EdF (M)
Pour les Bleus, le contrat est rempli
L'équipe de France l'a emporté sans trop trembler face à la Biélorussie ce soir (32-25). Les Bleus ont réussi leur tour de chauffe et vont aborder le tour principal, à partir de vendredi, avec le plein de confiance.
Ils voulaient arriver à Zagreb avec le maximum de points possibles, l'objectif est atteint. Ce soir, les Français n'ont certainement pas livré leur meilleure prestation, mais ils ont dominé plutôt tranquillement la Biélorussie, après un premier quart d'heure plutôt poussif. Qu'on attribuera, au choix, à la fatigue ou à une concentration pas à son maximum. "Je pense qu'au fond de nous, on savait qu'on allait faire un mauvais match et rater des choses. On aurait bien aimé faire le match parfait, mais ce n'est pas trop notre style, finalement" souriait Luc Abalo après-coup. Lui le premier, l'ailier parisien s'était laissé aller à une forme de facilité en début de match, à l'image de cette perte de balle pendant qu'il dribblait. Ce qui n'a pas forcément fait rigoler son entraineur. "Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais, le début de match a été mitigé. Vincent nous a sauvé les meubles et maintenu dans le match avec ses arrêts" notait Didier Dinart. Entre ces débuts poussifs et la sortie de Timothey N'Guessan, touché au genou gauche après que Gayduchenko lui soit retombé dessus, on avait connu mieux comme mise en bouche. Si le Barcelonnais, dont la nature de la blessure n'était pas connue, n'est jamais revenu sur le terrain et a traversé la zone mixte comme une flèche, les Bleus se sont vis mis en selle.
A Zagreb, "cela ne va pas être la même chose"
Grâce à Vincent Gérard d'abord, dont les arrêts ont sécurisé l'ensemble, mais aussi à Dika Mem, qui prend un peu plus de place avec chaque match. En quarante minutes, le gaucher de 20 ans a tout fait, ou presque. Neuf buts, des passes décisives, des interceptions. Au point de réduire le temps de jeu de Nicolas Claire à peau de chagrin. Le demi-centre nantais est le seul, avec Benjamin Afgour, à n'avoir foulé le parquet que deux petites minutes et on en tirera les conclusions qu'on voudra. En attendant, Dinart a, ce soir, assez bien dessiné les contours de son sept majeur, avec un Porte sur la base arrière, Abalo à l'aile et Mem au centre. Et il ne devrait plus trop en changer pour la suite de la compétition. Qui ne laissera pas de place aux essais. "Cela ne va pas être la même chose" résumait Valentin Porte, à propos de l'ambiance d'une Arena de Zagreb toute acquise à ses favoris. "Mais c'est un challenge excitant, on sait qu'on ne sera pas champions d'Europe en ne battant que la Biélorussie et l'Autriche" notait Vincent Gérard. Pas mécontent, néanmoins, d'arriver dans la capitale avec le droit à un joker. Parce que, quels que soient leurs adversaires, les Bleus vont devoir élever le niveau et gommer les approximations vues ce soir.
Les statistiques :
FRANCE - BIELORUSSIE 32:25 (14:11) Arbitres : Mindaugas Gatelis, Vaidas Maizeka (LIT)
France : Dumoulin, Gérard (60 minutes, 15 arrêts / 37 tirs dont 3/4 pén); Mem (9/13), N. Karabatic (6/8), Mahé (2/3), N'Guessan (0/2), Abalo (3/6), Sorhaindo (3/4), Guigou (3/5 dont 1/1 pén), Afgour (0/1), Claire (0/1), Dipanda, Porte (4/5), Tournat (2/2), Caucheteux (1/1 dont 1/1 pén)
Exclusions : N. Karabatic (11'), Mahé (54')
Biélorussie : Matskevich (19 minutes, 4 arrêts / 15 tirs dont 0/1 pén), Saldatsenka (41 minutes, 8 arrêts / 28 tirs dont 0/1 pén); Kulesh (1/4), Babichev (1/1), Shylovich (3/6), Pukhouski (1/1 dont 1/1 pén), Matskevich (0/1), Rutenka, Karvatski (1/4), Yurinok (4/6), Baranau, Padshyvalau (4/5), Karalek (0/1), Tsitou, Bokhan, Harbuz (0/2 dont 0/2 pén), Gayduchenko (4/12 dont 0/1 pén)
Exclusions : Bokhan (5', 43', 53'), Karalek (20')
A Porec, Kevin Domas