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Le THW Kiel toutes voiles dehors
Alors que la saison allemande commencera ce samedi avec la coupe, le THW Kiel a réalisé une préparation de très haut niveau. Qui fait des Zebras, aux dires de nombreux acteurs, les favoris dans la course au titre.
Alors oui, le THW Kiel s'est incliné à domicile face à Hannover pour son dernier match de préparation (22-28). Mais ce revers, face à une équipe qui en surprendra encore plus d'un cette saison, ne vient pas ternir le bilan de la préparation des Zebras. Que des victoires, une seule défaite, c'est bien, très bien même. Mais ce sont surtout les noms des derniers adversaires qui attirent l'oeil : Flensburg (31-22) et Barcelone (28-24) n'ont pas résisté à la furie des équipiers de Domagoj Duvnjak. Pas mal, pour une équipe qui, pour la première fois depuis 14 ans, ne sera pas sur la ligne de départ en Champions League à l'automne prochain. La faute à une cinquième place lors du dernier exercice en Bundesliga qui ne lui a pas permis de se qualifier. Si le camouflet est violent, il pourrait bien permettre au THW de retrouver la place qui a longtemps été la sienne dans les compétitions nationales : tout en haut de la hiérarchie.
Que deux matchs européens avant Noël
Car si Kiel ne jouera que la coupe EHF cette saison, cela pourrait bien être un mal pour un bien. Avec seulement deux matchs européens à disputer avant Noël, tandis que ses concurrents Flensburg et Rhein-Neckar en disputeront dix, il est clair que Kiel parait bien avantagé. "Beaucoup de choses me font dire que Kiel va revenir au sommet. La majorité de l'équipe joue ensemble depuis un moment et Domagoj Duvnjak sera présent dès le début de la saison" disait, il y a quelques jours, Maik Machulla, l'entraineur de Flensburg, le tenant du titre. Même son de cloche du côté de Nikolaj Jakobsen, l'entraineur des Rhein-Neckar Löwen : "Ils auront un avantage énorme sur nous. Ils vont arriver frais sur tous les matchs." Là où le SG va devoir incorporer six nouveaux joueurs, Kiel n'en aura que quatre. Henrik Pekeler vient remplacer un René Toft Hansen vieillissant sur le poste de pivot, Harald Reinkind va renforcer un poste d'arrière droit bien garni tandis que Magnus Landin prend la place de Raul Santos, qui ne s'était jamais vraiment adapté dans le nord de l'Allemagne. "Les nouveaux correspondent parfaitement à la qualité et l'esprit de l'équipe" disait hier Alfred Gislason en conférence de presse. Le dernier arrivé, le demi-centre islandais Gisli Thorgeir Kristjansson, âgé de seulement 19 ans, vient surtout pour les années futures.
Le tour d'honneur de Gislason
Si, sur le terrain et en termes de planning, tout est réuni pour que Kiel revienne au sommet, dans les têtes également, cette saison risque d'être spéciale. Il est acquis depuis longtemps qu'Alfred Gislason quittera son poste en fin de saison, après 11 ans sur le banc zebra. Son successeur, Filip Jicha, est déjà dans la place, puisqu'il sera aux côtés de l'Islandais sur le banc cette saison. "Il apporte de nouveaux éléments et fait déjà beaucoup plus de choses qu'un adjoint traditionnel" dit de lui Gislason. Un autre ancien de la maison est venu renforcer le staff : Mattias Andersson, qui vient de raccrocher les chaussures, s'occupe désormais des gardiens de but Niklas Landin et Andreas Wolff. "Alors que dans les moments compliqués, certains clubs décident de limiter les dépenses, nous avons fait le choix inverse" explique Thorsten Storm, le directeur général du club. Le budget est resté inchangé, à 9.5 millions d'euros, malgré la diminution des recettes dues à l'absence de Champions League. Et si le THW est désormais concurrencé à Kiel par le club de football, qui a fini troisième de deuxième division la saison passée, Storm a redoublé d'efforts pour trouver de nouveaux partenaires. Qui ne devraient plus partir si, comme beaucoup s'y attendent, les Zebras retrouvent le haut de l'affiche en Bundesliga.
Kevin Domas