Starligue
Il ne manque qu’un trophée à Saint-Raphaël
Depuis quelques années, Saint-Raphaël fait preuve de régularité dans ses résultats, que ce soit en championnat ou en coupe d’Europe. Mais celle-ci n’a pas encore été couronnée par un succès.
Année après année, Saint-Raphaël se rapproche du Graal. Lequel ? A vrai dire, peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Après une deuxième place en Starligue il y a deux ans, c’est la coupe d’Europe qui a échappé de peu aux Varois la saison dernière. Pourtant, le parcours était quasiment parfait, il n’a pas manqué grand-chose pour renverser Berlin en finale. Laissant à Joël Da Silva, l’entraineur, un petit goût amer dans la bouche. « C’est sûr qu’après de si belles saisons, on aimerait remplir l’armoire à trophées. Le plus dur, je pense, est de gagner le premier. En soulever un serait une preuve que le club est désormais installé au plus haut niveau français » dit celui qui a débarqué sur la Côte d’Azur en 2014. En championnat, tout le monde a bien conscience que la concurrence a encore un temps d’avance. Mais dans les coupes, en revanche, il y a peut-être la place de créer la sensation. Après tout, Nîmes s’est bien retrouvé à Bercy en finale de la dernière coupe de France, alors pourquoi pas Saint-Raphaël ?
Dipanda nouveau capitaine
Pour y arriver cette saison, il va falloir quand même digérer un sacré lifting. Les cadres du vestiaire Geoffroy Krantz, Wissem Hmam et Aurélien Abily ont pris leur retraite, tandis que le pivot biélorusse Artsem Karalek est parti voir si l’herbe de Kielce était plus verte que celle du sud de la France. Sur le papier, avec seulement deux arrivées dans un groupe déjà parfois juste en fin du dernier exercice, Saint-Raph’ parait clairement perdant. Pas pour son entraineur. « On entame un nouveau cycle, la moyenne d’âge baisse puisque nous allons intégrer encore plus certains joueurs du centre de formation » explique-t-il. Ainsi, les jeunes cantonnés à l’ombre il y a encore quelques mois vont être amenés à plus prendre la lumière dans les mois à venir. Pour Jonathan Mapu ou Alexian Trottet, ce ne sera que la suite logique des choses. Pour le demi-centre Aleksa Kolakovic, un peu plus une découverte. « Et il ne faut pas oublier que l’ossature de l’équipe reste la même, que ce soit Dipanda, Sarmiento, Caucheteux, Simicu sont là depuis longtemps. Désormais, certains d’entre eux vont devoir encore plus entrer dans leur costume de cadre » continue Da Silva, qui a fait de l’arrière droit champion du monde en 2017 son nouveau capitaine pour la saison prochaine, avec le gardien roumain Mihai Popescu comme second.
Deux recrues déjà bien en place
Du côté des recrues, Da Silva a choisi de poursuivre avec une filière biélorusse qui lui réussit pour l’instant bien. Karalek, en un an et demi, avait conquis tout le monde dans le Var, et a même rapporté un petit billet en partant un an avant la fin de son contrat pour la Pologne. Le parcours de Vadim Gaydushenko n’est pas le même, mais un succès identique est espéré. Jérémy Toto, le massif pivot en provenance de Créteil (à droite), a quant à lui déjà donné de solides garanties en préparation et est attendu comme pilier de la défense. Et ces deux arrivées, associées au renouvellement des troupes, devrait mener à de légères modifications dans le projet de jeu. « Depuis le début de la préparation, on travaille sur des dispositifs différents en défense, mais aussi sur un jeu plus porté vers l’avant, avec plus de projection rapide. C’est déjà quelque chose qu’on faisait par le passé, mais comme nos jeunes courent vite, on va essayer d’en profiter » sourit Da Silva. Le top 4 est, encore une fois, l’objectif déclaré. En espérant que cette saison sera, aussi, celle où le capitaine raphaëlois pourra monter sur la plus haute marche d’un podium.
Kevin Domas