Euro 2018 (M)
Les notes des Bleus après France - Espagne
Eliminés par l’Espagne vendredi en demi-finale de l’Euro (23-27), les Bleus ont chuté au plus mauvais moment dans la compétition. Hors sujet pendant toute la première mi-temps puis poussifs en seconde période, ils sont pour la plupart d’entre eux passés totalement à côté de leur demi-finale.
Vincent Gérard (2) : Le gardien des Bleus n’a pas vu le jour dans sa cage. Il a dû attendre la 17ème minute pour détourner son premier tir. Avec trois arrêts seulement à 18% de réussite, il n’a jamais été en mesure de stopper l’hémorragie. Auteur d’une mauvaise relance dans les mains espagnoles (18’), il est passé à côté de sa demi-finale.
Cyril Dumoulin (4,5) : Avec 35% d’arrêts et sept tirs détournés, le gardien nantais affiche des statistiques plus positives que son coéquipier. Pourtant, il a dû attendre un quart d’heure pour sortir un ballon espagnol et a ensuite effectué trois arrêts en toute fin de rencontre (56’, 57’ et 58’). Lobé par Sole sur penalty dès le début de la seconde période, il n’a pas réussi à faire déjouer la Roja et à inverser la tendance.
Nedim Remili (2) : Lancé sur le terrain à la 18ème minute par Didier Dinart, l’arrière du PSG s’est montré bien discret sur la base arrière. Son seul tir tenté dans les dix dernières minutes (53’) a fini dans les mains de son coéquipier à Paris, Corrales. Avec un temps de jeu limité (14 minutes), il a livré une prestation bien loin de son match plein contre la Croatie mercredi soir.
Romain Lagarde (6,5) : Il est l’une des rares satisfactions françaises de la demi-finale. Rentré assez tard dans le match (42’), il s’est tout de suite montré percutant des deux côtés du terrain. Ses trois buts ont fait du bien aux Bleus et ont permis de mettre la pression sur les espagnols. Son exclusion temporaire à sept minutes de la fin alors que la France avait recollé à trois buts (20-23) casse cependant la dynamique tricolore.
Dika Mem (4,5) : Titularisé sur la base arrière, il a dû laisser sa place après 18 minutes de jeu suite à une blessure à la cheville. Avant ce coup du sort, il avait inscrit un but sur deux tentatives mais s’était montré en difficulté à plusieurs reprises en défense.
Nikola Karabatic (3) : Quatre ballons perdus en première période, un tir à côté pour commencer (6’), du déchet aux tirs (3/8) et peu de solutions pour sortir la tête hors de l’eau. La soirée a été difficile pour celui qui était attendu comme le patron. Il n’a pas réussi à sonner la révolte. Il symbolise à lui seul le non-match tricolore.
Kentin Mahé (4,5) : Le meilleur buteur français de l’Euro était lui aussi un cran en-dessous. Intraitable aux jets de sept mètres depuis le début de la compétition, il a failli face à Sterbik. Ses deux autres tirs détournés par Corrales (6’ et 18’) et son passage en force complètent une soirée en demi-teinte avec un 3/6 à la finition. Auteur d’une belle passe décisive pour Sorhaindo en pivot (11’).
Luc Abalo (2) : L’ailier français a fait son apparition sur le parquet dès la 4ème minute. S’il avait réussi à contrer un ballon en première période (13’) en défense, le reste a été beaucoup plus compliqué en attaque. Un seul but sur quatre tentatives et peu d’influence sur le jeu en 45 minutes.
Cedric Sorhaindo (7) : Avec Lagarde, il fut le seul tricolore à être à la hauteur de l’évènement. Avec un 6/6 aux tirs dont quatre buts en première période lorsque le bateau prenait l’eau, il a maintenu la France à bout de bras. Sa combativité n’a pas pu renverser la situation, mais son jet de sept mètres obtenu (20’) et son interception en défense (32’) viennent compléter un match très sérieux du pivot du Barça.
Michaël Guigou (3) : Encore une fois le joueur français le plus utilisé (54 minutes), il a eu peu de ballons à exploiter. Son lob raté sur penalty face à Sterbik ne l’a pas aidé à aller de l’avant. Appliqué en défense, il a en revanche dû attendre la 50ème minute pour inscrire son seul but du match.
Luka Karabatic (non noté) : Le pivot parisien n’a été aligné que pendant six minutes. Il n’a pas réussi à faire la différence en attaque et a subi le jeu espagnol en défense.
Adrien Di Panda (4) : S’il a essayé de monter rapidement sur le porteur du ballon, il a vite reculé et s’est montré passif face aux longues séquences offensives espagnoles. Il a été mis à rude épreuve par la Roja qui l’a trop souvent contourné. Son but à la 47ème minute au cœur d'un 6-0 français a fait le plus grand bien dans l’espoir d’un renversement de situation finalement vain.
Valentin Porte (4,5) : Volontaire, l’ailier droit s’en est bien sorti à la finition (3/4) mais n’a cependant pas eu son rythme habituel pour bouger la défense espagnole. Moins percutant, il a essayé de sonner la révolte en fin de match mais les Bleus partaient de trop loin.
Nicolas Tournat (non noté) : D’abord entré pour les dix dernières secondes de la première période, il a ensuite eu seulement quatre minutes de jeu en seconde période sans se mettre particulièrement en avant.
Raphaël Caucheteux (non noté) : Il n’est rentré que sur deux jets de sept mètres, réussissant d’abord à mettre fin à l’invincibilité de Sterbik dans l’exercice (27’). Il a à son tour buté sur le gardien espagnol en seconde période (44’), prolongeant l’état de grâce de celui qui n’avait plus joué de match officiel depuis un mois et demi.
A Zagreb, Olivier Poignard