Starligue - J13
Le derby pour Montpellier, des points précieux pour Toulouse
En haut de tableau, Montpellier a remporté le derby face à Nîmes et reste au contact de la tête du classement. En bas, Toulouse a pris des points précieux face à Pontault pour se donner de l'air.
Montpellier a perpétué la tradition. Jamais Nîmes n'est venu s'imposer à l'Arena. Encore une fois la loi a été respectée, la seule victoire de l'USAM dans l'Hérault remonte à la saison 1993-1994 (17-20). Pourtant, Nîmes n'avait jamais perdu à l'extérieur depuis le début de la saison."Je suis satisfait du match qu'on a fait. On a eu une bonne dynamique, avec de la qualité dans le jeu face à une bonne équipe qui a bien voyagé depuis le début du championnat" se satisfait Patrice Canayer. Il pouvait être satisfait. Malgré un début de saison compliqué, son équipe a réussi à remonter la pente pour terminer cette première partie à la troisième place. Le MHB a tout de même dû attendre 20 minutes avant de prendre la main sur la rencontre (18-14, MT). Nîmes montrait de bonnes choses en défense mais commençait à s'essouffler. "Je pense que c'est le meilleur match qu'on produit en défense placée, on les a laissés se gaver sur des buts faciles et ça leur a permis de s'économiser" regrette Franck Maurice. Surtout que dans le tumulte de ce match pour la troisième place, son équipe avait eu l'occasion pour revenir et se relancer. Micke Brasseleur, sur un missile venu d'ailleurs, mettait les siens à une longueur (21-20, 42e), sans qu'ils soient en mesure pour revenir et franchir ce cap. Montpellier imposait sa loi pendant qu'en face, Nîmes avait du mal à trouver de l'oxygène pour pousser les ballons sur grand espace, surtout quand Patrice Canayer avait fait du repli défensif, l'une de ses priorités (33-27, FM). "Je suis aussi content parce que les consignes et le plan de jeu ont été respectés. Notamment sur le repli qui a été bon" reconnait-il. Une bonne manière de terminer une première partie de saison qui a été longue et éprouvante pour le MHB, de laquelle Patrice Canayer ressort du positif, malgré un parcours européen délicat. "On a joué autant de matchs qu'une équipe joue normalement sur une saison entière. On est encore en vie, on est troisième du championnat, encore en lice dans les coupes et nous sommes les seuls à avoir déjà gagné un trophée. En coupe d'Europe ça a été difficile mais il nous reste une petite chance d'y arriver". Une dernière victoire qui fait du bien, pour passer les fêtes de fin d'année sur le podium, derrière Paris et Nantes, qui s'affrontent ce jeudi dans le Hall XXL.
Chambéry reste accroché à la troisième place du classement après sa victoire à domicile face à Cesson (31-22). Les Bretons se sont tirés une balle dans le pied en ne scorant pas pendant les sept premières minutes de la rencontre. Tirs ratés, pertes de balle, tout y était, et forcément les locaux en ont profité. 6-0 après six minutes, le match était déjà presque plié. D'autant plus qu'à part Geir Gudmunsson, la base arrière cessonnaise a été en grande difficulté au shoot, tandis que la triplette Babarskas-Costoya-Tritta cumulait 14 réalisations. L'écart allait grimper jusqu'à onze longueurs peu avant la fin du match, comme un symbole d'une victoire claire et nette. Entre Saint-Raphaël et Istres, cela a longtemps été indécis. A vingt minutes de la fin, les deux équipes étaient encore à égalité. Au final, cela ne s'est pas joué à grand-chose, deux ou trois pertes de balle des visiteurs, un ou deux arrêts d'Alexandre Demaille, pourtant bien moins efficace que Mehdi Harbaoui (13 parades). Mais au final, cela a suffi, avec notamment une nouvelle grosse prestation de Raphaël Caucheteux (9 buts). Les hommes de Joël Da Silva s'imposent 32-30 pour conserver un espoir d'aller jouer l'Europe en deuxième partie de saison.
Derrière, Tremblay a été un peu court pour ramener plus qu'un point de Dunkerque (24-24). Privés de Nagy, Suholeznic et Soudry, les Nordistes ont su remonter les deux buts de débours qu'ils comptaient à quatre minutes du terme. Deux arrêts de Bellahcene, deux buts de Butto et un de Pinheiro permettaient aux Dunkerquois de sauver le point du match nul. "Le contenu du match, on est obligé de s’en satisfaire, mais ce point est hyper important d’avoir été le chercher pour la suite de la saison. La situation va nous permettre de continuer à lorgner devant" positivait Patrick Cazal, dont l'équipe pointe ce soir à la neuvième place. Tremblay est deux points devant, à égalité avec Aix, qui est tranquillement venu à bout d'Ivry (30-19). Les hommes de Jérôme Fernandez ont fait un premier écart au quart d'heure de jeu (11-6, 17') avant d'enclencher le régulateur de vitesse et de continuer à faire grandir leur avantage. Sans Furlan, Martinez et Benjamin Bataille, les Ivryens ont tenté de limiter les dégâts, à l'image de Mate Sunjic et de ses dix arrêts. Mais le PAUC avait bien plus de rotations et des joueurs dans un bon soir, comme Karl Konan, auteur de six buts.
Dans le bas du classement, Toulouse a fait le break sur la zone rouge en s'imposant à domicile face à Pontault (30-25). Pourtant, tout n'a pas été si simple, puisque les visiteurs pointaient trois longueurs devant à vingt minutes de la fin (21-18, 43'). Mais comme souvent, les Pontellois n'ont pas tenu la distance, perdant un nombre incalculable de ballons dans le dernier quart d'heure. Et gaspillant pas moins de cinq jets de sept mètres...Autant de munitions que la triplette Ilic-Ruiz-Sole (cinq buts chacun) n'ont pas gaspillé, permettant au Fenix de creuser le trou dans les derniers instants. Avec cette victoire, Toulouse prend deux points d'avance sur son adversaire du soir et premier relégable.
Kevin Domas (avec M. Cohen)