Starligue - J13
Des derbys, Mohammad Sanad en a vu d'autres
Dernière journée de la phase aller, dernière journée avant Noël, ça sent bon les fêtes en Starligue. Mais avant de prendre quelques jours de repos bien mérités, les acteurs du championnat ont encore soixante minutes devant eux. Et entre le traditionnel choc XXL entre Nantes et Paris et le derby du sud, il va y avoir du beau spectacle.
Après avoir laissé les faveurs des projecteurs aux filles pendant quelques semaines, les clubs de Starligue reviennent sur le devant de la scène. Et de quelle manière, puisque mercredi soir, ce sera le derby entre Montpellier et Nîmes qui aura les honneurs de la diffusion télévisée. Comment pourrait-il en être autrement, quand on sait que les deux équipes sont au coude à coude à la troisième place du classement ? Et qu'en plus, il s'agit certainement du plus authentique derby que puisse nous réserver le championnat, 50 kilomètres à peine séparant les deux villes. "Ce sont toujours des matchs spéciaux quand nous jouons contre les grosses équipes mais ici, on sent bien que Montpellier, c'est autre chose, un match entouré de beaucoup d'émotions. On ne m'a rien dit à ce propos quand je suis arrivé, mais je sens bien que l'atmosphère est différente cette semaine là" souligne l'ailier égyptien de l'USAM Mohammad Sanad. Arrivé en 2017, le gaucher a tout de suite saisi l'importance du match face au voisin héraultais. Car, des derbys, il en a vu d'autres quand il était encore au pays. "Il y a toujours ces matchs entre les deux grands clubs du Caire, Zamalek et Al-Ahly, qui se battent pour la suprématie nationale. L'atmosphère y est incroyable, c'est le match le plus chaud de l'année. Mais j'aime ces matchs là, c'est toujours sympa à jouer" sourit celui qui pointe à la quatrième place du classement des buteurs du championnat.
A l'Arena pour vaincre le signe indien ?
Mais il n'y aura pas que la suprématie locale en jeu sur le parquet de l'Arena mercredi soir. Car les deux équipes comptent le même nombre de points, 19, et le vainqueur monterait sur le podium à la trêve, dans des conditions idéales pour passer les fêtes. L'USAM a bien chuté à domicile la semaine passée face à Nantes (25:30) mais tout cela, c'est désormais du passé. "Si on gagne, je pense qu'on prendra plus que deux points. Cela pourrait être un moment clé de la saison qui nous permettrait de terminer l'année avec un surplus de confiance avant de revenir en février" continue Sanad. Le seul hic de l'histoire, c'est que la dernière victoire nimoise dans l'Hérault remonte à plus de vingt ans et que même si les hommes de Patrice Canayer n'ont pas réalisé une première partie de saison flamboyante, ils vont tout faire pour ne pas s'incliner deux fois de suite à la maison. Mais côté nimois, on veut y croire. "Les gens pensent que c'est normal si on perd à Montpellier, mais cela fait deux ans qu'on est capable de faire des gros matchs contre les gros. Le MHB est un peu touché, mais il va vouloir montrer qu'il est encore le patron. Mais même si Nîmes n'y a plus gagné depuis longtemps, c'est peut-être le moment de faire changer les choses !" finit Sanad.
Nantes-Paris, le choc XXL
Evidemment, le duel XXL entre Nantes et Paris ne sera pas moins musclé. Les plus de 9000 places du Hall XXL se sont écoulées en moins de 24 heures, signe que c'est toute une ville qui attend ce choc. La semaine passée, les hommes de Thierry Anti ont fait la course en tête pendant une mi-temps avant de s'écrouler. Sur son parquet, la musique sera-t-elle différente ? L'an dernier, les deux équipes avaient fait match nul tandis qu'il y a deux ans, Paris avait coulé sur les bords de l'Erdre, qui coule non loin de là. Une chose est sûre, le vainqueur de la rencontre passera les fêtes en haut du podium. Le cinquième larron du haut de tableau, Chambéry, devrait avoir la partie un peu moins rude face à Cesson, qui n'y arrive pas face aux gros du championnat. Paris, Montpellier et, dans une moindre mesure, Aix, ont pris les points face aux hommes de Christian Gaudin ces dernières semaines. Derrière le top 5, Saint-Raphaël compte déjà sept points de retard. Lors de la réception de la lanterne rouge Istres ce mercredi, le faux-pas est interdit, sous peine que l'écart ne devienne rédhibitoire.
Dans le bas du classement, la confrontation entre Toulouse et Pontault est ce qu'on appelle dans le jargon, un match à quatre points. En cas de victoire, les hommes de Philippe Gardent mettraient leurs adversaires du soir à quatre longueurs et Istres potentiellement à six, soit une vraie bouffée d'air avant les fêtes. Pour Ivry, la mission s'annonce plus compliquée du côté d'Aix qui n'a pas encore failli face aux équipes du bas du classement cette saison. Enfin, Dunkerque et Tremblay s'affronteront dans le choc du ventre mou. Les Tremblaysiens pointent à la septième place, les Dunkerquois à la neuvième.
Le programme de la treizième journée :
Mercredi 19.12 Aix - Ivry à 20h00 Dunkerque - Tremblay à 20h00 Saint-Raphaël - Istres à 20h00 Chambéry - Cesson-Rennes à 20h15 Toulouse - Pontault-Combault à 20h30 Montpellier - Nîmes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Jeudi 20.12 Nantes - Paris à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)Kevin Domas