LSL - Chambéry
E.Mathé : "Je me retrouve dans les valeurs chambériennes"
Le Chambéry Savoie Handball a officialisé l'arrivée d'Erick Mathé sur son banc pour la rentrée 2018. Actuel assistant de Patrice Canayer à Montpellier, le technicien de 46 ans nous explique plus en détails les raisons de sa venue en Savoie.
Handnews : On entendait circuler plusieurs noms pour prendre la suite d'Ivica Obvran, mais tout semble s'être accéléré après la trêve internationale...
Erick Mathé : On avait eu l'occasion de prendre contact en décembre, de façon relativement non officielle. J'ai pu ensuite rencontrer les dirigeants à plusieurs reprises et c'est vrai que fin janvier, c'est devenu de plus en plus concret.
HN : Justement dans le trio de tête, l'ancien barjot Denis Lathoud et l’actuel coach du SRVHB Joël da Silva étaient cités. De sacrées références !
E.M. : Je pense que le CSH a réfléchi de la même façon que dans le recrutement d'un joueur : tu as les stars, qui ont déjà prouvé, et ceux en devenir, qui pour diverses raisons correspondent à ce que veut le club. Je fais partie du deuxième lot. Et, évidemment, je ne vais pas dire autre chose que cette option est la bonne (rires) !
HN : Vous avez un profil relativement atypique, ayant goûté à des expériences très diverses. Cela a pesé, selon vous, en votre faveur ?
E.M. : Une chose est certaine, c'est que cela suscite une certaine curiosité et donc de l'intérêt. Toutes les expériences de coach que j'ai pu vivre ont été de réels enrichissements. Je ne suis pas un ancien joueur de haut niveau, j'ai tout autant encadré des filles (Besançon), des jeunes (Pôle de Poitiers), ai été coach principal (Bordeaux) comme assistant (Montpellier). Mon regard est élargi par tout cela. Et puis, je me suis reconnu dans les valeurs chambériennes...
HN : Ce pilier de l'histoire du hand français a amorcé d'ailleurs un virage, avec notamment un renouvellement sur les terrains et en coulisses ; l'objectif est de se fondre dans cette nouvelle dynamique savoyarde ?
E.M. : Tout à fait. Cette ligne directrice voulue par la nouvelle direction, ce désir fort de s'appuyer sur la formation locale sont autant de points qui m'ont conforté dans l'idée que je pourrais travailler avec mon esprit, aussi, à Chambéry. J'ai d'ailleurs beaucoup échangé avec Bertrand Gille et Laurent Busselier sur tous ces axes et nous nous sommes rapidement rendu compte que nous parlions le même langage dans les valeurs, l'investissement à avoir dans ce métier.
HN : Des valeurs non respectées qui malheureusement vous ont empêché de vivre le projet voulu avec Bordeaux, retrouvées rapidement dans l'Hérault...
E.M. : Je me dis que chaque étape est une expérience en soi... Je mets toujours beaucoup de passion et d'application dans mon travail. Aux Girondins, j'ai construit une équipe avec une âme et qui, à la surprise générale, avait réalisé des choses superbes... même si derrière nous n'avons pu concrétiser. Je me vois comme un bâtisseur : même si on n'a pas foncièrement le temps dans le monde pro, je continuerai de faire les choses de cette manière, avec cette philosophie.
Pour Montpellier, j'ai pu voir de l'intérieur tous les rouages d'une entité qui brille à très haut niveau, fourni des internationaux. Être estampillé MHB pèse sur un CV, c'est certain !
HN : Justement, votre mission montpelliéraine est loin d'être finie et pourrait se finir en beauté !
E.M. : Et c'est la priorité jusqu'au bout ! Même si je quitte le club cet été, je suis 100% concentré sur nos objectifs qui sont de taille ! J'ai déjà connu de grands moments avec Montpellier, mais vivre un titre de champion de France, ce serait magique !
Propos recueillis par Gaëlle Louis.