EdF (M)
Idéal avant la Croatie
En s'imposant facilement ce soir face à la Serbie (39-30), l'équipe de France conserve la tête du groupe A. Et va désormais tourner la tête vers mercredi, et le duel face à la Croatie.
Il y a des soirs où il est sans doute un peu plus compliqué de se concentrer que d'autres. Et dans une Zagreb Arena déserte (1.700 spectateurs), face à une Serbie déjà éliminée, les dix premières minutes ont été l'illustration de cette difficulté. Cinq pertes de balle, une défense un peu lente au démarrage et au final, un adversaire devant au score (7-6, 13'). Avant que tout le monde ne se réveille et ne passe la seconde, histoire de ne pas se faire trop peur quand même. "On aurait pu compter quelques buts de plus d'avance à la pause, mais dans l'ensemble le travail a été bien fait" notait Guillaume Gille, l'adjoint de Didier Dinart. Il faut dire qu'en fermant la baraque pendant neuf minutes et en envoyant Kentin Mahé finir le travail en contre-attaque, les Français se sont facilité la vie. Sept buts d'avance à la pause (19-12), neuf à la fin (39-30) après en avoir compté plus de dix au milieu de deuxième acte (38-27, 55'), "le travail a été bien fait" pour paraphraser. Seule petite alerte, le pouce gauche de Vincent Gérard qui a tourné après un gros quart d'heure de jeu sur un tir à l'aile. Le gardien bleu est resté sur le banc de touche pour le reste du match, une poche de glace à la main, mais à priori pas d'inquiétude. "C'est juste une entorse, ce n'est pas cassé. J'aurais pu revenir après mais quand on a vu que le match tournait en notre faveur, on a préféré ne pas prendre de risque" rassurait le Montpelliérain.
Luka Karabatic, comme si de rien n'était
Si les nouvelles de son pouce sont rassurantes, la capacité de ses coéquipiers à se mobiliser, tous autant qu'ils sont, l'est tout autant. "On a essayé de préserver l'énergie de nos cadres pour les moments où se décident l'histoire" résumait Guillaume Gille. On a ainsi vu Raphaël Caucheteux particulièrement à son avantage après la pause, au bout de finir meilleur buteur avec sept réalisations. Romain Lagarde, aussi, n'a pas hésité à donner de sa personne après la pause, malgré un certain déchet au shoot. Mais la bonne nouvelle vient surtout du retour en forme de Luka Kabaratic, au point d'être élu meilleur joueur du match. Blessé avant la compétition, il était entré quatre minutes face à la Suède, avant d'écoper d'un carton rouge. Cette fois, il a pris un deux-minutes au bout de 120 secondes de jeu, avant d'enchainer sur 46 minutes non-stop et surtout, très convaincantes. "Ce n'est pas ça qui allait me perturber, les derniers temps ont été un peu compliqués. Ca fait du bien de faire un match plein et de pouvoir se défouler un peu" souriait le cadet des frères Karabatic, visiblement parfaitement remis de sa blessure à la cheville. Un Luka et des remplaçants à ce niveau, il va y en avoir besoin avant la bataille face à la Croatie mercredi.
Les statistiques :
SERBIE - FRANCE 30:39 (12:19) Arbitres : Martin Gjeding, Mads Hansen (DAN)
Serbie : Cuparra (5 arrêts / 22 tirs), Ivanisevic (8 arrêts / 28 tirs dont 2/3 pén); Sesum (1/3), Vujic, Djukic (1/3), Beljanski (4/6), Nenadic (6/10 dont 1/1 pén), Radivojevic (1/2), Djordjic (0/3), Ilic (4/4), Crnoglavac, Jovanovic (4/5), Zelenovic (7/13), Marsenic, Stevanovic, Obradovic (2/4)
France : Dumoulin (8 arrêts / 31 tirs), Gérard (4 arrêts / 11 tirs dont 0/1 pén); Rémili (3/5), Lagarde (1/4), Mem (2/4), Gérard (1/1), N. Karabatic (5/6), Mahé (3/4), Abalo (2/2), Sorhaindo, Guigou, L. Karabatic (7/9), Claire (1/1), Dipanda (3/4), Porte (2/4), Tournat (2/2), Caucheteux (7/9 dont 1/3 pén)
A Zagreb, Kevin Domas