Euro 2018 (M)
Les notes des Bleus après France – Suède
Les Bleus ont réalisé une excellente opération hier soir en s’imposant avec brio contre la Suède (23-17) malgré des difficultés à régler la mire en attaque. Vincent Gérard et la défense française ont été déterminants pour construire la quatrième victoire française dans cet Euro.
Vincent Gérard (9) : Auteur de 19 arrêts à 53% de moyenne (dont 65% en première période), il a réalisé un véritable festival dans la cage tricolore. Infranchissable dès l’entame, avec quatre arrêts lors des cinq premières minutes, il a permis aux Bleus de compenser leur manque d’inspiration offensive. Avec un but marqué seulement en douze minutes, la Suède est tombée sur un mur. Sans ses prestations dans le but, la physionomie du match aurait été bien différente pour la France. Il a logiquement été élu MVP.
Valentin Porte (6,5) : Joueur de champ le plus utilisé par Didier Dinart (53 minutes), il a été discret en attaque en première période en trouvant Appelgren sur sa route (17’). Auteur de trois buts lors du second acte, dont une réalisation importante qui a donné trois longueurs d’avance à la France (14-17, 49’), il a symbolisé le manque de solutions offensives des Bleus puis leur efficacité retrouvée. Il a été à la hauteur en défense en montant rapidement sur le porteur du ballon.
Nikola Karabatic (6,5) : Passeur décisif pour Cédric Sorhaindo à trois reprises en première période mais aussi par deux fois pour Michaël Guigou, il a fait passer sa performance de buteur au second plan dans un premier temps. Son 0/1 en attaque à la pause démontrait aussi ses difficultés à trouver une position de tir face à une défense qui lui a laissé peu de marge de manœuvre. Son premier but à la 51ème minute, suivi d’un deuxième cinq minutes plus tard, ont permis aux Bleus de creuser l’écart en fin de rencontre. En défense, son énergie reste décisive pour la France.
Cédric Sorhaindo (8) : On a retrouvé le taulier des Bleus en pivot. Discret voire décevant jusque là, le joueur du Barça a rendu une copie parfaite (5/5) en attaque, avec notamment un magnifique but dos à la cage en première période (10’). Il a rarement été pris à défaut en défense et a même gratté quelques ballons aux suédois. Un match complet qui lance véritablement son Euro.
Michaël Guigou (6,5) : Avec trois réalisations en première période, il a rapidement su faire oublier son premier tir raté sur Appelgren. Solide en défense, il a réalisé une rencontre appliquée et sérieuse. Son expérience est toujours aussi précieuse dans ces moments où le match est indécis, à l’image du jet de sept mètres qu’il a provoqué au cœur de la seconde période (41’).
Luc Abalo (non noté) : Utilisé pendant moins de huit minutes par Didier Dinart, l’ailier du PSG a fait une courte apparition en fin de première période. Il n’a pas réussi à trouver l’ouverture à un moment où la France avait du mal à contourner la défense scandinave.
Dika Mem (5,5) : Sa performance magistrale contre la Biélorussie a forcément élevé les attentes portées en lui. Peu en réussite à la finition (0/2 en première période, 1/4 au final), il a dû attendre le dernier quart d’heure de jeu pour enfin se libérer en attaque. Utilisé comme demi-centre pendant la deuxième partie du premier acte, mais aussi en poste avancé de la 1-5 en défense, sa polyvalence reste une vraie force et un atout pour la suite de la compétition.
Luka Karabatic (non noté) : De retour dans le groupe tricolore après sa blessure lors de la préparation, le pivot n’est resté que cinq minutes sur le terrain. Le coup au visage qu’il a porté à Niclas Ekberg lui a valu un carton rouge direct de la part des arbitres. Il imaginait évidemment un tout autre scénario pour son entrée dans la compétition.
Romain Lagarde (non noté) : En prenant les commandes du jeu français à la 40ème minute, il a montré sur quelques actions qu’il pouvait être une vraie solution pour les Bleus en attaque. Il provoque notamment un 2 minutes suédois grâce à sa vivacité offensive (44’).
Kentin Mahé (6,5) : Impérial sur les jets de sept mètres (3/3), il a été très sollicité des deux côtés du terrain. Que ce soit en poste avancé sur la 1-5 française ou en tant que demi-centre en attaque, il ne s’est pas économisé. Si sa performance en défense a été remarquée, il a en revanche été moins tranchant en attaque en butant deux fois sur Appelgren (8’, 44’) et une fois sur le mur suédois (44’).
Adrien Di Panda (7,5) : Impérial en défense, il a été le fer de lance de l’arrière garde tricolore. Il a été d’un soutien important pour Vincent Gérard dans les buts. Que ce soit sa belle sortie sur le porteur du ballon suédois (45’) ou sa défense autoritaire pour provoquer un passage en force adverse (50’), il a réalisé un match de patron.
Nedim Rémili (non noté) : Entré à la 13ème minute de jeu, il a trouvé le poteau dans la foulée (15’), a perdu deux ballons (20’ et 26’) avant de marquer son seul but de la rencontre (27’). Avec seulement 11 minutes de jeu, il n’a pas eu l’occasion de s’exprimer pleinement.
Raphaël Caucheteux (non noté) : En cinq minutes de présence sur le terrain en défense, il a apporté sa contribution au collectif même s’il est en retard sur le but de Lagergren (14’).
Nicolas Tournat (6) : Utilisé en poste 2 en défense, il s’est montré solide derrière et s’est inscrit dans les pas de Sorhaindo. En attaque, il a obtenu un sept mètres (52’) qui a permis à la France de prendre cinq longueurs d’avance (14-19).
Nicolas Claire (non noté) : Un 3/3 en seulement six minutes de jeu pour le nantais qui s’est vite remis de son ballon perdu dès son entrée sur le parqet (47’). Libéré par la suite, il a montré qu’il pouvait être une vraie solution offensive pour Didier Dinart sur la base arrière.
NB : Les joueurs ayant moins de 15 minutes de jeu ne sont pas notés en raison de leur présence réduite sur le parquet.
Olivier Poignard