Tremblay et Aix font les bonnes affaires

Si Montpellier a assuré sa première place sans trop de frayeurs, Aix a fait la bonne affaire dans la course à l'Europe tandis que Tremblay enchaine un nouveau bon résultat.

A Tremblay, 2018 est pour l'instant un millésime savoureux. Après un match nul face à Chambéry et une victoire à Massy, les hommes de Benjamin Braux ont enchainé sur une deuxième victoire face à Toulouse hier (34-31). Face à un adversaire diminué (Ternel et Pettersson manquait à l'appel), les Tremblaysiens ont répondu présent, notamment grâce à une nouvelle très belle partie de Patrice Annonay. Avec 17 arrêts, il a été un des grands artisans de la victoire, au même titre que Vasko Sevaljevic, auteur d'un impressionnant 12/12. Et si la situation a mis un temps à se décanter, Tremblay a fait le trou à l'entame du dernier quart d'heure, pour prendre jusqu'à six buts d'avance (29-23, 51'). Et engranger des points pour la troisième journée consécutive. Les joueurs de Seine Saint-Denis possèdent désormais dix points, soit autant qu'Ivry, qui a renoué avec la victoire face à Chambéry.

Saran et Massy, toujours pas

Mais dix points, c'est aussi quatre de plus que que les deux relégables, Massy et Saran. Les Essonniens ont fait à Montpellier ce que beaucoup d'équipes ont fait. Tenir pendant une mi-temps, voire plus, Saran, Ivry et Tremblay y étaient parvenus, avant de buter dans le dernier quart d'heure. et c'est ce qui est arrivé aux hommes de Tarik Hayatoune, encore au contact peu après la pause (16-15, 33') avant de finir avec neuf buts dans la musette (32-23), malgré la grosse prestation de Junior Réault (7 buts). Bonne nouvelle pour les Montpelliérains, l'effectif a pu tourner et, surprise du chef, Valentin Porte a fait son retour, inscrivant un but par la même occasion. Les Massicois pointent à la treizième place, à égalité de point de Saran, qui a une nouvelle fois connu la défaite à Nîmes (30-23). Là aussi, la lanterne rouge a fait jeu égal pendant 45 minutes (20-19, 45') avant de s'écrouler en fin de match, incapables de trouver la faille face à un Téodor Paul en réussite dans ses cages. Et avec des arrêts derrière, l'USAM a pu pousser les ballons par Rebichon et Hallgrimsson (7 et 6 buts) pour retrouver le chemin de la victoire.

Aix, victoire importante

Si, dans le bas du tableau, la lutte est acharnée, pour l'Europe aussi, on joue des coudes. Et la bonne affaire de la soirée est à mettre au crédit des Aixois, qui ont été chercher la victoire sur le terrain de Dunkerque (31-30), offrant ainsi un beau cadeau d'anniversaire à leur entraineur Jérôme Fernandez. Avec déjà vingt buts inscrits à la pause, les Provencaux avaient fait le plus dur, mais ils ont bien failli se faire surprendre sur la fin, Dunkerque possédant la balle de l'égalisation, non convertie par Langaro, encore meilleur buteur de son équipe avec six réalisations. Cette deuxième période bien meilleur n'enlevait pas les regrets de Patrick Cazal, l'entraineur dunkerquois : "On joue à la maison pour accéder à une coupe d'Europe qu'on n'a pas jouée depuis trois ans. Et c'est inadmissible de ne pas avoir eu l'engagement et la concentration nécessaire. On n'a pas pris conscience de l'enjeu On a les mains dans les poches, on joue en réaction toute la première période." Pour Aix, qui remonte à la sixième place, tout réussit depuis quelques temps. Nantes conserve quant à lui sa place sur le podium après sa victoire dans le derby face à Cesson (33-27). Quatre buts d'avance à la pause, six à la fin du match, l'affaire a été rondement menée par un H qui retrouvait Rock Feliho hier soir et chez qui Eduardo Gurbindo s'est mis particulièrement en évidence (8 buts).

Kevin Domas