Starligue
A Nantes, on prend les mêmes et on recommence ?
Comme la majorité des clubs de Starligue, le HBC Nantes a repris le chemin de l'entrainement lundi. Avec des objectifs toujours aussi élevés, et un effectif quasi-inchangé.
L'ambiance était aux retrouvailles entre initiés ce lundi, du côté du Palais des Sports de Beaulieu. Au HBC Nantes, à part la salle encore un peu poussiéreuse par endroits, presque rien n'a changé pendant l'été. Que ce soit en coulisses ou sur le terrain. Et parmi les visages souriants et bronzés qu'on a retrouvé en début de semaine, seuls trois n'étaient pas de la partie lors de la cloture de la saison dernière : Valero Rivera, Florian Delecroix et Lucien Auffret. Pas vraiment des inconnus au bataillon violet. "C'est la première année que le groupe ne change pas. Donc pas de problème d'intégration, de joueur qui doit apprendre le français. Alors oui, Florian revient de prêt et Valero de deux ans à Barcelone, mais que ce soit eux deux ou Lucien, ils connaissent tous le H" se réjouit l'entraineur nantais Thierry Anti. La seule nouveauté, par rapport à l'été dernier, c'est la richesse de l'effectif. Trois arrières droits, quatre arrières gauches, trois pivots, le besoin de recourir à un joker médical en cas de blessure ne devrait pas se faire sentir aussi rapidement que cela a pu être le cas lors du précédent exercice. "Cela va imposer un coaching important, ce qui sera une nouveauté. On aura 18 pros, et seulement 16 joueurs sur la feuille de match, donc certains vont rester sur le côté. Mais avec 28 matchs jusqu'à Noël, il y aura de la place pour tout le monde" continue Anti.
"Jouer pour être champion de France"
Il faut dire que l'état-major a placé la barre très haut en termes d'objectifs. Comment faire mieux qu'une saison où on a fini troisième en championnat et à la fin de laquelle, pour la deuxième participation du club en Champions League, on en a atteint la finale ? "Il ne faut pas se cacher, on va jouer pour être champion de France. C'est le seul titre qu'on n'a pas encore gagné. C'est un objectif extrêmement ambitieux mais il va nous pousser à être très rigoureux" annonce Anti. Et en coupe d'Europe ? "Cette rigueur nous servira aussi pour la Champions League, où on va essayer de sortir des poules. Mais c'est compliqué de savoir à quelle place. Quand on voit tout ce qu'il s'est passé l'an dernier, cela fait relativiser." Après avoir fini troisième en 2016, puis deuxième et encore une fois sur le podium il y a un mois et demi, le H se verrait donc bien sur le toit hexagonal en fin de saison. Il faudra pour cela, comme chacun sait, faire mieux que l'armada du Paris Saint-Germain et qu'un Montpellier à l'appétit aiguisé depuis qu'il a manqué d'un cheveu le doublé Starligue - Champions League la saison passée. Nantes, dans la foulée d'une saison exceptionnelle, en a-t-il les moyens ? "L’attente est grande mais il faut qu'on soit devant nos responsabilités, qu’on fasse encore une saison parmi les tout meilleurs clubs français. On connait le challenge mais cela ne nous met pas plus de pression que ça" relativise Thierry Anti, qui en a vu d'autres.
Arriver au top au trophée des champions
Tout ce petit monde a donc repris le chemin de l'entrainement hier après-midi, avant une préparation qui le verra monter crescendo. Un stage au Portugal, d'abord, puis un autre en Allemagne, avant le gros morceau de l'Eurotournoi, avec Paris, Montpellier, Veszprem et le Vardar Skopje, avant de terminer au Trophée des Champions début septembre. "Comme la saison passée, il faudra se retrouver en mode compétition dès le trophée des champions. L'an passé, j'avais dit qu'on jouait à un niveau Champions League à Rouen. Il faudra que ce soit la même chose en septembre" espère le coach nantais, qui retrouvera Rudolf Faluvegi en pleine forme après ses soucis d'épaule de l'hiver dernier. Pour le H, le dernier exercice a été exceptionnel, à tout point de vue. Le plus dur, désormais, est de rester en haut. "Repartir sur autre chose sans oublier ce qui a été fait" aurait pu être la phrase résumant la pensée de Thierry Anti lors de sa conférence de presse inaugurale. Ce autre chose reste encore à définir. Mais, pour l'instant, tous les signaux sont au vert côté H. Ne reste plus qu'à le traduire sur le terrain, mais pour cela, il reste encore un peu de temps.
Kevin Domas