Starligue
Istres au bord de la crise de nerfs
Battu dans les grandes largeurs par Ivry (29-20) mercredi soir, Istres est toujours à la recherche de son premier succès de la saison en championnat. La prestation du groupe provençal face à un adversaire direct pour le maintien a fait sortir de ses gonds Guillaume Crépain, le demi-centre istréen.
« Une défaite contre Ivry rendrait les choses vraiment compliquées » estimait Guillaume Crépain sur le site de son club avant le déplacement en terre ivryenne. L’ancien billérois, formé à Ivry, ne pensait pas si bien dire. Lanterne rouge de Starligue et sans victoire depuis début septembre, Istres a le moral au fond des chaussettes. L’ambiance s’en ressent inévitablement. Guillaume Crépain a poussé un véritable coup de gueule à l’issue de la défaite des siens contre l’USI mercredi soir (29-20). Une sortie au vitriol qui a au moins le mérite de ne pas manier la langue de bois, dans la droite ligne de son entraîneur (lire par ailleurs).
« Il y a trop d’hypocrisie » estime G. Crépain
« Il y en a qui se sont des fausses illusions et qui pensent que ce sont des joueurs de première division, débute-t-il au micro de BeIN Sports. Aujourd’hui, je ne sais pas s’il y a un joueur dans l’équipe qui a le niveau de D1. Il y en a qui font des efforts et il y en a qui se prennent pour d’autres. Il faut se remettre en question. A l’entraînement, c’est incroyable… J’ai connu des clubs comme Ivry et je sais que ça s’entraîne dur. Ça se bat, ça se dit les choses alors que nous, il y a trop d’hypocrisie. Il va falloir se dire les choses car sinon on va droit dans le mur. »
A égalité de points avec Toulouse et Pontault-Combault, Istres reste donc toujours en course pour le maintien. Ses défaites contre deux de ses adversaires directs, Pontault (29-22) et Ivry (29-20), ont cependant fait mal au moral du groupe et au goal-average particulier en cas d’égalité en fin de saison. Reste à savoir si la sortie musclée de Guillaume Crépain permettra au groupe de crever l’abcès et de retrouver davantage d’unité dans les prochaines semaines.
Olivier Poignard