Pour Massy, ça commence à sentir le roussi

En s'inclinant une nouvelle fois à domicile face à un adversaire direct pour le maintien, Massy est désormais condamné à un sans-faute pour espérer pouvoir se maintenir. Mais il faudra surtout montrer autre chose que ce soir face à Ivry.

Les têtes sont basses, les visages déconfits. Massy vient de s'incliner à nouveau dans un duel à quatre points pour le maintien. Après Tremblay il y a trois semaines, c'est Ivry qui est venu prendre les points dans l'Essonne. Et, surtout, mettre en relief tout ce qu'il a manqué aux hommes de Tarik Hayatoune depuis septembre pour leur éviter de se retrouver dans la zone rouge. Qui pourrait finalement se résumer à une chose : du réalisme offensif. Encore ce soir, les Massicois ont réussi l'exploit de ne compter que deux buts d'avance à la pause (12-10) sur les Ivryens avec un Samir Bellahcene à 14 arrêts et 60% d'efficacité dans ses cages..."Quand on a vu qu'on n'était pas dépassé alors qu'on n'arrivait pas à mettre un but, on savait qu'il y avait la place pour revenir. Et à Massy, le ballon pesait sans doute plus lourd que chez nous. En seconde période, on a été plus compacts en défense et on a pu marquer plus rapidement" analysait le coach ivryen Ratsko Stefanovic. Comme face à Tremblay, Massy a explosé en seconde période, perdant ballon sur ballon et laissant Morten Vium venir crucifier un Bellahcene sans défense. Sur la base arrière massicoise, ils sont un certain nombre à être passé à côté de leur match et à ne pas avoir apporté le danger escompté, à l'image d'un Ibrahima Sall complètement à côté de ses pompes. Même si Herceg et Mollrup sont à sauver du naufrage, c'est bien peu, trop peu pour espérer tenir une heure sur jeu placé à ce niveau. "On a manqué de rythme, on a perdu trop de ballons, on a raté trop de shoots, on s'est fait beaucoup sanctionner...Pas grand-chose n'a fonctionné après la pause" résumait Tarik Hayatoune.

Ivry y est presque, Massy n'a plus de joker

Cette défaite 24-28 laisse désormais Massy à quatre points du premier non-relégable. Car, dans le même temps, Cesson est allé s'imposer à Tremblay, prenant, tout comme Ivry, une belle option sur le maintien. "Il faut rester prudent, il faut continuer à travailler. On a écarté Massy de notre route et on a pris un bel avantage sur eux, puisque nous avons désormais six points. Mais il va falloir répéter ce même genre de performances à Saran dans trois semaines pour valider le maintien", Ratsko Stefanovic ne voulait pas se précipiter. Pour Massy, l'affaire est désormais mal embarquée. Il y a aura bien une nouvelle occasion de se donner les moyens d'y croire, la semaine prochaine à Cesson. Mais en cas de défaite en Bretagne, ce serait presque mission impossible pour le promu. Même si son entraineur ne veut pas encore baisser les bras. "Tant que mathématiquement ce sera jouable, on va y croire. C'est sûr que la victoire de Cesson rend les choses encore plus compliquées, mais on ne peut pas se permettre de laisser tomber. Ce soir, il y a beaucoup de déception mais on va repartir de l'avant" tentait-il de relancer. Au vu des mines de ses joueurs, il va y avoir du boulot pour remettre les têtes à l'endroit. Et encore plus pour retrouver une attaque digne de ce nom...

Les statistiques :

MASSY ESSONNE HB - US IVRY HB 24:28 (12:10) Arbitres : Khalid Sami, Saïd Bounouara

Massy : Huyghe (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén), Bellahcene (17 arrêts / 44 tirs dont 1/2 pén); Rance, Sall (2/8 dont 0/1 pén), Cramoisy (1/3), Pirani (1/2), Walczak (0/2), Verhaeghe, Caron (0/4), Réault (1/1), Mollerup (5/9), Laplace (1/1), Portet (1/1), Conta (5/7), Herceg (7/10), Lamy

Ivry : Chapon (15 arrêts / 32 tirs dont 1/1 pén), Gervelas (1 arrêt / 8 tirs); Vium (7/9 dont 2/3 pén), M. Bataille (1/2), Keita (2/5), Furlan (5/8), Martinez, Bouchillou, Jean-Louis, Ben Ali (2/3), Castro, Badi (2/3), Ruiz Margaria (0/2), Rios (3/8), Brasseleur (6/10)

Kevin Domas