Starligue - J10
Ivry repart de l'avant, les leaders assurent
Pas de surprises dans les six premiers matchs de la dixième journée de Starligue. Les cinq premiers au classement l'ont emporté, tandis qu'Ivry a renvoyé Istres à ses études en bas de classement.
Ils ont vécu des fortunes diverses et variées mais les leaders du championnat ont tous pris les deux points ce soir. Chambéry a profité à plein du syndrome Pontault-Combault. Une mi-temps au coude à coude, un trou des Pontellois après le repos histoire de prendre cinq buts d'avance et de gérer tranquillement la fin de match. Le scénario s'est encore répété ce soir, et les Savoyards ne se sont pas fait prier pour s'imposer de six buts (28-22). Côté savoyard, les mercredis se suivent et se ressemblent. Encore une fois, Yann Genty a sorti le grand jeu avec quatorze arrêts, tandis que les ailiers Fahrudin Melic et Queido Traoré ont scoré cinq fois chacun. Face à Toulouse, Nantes a fait exactement le contraire des Chambériens. Un début de match parfait, notamment défensivement, pour rapidement prendre le large et mettre à Toulouse à sept buts (13-6, 20'). Le tout grâce à Valero Rivera, auteur de huit buts dans les vingt premières minutes, et à Arnaud Siffert, quinze arrêts au total. Et puis, plus rien. Ou plutôt Toulouse est revenu dans le coup, notamment grâce au duo Olsson-Ilic (6 et 7 buts respectivement). Jusqu'à revenir à deux longueurs en vue de l'arrivée. Finalement, Nantes l'a emporté 31-27, mais face à un autre adversaire, cela aurait pu être bien plus chaud...
Montpellier s'est fait peur
Quatre jours après avoir pris un point à Montpellier, Tremblay n'a pas répété l'exploit à Paris (25-30). Les hommes de Benjamin Braux n'ont pas démérité, n'ont jamais été à plus de six longueurs, mais il aurait fallu que Thierry Omeyer ne soit pas en réussite pour y croire vraiment. Hors, le gardien parisien a permis aux siens de faire le trou, puis de le maintenir, avec ses douze parades, tandis que Mikkel Hansen trouvait le chemin des filets à dix reprises. Autre bonne nouvelle de la soirée côté Paris, Rodrigo Corrales était bien présent sur le banc. Nîmes a joué avec le feu face à Aix et a même manqué de s'y bruler (32-31). Le PAUC aurait sans doute mérité mieux, après avoir fait la course en tête pendant quarante minutes, avant de couler dans le dernier quart d'heure. Quelques pertes de balle, trois arrêts de Théodor Paul ont suffi à mettre Aix à quatre longueurs. Les Provencaux ont pourtant relevé la tête, eu la balle de l'égalisation dans les mains, mais Jordan Camarero ne l'a pas convertie, pas aidé par une défense pas tout à fait nette côté croco...Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Pas tant de controverses à Bougnol, mais Montpellier n'a pas été rassurant. A dix minutes de la fin, les hommes de Patrice Canayer étaient encore derrière au score. Il aura fallu un 5-0 dans les cinq dernières minutes pour que le MHB s'en sorte (34-29). "C'était un vrai combat physique mais aussi psychologique. Ce soir, l'équipe est restée bien soudée, c'est ce qui m'a plu. Elle est restée bien concentrée, elle ne s'est pas éparpillée. Elle ne s'est pas affolée, ce qui nous a permis dans le money time d'être décisif, chose qu'on n'avait réussi à faire à Tremblay" soufflait Patrice Canayer.
Ivry coule Istres
A Ivry aussi, on peut souffler. Sept défaites consécutives avant de connaitre de nouveau l'ivresse de la victoire, ce soir, face à Istres (29-20). Déjà, la semaine passée, les Ivryens avaient montré de belles choses à Chambéry, cette fois ils les ont concrétisé, et avec la manière. "Ce soir, on prend plus que deux points, puisqu'on prend aussi le goal-average particulier. On a marqué le coup, et cela fait du bien au moral. On a continué à travailler dans les moments difficiles. La défense a été excellente, et cela a été plus facile pour moi pour arrêter les ballons derrière" souriait le portier local Maté Sunjic, infernal avec 19 arrêts à 48% d'efficacité. Côté Istres, en revanche, c'est la soupe à la grimace. Robin Cappelle s'est blessé à la cheville à l'échauffement et ses coéquipiers ont montré leurs limites ce soir, incapables de trouver les solutions en attaque. Et Gilles Derot, leur entraineur, l'avait particulièrement mauvaise. "On manque de rigueur face au gardien, de professionnalisme et, pour certains, d'amour du maillot. On va remettre en cause pas mal de choses. Qu'on perde, ok, mais de neuf buts face à une équipe qui est dernière avec nous, cela ne passe pas. Ce soir, on est très limité et si on continue comme ça, on va droit en enfer. Je ne sais pas si cette défaite va leur passer au dessus, moi elle me fait mal. Mais il faut que les joueurs prennent conscience de leur niveau et pas de celui qu'ils supposent avoir, car ce n'est que collectivement que viendra la solution" rageait le technicien istréen. Sans mâcher ses mots.
Kevin Domas