Starligue - J14
Les cartes sont rebattues !
La Starligue reprend ses droits ce soir. Une deuxième partie de saison qui est souvent bien différente de la première. Le tout étant d'arriver à tout changer pour les uns ou à ne rien changer pour les autres.
Forcément, quand on est dans le peloton de tête, on espère bien que la dynamique ne va pas s'inverser. Nîmes, par exemple, avait donné des signes d’essoufflement à la fin 2017, concédant deux matchs nuls avant la trêve tout en conservant la place de dauphin. Et le break de l'Euro a manifestement fait du bien. "On avait besoin de retrouver de la fraicheur mentale, on a coupé un peu plus que les années précédentes et cela nous a permis de bien recharger les accus. Mais les garçons sont toujours dans la même optique, celle d'aller de l'avant et d'avoir du caractère" souligne l'entraineur de l'USAM Franck Maurice. D'ailleurs, les verts l'ont prouvé la semaine passée en allant chercher leur qualification en quarts de finale de la coupe de France du côté de Sélestat, une première depuis seize ans. Au contraire de ses voisins au classement, le coach gardois a pu compter sur un groupe au quasi complet pour travailler pendant la trêve, un avantage non négligeable. "Le début de saison nous a apporté de la sérénité et on est dans le même état d'esprit, on a gagné tous nos matchs de prépa. Mais on sait aussi qu'on va être beaucoup plus attendus sur cette phase retour par nos adversaires. On a beaucoup parlé de Nîmes un peu partout et l'effet de surprise ne va plus exister" avertit quant à lui le gardien de but Rémy Desbonnet.
Des objectifs revus à la hausse
Les reprises n'ont pourtant pas été un des points forts des Nîmois ces dernières saisons. Trois défaites de suite à chaque fois ces deux dernières saisons et une deuxième partie d'exercice toujours moins bonne que la première. Alors le staff a bien essayé de changer quelques petits trucs pour limiter la fatigue lors de cette préparation mais il semble bien que le changement se fasse surtout dans les têtes. "Le groupe va être presque entièrement conservé en fin de saison, il n'y aura pas d'intérêts divergents comme il y a pu en avoir par le passé, où le groupe était en reconstruction" note Desbonnet tandis que, pour son entraineur, la raison est encore plus terre à terre. "Ce qui a changé, c'est qu'on est deuxième et qu'on veut s'y accrocher. On a revu les objectifs à la hausse, non pas parce qu'on a changé de catégorie, mais si tu es deuxième à la trêve, tu finis forcément à parler d'Europe. Mais on sait que ça sera très compliqué, car derrière, cela va revenir fort" note Maurice. Et pour éviter de griller des jokers trop tôt, une victoire à Massy est indispensable. Un promu qui avait causé bien des soucis aux Nîmois lors de sa visite au Parnasse et qui aimerait bien, lui, que les temps changent. Histoire de quitter sa place de lanterne rouge.
Montpellier ne pourra pas rater son retour
Montpellier aimerait bien aussi que rien ne change. Premiers avec cinq points d'avance sur Nîmes et six sur Paris, on pourrait croire à tort que les hommes de Patrice Canayer peuvent voir venir. Mais méfiance, entre un déplacement à Chambéry demain et un autre à Paris dans trois semaines, ils pourraient voir fondre leur avance comme neige au soleil en cas de faux-pas. "On est à l'abri de rien" prévient Canayer. "Mentalement, on est présent mais on manque encore de mise en place. Aujourd'hui, on doit travailler dans le détail". Le technicien montpelliérain n'est pas sans se souvenir que la saison passée, dans des conditions similaires, les siens avaient chuté lourdement en terre savoyarde...Pour Paris, la mission sera sur le papier moins périlleuse avec la réception de Saran. Encore que...l'an dernier, les hommes de Fabien Courtial étaient passés à deux doigts d'un exploit retentissant à Coubertin. Cesson-Rennes peut aussi espérer d'un résultat inespéré à Saint-Raphaël. Mais si, la saison passée, les Bretons avaient su le faire, en ce mois de février, il va falloir se lever tôt. Surtout quand on compare les dynamiques complètement opposées des deux équipes.
Toulouse et Aix, tiraillés entre haut et bas
Pour Nantes aussi, la reprise s'est passée parfaitement. Sur le terrain du moins, puisque les hommes de Thierry Anti ont déjà engrangé deux victoires. Question logistique, en revanche, ils ont du attendre lundi avant de rentrer à la maison, suite à des soucis d'avion au retour de Kristianstad. Mais ils pourront récupérer une partie de leurs blessés pour la réception de Dunkerque, et ça, ce ne sera pas du luxe. Toulouse et Aix vont devoir se décider assez vite sur ce qu'ils veulent faire de leur saison. Les premiers, actuellement dans le ventre mou du championnat, peuvent espérer aller titiller un peu plus haut en l'emportant à Ivry, demain, et face à Massy la semaine prochaine. Comme Aix, d'ailleurs, qui possède le même nombre de points que les Toulousains (13) et qui aimeraient rattraper le wagon des candidats à l'Europe. Après un mois de décembre plus que compliqué, la trêve n'a pas pu faire de mal en Provence. A Tremblay non plus d'ailleurs, puisque les Franciliens ont passé les fêtes dans la zone rouge. Il y avait du mieux il y six semaines, reste à voir quel effet ce break a eu.
Le programme de la quatorzième journée :
Mercredi 14.02 Paris - Saran à 19h00 Aix - Tremblay à 20h00 Ivry - Toulouse à 20h00 Saint-Raphaël - Cesson-Rennes à 20h00 Nantes - Dunkerque à 20h30 Chambéry - Montpellier à 20h45 (en direct sur beIN Sports 3)
Jeudi 15.02 Massy - Nîmes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 3)
Kevin Domas