plus tard (25-19, 55'). RNL a une balle pour revenir à trois buts, mais Andreas Wolff repousse le 7 mètres de Gudjon Valur Sigurdsson (26-22, 58'). Un dernier but de Steffen Weinhold conclut en beauté une performance très aboutie pour le THW (27-22). Rhein-Neckar est à terre, sa série de onze victoires en Bundesliga prend fin. Surtout, dans un contexte particulier avec l'envoi de son équipe réserve pour jouer le même jour en Ligue des champions à Kielce où elle a été corrigée (41-17), les Lions ont vraiment passé un sale samedi. « C'était un jour de merde pour nous, un jour de merde pour le club, un jour de merde pour le handball », résume Andy Schmid, à sa manière.
Flensburg dominé par Magdebourg
Bennet Wiegert, l'entraîneur de Magdebourg, ne lave pas son polo noir porté lors des matchs tant que son équipe ne perd pas. La dernière défaite du SCM remonte au 23 novembre, et le polo va rester sale un peu plus avec l'énorme performance de son équipe face à Flensburg. Les trente premières minutes sont très serrées (12-12, 30'), puis Magdebourg a dominé son adversaire, pourtant au-dessus au classement. L'écart se creuse grâce aux buts de Matthias Musche (8 buts) et de Christian O'Sullivan (7), mais surtout avec les arrêts de Dario Quenstedt, auteur d'une deuxième période fantastique (13 arrêts au total). « Il nous a manqué de l'agressivité », pestait Maik Machulla, le coach de Flensburg, après la rencontre. Le SCM, porté par son public, creuse l'écart dans les vingt dernières minutes (19-18, 44' ; 25-19, 52') et l'emporte de six buts (29-23). Flensburg reste donc à deux points au classement des Löwen, Magdebourg reste cinquième et n'est qu'à deux points de la deuxième place. Bennet Wiegert continuera à mettre son polo porte-bonheur en match, dont le port est rendu supportable par sa femme qui le désodorise « avec du Febreeze ou quelque chose comme ça », comme l'a expliqué, en riant, le coach en conférence de presse...
Berlin et Hanovre suivent le rythme
Deux équipes ont profité des défaites de Rhein-Neckar et de Flensburg. Berlin d'abord, qui retrouve son meilleur jeu sur ces derniers matchs et qui a passé 40 buts à Minden (40-31). Hans Lindberg (10 buts), Marko Kopljar (8) et Steffen Fäth (7) ont été les principaux artisans de cette victoire acquise assez rapidement (15-9, 20'). La bonne forme berlinoise a été confirmée à Saint-Raphaël samedi, mais malheureusement pour les Renards, Kopljar, qui semblait en grande forme, a été coupé net dans son élan. Victime d'une rupture du tendon d'Achille droit, sa saison est terminée.
Si Berlin reprend la deuxième place et compte deux points de retard sur le leader, Hanovre reste également positionné. Les Preux chevaliers ont souffert en début de match face au relégable Hüttenberg (7-3, 16'), avant de prendre finalement le dessus. Malte Semisch a réalisé un grand match (19 arrêts), tout comme Casper Mortensen (8 buts), et Hanovre s'impose de dix buts (19-29). Le TSV reste ainsi devant Magdebourg et compte trois points de retard sur le leader. Du même coup, les victoires d'Hanovre et de Magdebourg maintiennent Kiel à distance du top 5 : le THW a toujours quatre points de retard sur Hanovre.
Bas de classement : Stuttgart prend un point dans la lutte
Ludwigshafen avait déjà joué son match la semaine dernière contre Wetzlar (31-29), et reste donc dernier cette semaine. Hüttenberg a été battu par Hanovre. Mais les adversaires directs des relégables n'ont pas creusé l'écart. Lübbecke, en déplacement à Melsungen, a été corrigé dans les formes (27-16). Un 7-0 avant la pause a permis au MT, lâché dans la course à l'Europe, de signer une large victoire. Nebojsa Simic a tourné à plus de 50% avec son énorme prestation (16 arrêts dont 2 pen.). De son côté, Erlangen, moins menacé que Lübbecke mais tout de même pas sauvé, a perdu sur le fil, à domicile contre Göppingen (28-29). Ce match très équilibré a tourné du côté de Göppingen dans les trois dernières minutes. Un dernier jet-franc de Nico Büdel ne trouve pas la cible et permet à Frisch Auf de l'emporter.
Seul Stuttgart a pris un point cette semaine dans le bas du classement, du côté de Leipzig. Sous les yeux de Maciej Gebala, probable futur pivot de l'équipe de Michael Biegler, Stuttgart aurait pourtant mérité mieux. Porté par Michael Kraus (9 buts), le TVB a dominé la première période (9-14, 30') avant d'être rejoint dans les dernières minutes. La performance de Milos Putera dans les buts de Leipzig (12 arrêts, 43%) a empêché Stuttgart de l'emporter. Stefan Salger bute sur le portier slovaque juste avant la sirène et Leipzig accroche le nul (24-24). Cela dit, ce point pris permet à Stuttgart d'avoir désormais cinq points d'avance sur la zone rouge.
Simon Ernst touché par la poisse
L'autre équipe battue dans le bas du classement, c'est Gummersbach. Le VfL s'est incliné sur le terrain de Lemgo (29-27). Pourtant, à cinq minutes de la fin, c'est bien Gummersbach qui mène (26-27, 55'), mais un but de Tim Suton et deux de Tim Hornke ont fait pencher la balance en faveur du TBV. Ces cinq dernières minutes sont d'autant plus dures à accepter pour Gummersbach que son demi-centre international Simon Ernst, meilleur buteur du match (10 buts), s'est blessé à la 58e minute. Le verdict est terrible : rupture des ligaments croisés du genou droit, la même blessure qui l'a éloigné des terrains pendant huit mois et dont il est revenu en février dernier. « C'est extrêmement tragique, a lâché Christoph Schindler, le directeur général du club. Je ne pense pas en premier lieu au club, pour qui Simon a montré ces dernières semaines ô combien il était important pour nous, mais surtout à Simon comme sportif et homme, qui s'est déjà battu après une longue rééducation et qui doit à nouveau se battre face à un coup dur. » Ernst rejoindra Berlin en période de rééducation cet été.
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Mickaël Georgeault