Starligue - J16
Un match potentiellement décisif, d'autres très importants
La seizième journée de Starligue sera bien évidemment marquée par le choc, décisif dans la course au titre, entre Paris et Montpellier. Mais auparavant, d'autres rencontres auront un impact important sur la suite du championnat.
Hasard du calendrier, quatre des cinq prétendants au maintien se croiseront ce weekend. Ivry, tout d'abord, recevra la lanterne rouge Cesson-Rennes, dans un véritable match à quatre points. Si les Franciliens parvenaient à s'imposer, ils reprendraient quatre longueurs d'avance sur le grupetto et s'offriraient le droit de souffler un peu. Mais on tenait le même discours en décembre déjà, et au final, les deux équipes avaient fait match nul. Et Ivry n'a plus gouté à l'ivresse de la victoire depuis début novembre, et certains commencent à trouver le temps long. "C'est compliqué, encore plus pour moi, je n'ai pas gagné un match de la saison en championnat vu que j'étais blessé" râle l'ailier danois Morten Vium. Et quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. La semaine passée à Montpellier, la base arrière était décimée (Bataille, Hosny, Ruiz Margaria) et elle ne devrait pas avoir bien meilleure allure demain. "Là est notre problème principal. Gagner contre Cesson nous permettrait d'être plus tranquilles et d'avoir un peu moins de pression sur les épaules. Il n'y a pas de problème de confiance mais quand ça va mal, tu commences à douter de tes capacités. Et il ne faudrait pas en arriver à là" continue Vium. Et pour l'éviter, il faudra passer l'obstacle rennais.
Tremblay ne veut pas se projeter
Pour Tremblay, les choses sont un peu plus vertes qu'elles n'ont pu l'être par le passé. Le point pris contre Chambéry a peut-être été arraché, mais il a au moins le mérite d'exister. Et face à Massy, ce mercredi, le but est clair pour Benjamin Braux et ses hommes : "Il faut continuer à valider le travail par des résultats positifs". C'était déjà le constat à la fin 2017, quand Tremblay avait accroché Paris et Saint-Raphaël sans prendre les points. Désormais, avec un calendrier qui leur fait affronter Massy, Toulouse et Cesson de rang, l'idéal serait d'engranger un maximum de points pour ne pas trop transpirer lors des dernières journées. "On ne va quand même pas trop se projeter. Le match face à Massy est important, mais pas décisif, il en restera dix derrière. Il est d'autant plus important que si on l'emporte, on aura le goal-average particulier en notre faveur face à Massy" explique Braux, qui voit d'un bon oeil certains de ses joueurs revenir de la trêve hivernale avec le moral regonflé. "On s'est dit pendant un mois qu'il fallait bosser encore plus fort et en restant tous soudés, et que ça allait finir par payer" finit-il. Contre son ancien club, l'entraineur de Tremblay ne fera en tout pas de sentiment.
Dunkerque, Toulouse, Aix et Nîmes, l'Europe à l'horizon
Le cinquième larron du grupetto, Saran, se déplacera quant à lui du côté de Chambéry, terre de son maintien improbable la saison passée. Encore en décembre, les hommes de Fabien Courtial avaient étrillé les Savoyards à domicile (33-41). Cette fois, il leur manquera Miroslav Kocic et peut-être aussi Ibrahima Diaw, touché au talon. Dunkerque aussi en avait pris une belle, de doudoune, au match aller face à Toulouse (32-24). Certainement le faux pas du début de saison pour les hommes de Patrick Cazal qui, après s'être inclinés face à Nantes et Paris, ont récupéré la plupart de leurs blessés et vont affronter des équipes plus à leur portée. A commencer par des Toulousains toujours aussi surprenants. Le vainqueur aurait la possibilité de recoller à la cinquième place, où trône pour l'instant Nîmes. Mais avec un déplacement périlleux à Aix, l'USAM prend le risque de voir son avance de trois points fondre comme neige au soleil. Après le non-match à Massy, les Gardois ont relevé la tête mais ont été un peu courts face à Saint-Raphaël. Une victoire à l'Arena leur redonnerait un vrai bol d'air sur leurs poursuivants dans la course à l'Europe, et peut-être même de grappiller un ou deux points.
Paris pour le suspens ou Montpellier pour le titre ?
Car devant, il va forcément y avoir de la casse. Les quatre premiers s'affrontent, et certains vont y laisser des plumes. Nantes n'a plus perdu en championnat depuis le 8 novembre, Saint-Raphaël depuis le 11 octobre, c'est vous dire la hauteur du duel qui se prépare à la Trocardière. Thierry Anti avait beau dire que la réception des Varois était aussi importante que celle du Vardar Skopje, on n'a pas vu ses hommes limiter leurs efforts dimanche soir. Mais les hommes de Joël Da Silva, en Suède, n'ont pas lésiné non plus. Compliqué de départager les deux équipes, tant elles sont proches. Le public de la Troc' fera-t-il pencher la balance ? A Paris, l'enjeu sera d'autant plus conséquent. "Avec six points d'avance, Montpellier peut voir venir", serait-on tenté de penser. Mais c'est justement là le piège. D'autant que les Parisiens auront à cœur de rattraper le goal-average particulier en l'emportant de plus de trois buts. L'absence de Valentin Porte pèsera forcément dans les débats, mais cette équipe héraultaise a montré tellement de ressources depuis septembre qu'on ne serait pas étonné de la voir, encore, réussir un coup magistral.
Le programme de la seizième journée :
Mercredi 28.02 Aix - Nîmes à 20h00 Chambéry - Saran à 20h00 Ivry - Cesson-Rennes à 20h00 Massy - Tremblay à 20h30 Toulouse - Dunkerque à 20h30 Nantes - Saint-Raphaël à 20h45 (en direct sur beIN Sports 2)
Jeudi 01.03 Paris - Montpellier à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas