Starligue - J17
Paris s'en sort d'une belle
Après un gros combat dans tous les secteurs, Paris arrache la victoire sur un ultime pénalty de Mikkel Hansen (25-26). Pour autant Saint-Raphaël n'a pas démérité et aurait pu espérer mieux après avoir eu le ballon de la victoire entre les mains.
Le sentiment reste mitigé à Saint-Raphaël après une défaite concédée à la toute dernière seconde sur un pénalty qui fait jaser. Mitigé entre une certaine satisfaction après la copie rendue face à un (très) grand d'Europe et la déception d'une défaite cruelle. "Il faut retenir le contenu qui a été bon pour nous. Sur le résultat on ne peut pas être content, c'est un match perdu mais un match perdu contre la meilleure équipe au monde. Le contenu était plutôt bon, on a été au contact tout le match, on a été bon en défense" constate Xavier Barachet. C'est vrai que Saint-Raphaël a montré un beau visage, avec une défense solide qui a permis à Popescu de faire des arrêts en deuxième période (7 arrêts en deuxième, 12 au total). Des arrêts qui malheureusement n'ont pas permis aux Varois de prendre les devants à des moments importants dans le match. Pourtant, les occasions n'ont pas manqué, notamment en première période lorsque la balle de +2 était dans les mains de Daniel Sarmiento et ses coéquipiers. Mais non. Paris était toujours en place, profitant de son assise défensive en 0-6 qui empêchait les Varois de jouer sur leur qualité de duel. Joël Da Silva a même osé le jeu à 7 après 19 minutes mais sans résultat (retenté en deuxième période avec plus de succès). Luc Abalo s'est même offert le luxe de marquer dans un but vide (7-8, 21e). Dix dernières minutes dans le premier acte où, sans jamais être très loin, le SRVHB restait derrière à la marque (12-13, MT).
Fin de match cruelle
Comme en première, Saint-Raphaël est toujours resté au contact du PSG, sans jamais lâcher, en rendant les coups et en gardant de l'intensité, surtout en défense. De l'autre côté du terrain, Rodrigo Corrales avait fait son entrée, s'ajoutant à une défense qui déjà, ne manquait pas d'agressivité. Le portier espagnol a fait les arrêts qui ont empêché les locaux de revenir pendant un temps mais aussi de prendre les devants lorsqu'ils étaient à hauteur. "On butte sur leur gardien en deuxième mi-temps alors qu'on aurait pu faire la différence à ce moment-là et du coup faire basculer le match. Il y a certains immanquables qu'on ne met pas qui auraient pu changer la fin de la rencontre" regrette Xavier Barachet. La rencontre aurait vraiment pu basculer en toute fin de match. Pourtant, lorsque le gaucher venait trouver le petit filet de Rodrigo Corrales sur un tir d'ailier à cinq minutes du terme, on aurait pu penser le SRVHB hors jeu (22-24, 55'). Loin de là. En infériorité, en s'appuyant sur toute la hargne d'Aurélien Abily en attaque, les Raphaélois parvenaient à revenir alors qu'il ne restait que deux minutes à jouer (25-25, 58') bénéficiant même d'une exclusion de Nikola Karabatic. A 40 secondes du terme, c'est Mihai Popescu qui offrait aux siens, une dernière occasion pour prendre l'avantage, avant que le staff varois pose son ultime temps-mort. Une dernière possession où, par deux fois, c'est Aurélien Abily (encore lui) qui venait donner son corps à la science, une fois sur Sander Sagosen puis sur Luc Abalo sans pour autant qu'il n'obtienne une sanction largement réclamée par son banc et le public. Un tir de Sarmiento au bout du refus de jeu sur Corrales donnait une dernière relance au parisien sur Nahi qui, avant de se faire ôter le ballon des mains par un varois, s'est vu couper par le temps-mort posé in extremis de son staff. Une dernière cartouche parisienne alors qu'il ne reste que cinq secondes. Cinq secondes pendant lesquelles on a cherché Luka Karabatic qui obtenait le 8e pénalty parisien de la soirée, pour le moins très contesté et contestable. Une huitième offrande pour Mikkel Hansen qui s'empressa de la saisir pour offrir la victoire aux siens, sous la bronca du public raphaélois qui s'est fait entendre pendant les trois dernières minutes (25-26, FM). "Je pense maintenant qu'il faut se reposer, il faut récupérer de l'énergie et on continue notre route pour rattraper Montpellier, on ne sait pas ce qu'ils vont faire et on sait que ça va être dur jusqu'à la fin" souriait Luc Abalo. Cette victoire maintient Paris en embuscade, à quatre points derrière Montpellier avant d'affronter Tremblay en Coupe de France ce week-end et d'aller disputer à Metz, le Final Four de la Coupe de la Ligue (17 et 18 mars).
De Saint-Raphaël, Maxime Cohen.